Présentation
En anglaisINTRODUCTION
Les professionnels du bâtiment (architectes, maîtres d'ouvrage, miroitiers...) et les occupants des habitations sont fréquemment confrontés à des problèmes de défauts visibles des vitrages. L'origine et l'explication de ces irrégularités ne sont pas toujours évidentes. Ils peuvent résulter de simples phénomènes physiques, optiques ou chimiques, inhérents au verre lui-même ou à la transformation des produits verriers.
La qualité de l'aspect d'un vitrage est déterminée par l'analyse des défauts susceptibles d'engendrer une gêne, d'altérer la vision, d'entraîner des distorsions optiques.
Pendant longtemps, aucune norme française ou européenne ne permettait de statuer sur le niveau acceptable de ces défauts. Récemment, quelques normes européennes abordent ce problème, mais sans répondre entièrement à la demande des professionnels pour régler les différends qui peuvent surgir.
En 1997, la Fédération Française des Produits Verriers (FFPV) a rédigé un document intitulé Règles professionnelles pour le vitrage isolant, afin de définir quelques règles fondamentales pour les fabricants et les utilisateurs de ces vitrages. Elles permettent d'apprécier, pour un observateur placé à l'intérieur et dirigeant son regard vers l'extérieur, la qualité visuelle dans le clair de jour des vitrages isolants au moment de la réception de l'ouvrage. Ces critères ne s'appliquent cependant qu'aux vitrages isolants pris en feuillure sur leur périphérie.
L'objectif de cet article est d'apporter des éléments pour mieux discerner l'origine de ces défauts et ainsi en faciliter l'identification.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(131 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Présentation
5. Autres pathologies
5.1 Attaque hydrolytique du verre
En attente de son exploitation, de son utilisation ou de sa pose, le verre doit être stocké dans des conditions particulières pour éviter les dégradations dues à l'attaque chimique de l'eau.
L'altérabilité du verre vis-à-vis de l'eau est liée à un phénomène d'échanges d'ions : d'une part à l'acceptation d'ions H+ provenant du solvant (eau), d'autre part à la libération d'ions Na+ (constituant du verre sodo-calcique).
L'attaque du verre par des solutions alcalines est la plus importante. Les liaisons Si–O–Si sont altérées par NaOH (ou KOH) pour former Si–O–H et Si–O–Na (ou Si–O–K).
Le processus qui déclenche l'attaque est donc un échange d'ions alcalin et d'ions H+, ce qui a pour conséquence une diminution des ions H+ de l'eau qui devient, de ce fait, alcaline, provoque une coupure de réseau et, par conséquent, une dissolution du verre.
Si l'humidité de l'air avoisine celle du point de rosée ou même si de petites quantités d'eau se condensent sur le verre, les réactions décrites ci-dessus deviennent significatives. En effet, si les conditions extérieures changent dans le sens d'une humidité plus faible de l'air, par exemple par élévation de température, l'eau s'évapore à la surface, l'alcalinité se trouve renforcée et cela conduit à une attaque de la surface, qui devient alors irisée ou mate.
Ce phénomène joue dans la pratique un rôle important dans le transport du verre ou dans le stockage.
Pour le cas des vitres exposées aux intempéries, ce phénomène ne conduit pas aux mêmes dégâts. En effet, pendant la pluie, la couche enrichie en alcalin est lavée, si bien qu'il ne reste véritablement que l'échange ionique pur, qui conduit à l'inverse à une amélioration de la surface en fonction du temps.
En résumé, ce sont les éléments acides de l'eau qui libèrent le sodium du verre. Lorsque la concentration est suffisante, ce dernier attaque la silice. L'évaporation de l'eau laisse un léger voile, un dépôt blanchâtre constitué de silicate de soude. Avec le temps, ce voile s'épaissit pour aboutir au collage des feuilles de verre. Au final, ce phénomène n'intervient que sur les verres mouillées empilés et manquant de ce fait de ventilation.
Trois facteurs importants influencent ce phénomène d'attaque du...
Cet article fait partie de l’offre
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(131 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Autres pathologies
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Verre dans la construction – Produits de base : verre silico-sodo-calcique – Partie 2 : glace - NF EN 572-2 - 2004
-
Verre dans la construction – Verre de silicate sodo-calcique de sécurité trempé thermiquement – Partie 1 : définition et description - NF EN 12150-1 - 2000
-
Verre dans la construction – Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité – Partie 1 : définition et description des composants : en face supérieure : top-tin (grain d'étain en surface) ; en face inférieure : tin pick-up (étain face bain) - NF EN ISO 12543-1 - 1998
ANNEXES
Encyclopédie du bâtiment. Édition Techniques de l'Ingénieur (cet ouvrage n'est plus commercialisé).
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(131 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses