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Article

1 - BESOINS EN VISION À BAS NIVEAU DE LUMIÈRE

2 - QUELQUES RAPPELS DE PHOTOMÉTRIE ET DES REPRÉSENTATIONS SPECTRALES

3 - DIFFÉRENTS CONTRIBUTEURS AUX ÉCLAIREMENTS NOCTURNES

4 - NIVEAUX DE NUIT

5 - ALBÉDOS

6 - TRANSMISSION ATMOSPHÉRIQUE

7 - L’ŒIL HUMAIN EN RÉFÉRENCE

8 - CONCLUSION

9 - SIGLES

10 - SYMBOLES

Article de référence | Réf : E6570 v2

Différents contributeurs aux éclairements nocturnes
Imagerie à bas niveau de lumière - Fondamentaux

Auteur(s) : Thierry MIDAVAINE

Date de publication : 10 déc. 2023

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RÉSUMÉ

L’imagerie à bas niveau de lumière porte sur le domaine de la vision nocturne et s’est étendu aux domaines de l’acquisition vidéo numérique dans des conditions d’éclairement très faibles. Depuis les années 2000, de nouvelles technologies émergent avec l'accès à des détecteurs matriciels sensibles depuis le proche Ultra-Violet à 0,3 µm jusque dans l’Infra-Rouge à 2,5 µm. Cet article requiert un retour aux fondamentaux sur ce large domaine spectral, en particulier, sur les sources et sur les albédos des objets entrant dans la constitution du contraste des images dans les conditions d’éclairement de nuit rencontrées sur Terre ou dans les conditions de très faibles flux photoniques

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Auteur(s)

  • Thierry MIDAVAINE : Expert en optronique - Enseignant et conférencier en écoles d’ingénieurs et formations continues : IOGS, ESPCI, ENSTA, EUROSAE, Paris, France

INTRODUCTION

Le domaine de la vision et de l’imagerie à bas niveau de lumière se définit par ses applications. Historiquement, il est dominé par les applications militaires. Les besoins des armées, pour assurer leurs missions en ambiance nocturne, ont conduit ces développements industriels depuis la fin des années 1950. Le but fondamental poursuivi est d'apporter à l'homme une capacité de vision de nuit dont on cherche toujours à augmenter les performances. Cette motivation peut, bien entendu, se décliner dans plusieurs applications civiles telles que la navigation de plaisance ou l’observation de la nature et de la faune nocturne. En dehors de ce domaine de la vision nocturne, plusieurs champs d'applications scientifiques exploitent ces technologies. Pour n'en citer que deux, il est sans doute illusoire de vouloir être exhaustif, on peut retenir deux cas extrêmes : l'astronomie et la microscopie.

La vision nocturne à bas niveau de lumière est définie par un domaine spectral dans lequel les flux photoniques sont faibles, voire très faibles, de nuit à la surface de la Terre. Au départ, du fait des capacités humaines, ce domaine était limité à la bande spectrale de l'œil. Puis, naturellement, la limitation du flux photonique du domaine du Visible et les capacités technologiques ont conduit à élargir cette bande spectrale pour ainsi explorer et exploiter les limites apportées par l'environnement terrestre. Nous n'aborderons pas ici le domaine de l'infrarouge thermique qui, de jour comme de nuit, conduit à traiter des flux photoniques importants tout en n'étant que partiellement sensible à l'illumination de la scène. Le domaine de l'infrarouge thermique permet de réaliser des images dominées par les contrastes de températures et d’émissivités. Les images thermiques de scènes sont, de ce fait, très différentes des images perçues par la vision humaine qui est, elle, sensible aux différents niveaux de réflectivité (ou albédos) des objets illuminés par des sources naturelles ou artificielles éclairant la scène. Aussi, nous allons nous intéresser ici à ce domaine où les signatures des objets composant les images sont dominées par les contrastes d'albédos de jour comme de nuit. Cela limite le domaine spectral dans les courtes longueurs d'onde au proche ultra-violet, vers 0,3 µm, défini par le début de la transmission atmosphérique et dans les grandes longueurs d'onde dans l’infrarouge en bande 1 vers 2,5 µm par le début de la domination des flux photoniques issus du Corps Noir à température ambiante.

Cet article porte sur l'analyse des différents contributeurs à l'éclairement de nuit, aux contrastes des scènes et aux éléments fondamentaux responsables du rapport signal à bruit en imagerie à bas niveau de lumière.

Le lecteur trouvera en fin d'article un tableau des sigles et un tableau des symboles utilisés.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-e6570


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3. Différents contributeurs aux éclairements nocturnes

3.1 Introduction

À la surface de la Terre, de nuit et en plein air, l'obscurité totale n'existe pas. Plusieurs contributeurs se superposent, donnant les différentes conditions d'éclairement rencontrées de nuit. Leur connaissance, ainsi que celle de leur variabilité, sont essentielles pour évaluer le rapport signal à bruit S/B ultime pouvant être atteint. Cette analyse ne doit pas se limiter au domaine spectral du Visible, car les capacités technologiques et les conditions d'éclairement spectral peuvent donner un avantage à l'exploitation de bandes spectrales infrarouges entre 1 et 2,5 µm (bande IR1 ou SWIR : Short Wave Infra-Red en anglais).

Les différents contributeurs à l’éclairement E 1 des scènes nocturnes passés en revue sont les suivants :

  • la diffusion atmosphérique,

  • la Lune,

  • l'illumination stellaire,

  • la Voie Lactée,

  • la lumière zodiacale,

  • la luminescence atmosphérique nocturne ou night glow,

  • les émissions aurorales,

  • les émissions nébulaires.

Toutes ces sources d'éclairement sont très étendues ou dispersées dans le ciel apparent, excepté pour la Lune. Ainsi, seuls les cas d'illumination dominée par la Lune vont donner des effets d'ombre sur les paysages observés. La luminance spectrale, l'angle solide de cette luminance, et la fraction de nuit ou probabilité d'occurrence permettent de pondérer ces différents contributeurs. Nous les récapitulons à la fin de ce paragraphe.

De plus, dans les territoires développés, l'emploi croissant de l'éclairage artificiel conduit à une augmentation du niveau d'éclairement rencontré de nuit, même dans des régions éloignées des zones urbaines ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MIDAVAINE (T.), BELHAIRE (E.), PÉLLIARD (S.) -   Solid state low light level imaging.  -  OPTRO 2010-04, Sensors and Components_14_1787320, OECD Conference Center, Paris (2010).

  • (2) - BLANCHARD (G.), DAUVERGNE (J.-L.) -   Observer avec des jumelles.  -  Belin (2016).

  • (3) -   *  -  Allen’s Astrophysical Quantities 4th edition Arthur N. Cox Editor.

  • (4) - LÉNA (P.), ROUAN (D.), et al -   L’Observation en Astrophysique. 3ème édition.  -  CNRS Editions EDP Sciences (2008).

  • (5) - RIELLO (M.) et al -   Gaia Early Data Release 3 : Photometric content and validation A&A.  -  No. aa39587 (2020).

  • (6) -   Guide pour l’étude de la compatibilité des aéronefs avec l’utilisation de dispositifs...

DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES

NORMES

  • Édité par le bureau de normalisation de l’aéronautique et de l’espace. - Norme RE.Aéro 790 40 - Déc 1996

1 Annuaire

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1.1 Documentation – Formation – Séminaires (liste non exhaustive)

Stage de formation continue SC13 Vision Bas Niveau de Lumière et Imagerie à Comptage de Photons IOGS Thierry Midavaine

https://fc.institutoptique.fr/

Séminaire DGA Bas Niveau de Lumière organisé tous les deux ou trois ans au centre DGA Technique Aéronautique Balma

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