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EnglishRÉSUMÉ
Cet article présente les systèmes de ventilation adaptés à l’habitat, individuel ou collectif.
Il précise pourquoi le traitement de l’air est important pour la qualité de l’air intérieur, les risques pour la santé et comment conserver une bonne qualité de l’air intérieur.
Une maison non ventilée est une habitation humide où stagnent toutes sortes de polluants, tous plus dangereux les uns que les autres pour la santé. Mais une mauvaise ventilation, c'est aussi l'apparition de moisissures, champignons et autres nuisibles qui dégradent profondément le logement.
La réglementation « aération des logements » est rappelée, notamment les débits à extraire dans chaque pièce de service.
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André BERGNER : Ingénieur ITP, IAE Poitiers
INTRODUCTION
C’aération, qu’elle soit réalisée de façon naturelle ou mécanique, est indispensable à l’obtention d’un air ambiant de bonne qualité.
Elle a pour priorité de satisfaire les besoins d’hygiène et de confort.
Elle vise en particulier à :
-
apporter de l’air neuf, afin notamment d’éviter les situations de confinement et de permettre le bon fonctionnement des appareils à combustion ;
-
évacuer l’air vicié par divers polluants ;
-
lutter contre l’humidité et les condensations.
Si l’aération permet également de réduire la concentration de certains polluants spécifiques, par apport d’air extérieur et évacuation de l’air pollué, elle ne doit pas être considérée comme suffisante : seule la réduction des émissions de polluants à la source permet en effet d’agir de façon durable.
La ventilation générale et permanente est une obligation légale depuis 1969 pour tous les logements construits à partir de cette date, qu’ils soient collectifs ou individuels. Cette ventilation peut être soit naturelle par conduits à tirage naturel, soit par un dispositif de ventilation mécanique (VMC).
L’arrêté du 28 octobre 1983 modifiant l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements, en vigueur pour les nouvelles constructions, a conservé le principe de ventilation générale et permanente de l’arrêté du 22 octobre 1969. Il fixe des exigences de débits d’air extrait minimum en pièces de service, et autorise la modulation des débits.
Compte-tenu des spécificités des départements d’outre-mer, une réglementation sur l’aération adaptée aux conditions climatiques, aux techniques de constructions et aux pratiques d’aération locales a été élaborée pour les bâtiments d’habitation neufs dans les DOM.
L’être humain, en respirant, consomme l’oxygène dans l’air et rejette du CO2. La ventilation permet de renouveler l’air intérieur d’un bâtiment, et ainsi de maintenir le taux d’oxygène et d’évacuer l’humidité, l’excès de CO2, et les nombreux polluants. Un bon système de ventilation est donc indispensable afin de garantir la santé des occupants et la durabilité du bâti.
Les exigences de ventilation ont évolué au cours du temps.
La moitié du parc de logements a été construite avant 1967, donc avant les règlementations sur l’aération des logements instaurant le principe de la ventilation générale et permanente (arrêtés de 1969, 1982).
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) et la ventilation naturelle équipent près de 70 % des logements à elles deux.
La VMC double flux ne représente que 1,1 % du parc.
La ventilation naturelle équipe des logements anciens et/ou réhabilités. Depuis, 1990 la ventilation naturelle a quasiment disparu des constructions neuves de logements. Elle est présente dans 41 % des logements collectifs alors qu’elle n’équipe que 29 % des logements individuels.
La VMC est répartie de manière homogène entre les logements individuels (35,7 %) et collectifs (34 %). Environ 8 % des logements du parc sont construits avant 1968 et ont été réhabilités en installant une VMC, ce qui représente 15 % des logements construits avant 1968.
Environ 20 % des logements construits après 1975 ne sont pas conformes aux réglementations en vigueur de 1969 et de 1982.
VERSIONS
- Version archivée 1 de sept. 2014 par Pascale MAES
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3. Étanchéité à l’air des constructions
L’étanchéité à l’air d’un bâtiment correspond à la capacité de l’enveloppe du bâtiment à laisser passer de l’air par infiltrations parasites lorsqu’il y a une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Cette différence de pression peut résulter du vent, d’une différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, ou encore d’un système de ventilation mécanique du bâtiment.
La réalisation d’une bonne étanchéité à l’air est primordiale pour garantir la performance énergétique effective des bâtiments. En effet, l’existence de trous dans l’enveloppe génère des flux d’air traversant non maîtrisés qui viennent en supplément du renouvellement d’air volontaire de la ventilation.
Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, la perméabilité à l’air de l’enveloppe est caractérisée par un coefficient appelé « Q4Pa-surf ». Ce dernier représente le débit de fuite par m2 de surface déperditive hors plancher bas, sous une dépression de 4 Pa, et s’exprime en m3/(h.m2).
Il doit être inférieur ou égal aux valeurs suivantes :
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0,60 m3/ (h.m2) en maison individuelle ou accolée ;
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1,00 m3/ (h.m2) en bâtiment, d’habitation.
La RT2012 demande au maître d’ouvrage de renforcer la performance des enveloppes du point de vue de l’étanchéité à l’air, et le traitement de la perméabilité à l’air des bâtiments à usages d’habitation devient obligatoire. Une mesure effectuée par un opérateur autorisé par le ministère en charge de la Construction permet de vérifier (ou de contrôler) la conformité des résultats de la mesure avec les seuils fixés de la réglementation.
La mesure de perméabilité à l’air des bâtiments, conformément à l’arrêté du 26 octobre 2010 ou à l’arrêté du 28 décembre 2012, doit être réalisé conformément à la norme NF EN ISO 9972 « Détermination de la perméabilité à l’air...
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Étanchéité à l’air des constructions
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Travaux de bâtiment – Installations de ventilation mécanique - NF DTU 68.3 - Novembre 2017
-
Ventilation des bâtiments – Réseau de conduits – Exigences relatives aux composants destinés à faciliter l’entretien des réseaux de conduits (indice de classement : E51-734) - NF EN 12097 - Novembre 2006
-
Ventilation des bâtiments – Réseau de conduits – Résistance et étanchéité des conduits circulaires en tôle (indice de classement : E51-717) - NF EN 12237 - Juin 2003
-
Ventilation des bâtiments – Conduits non métalliques – Réseau de conduits en panneaux isolants de conduits (indice de classement : E51-733) - NF EN 13403 - Juillet 2003
-
Ventilation des bâtiments – Conduits aérauliques rectangulaires en tôle – Prescriptions pour la résistance et l’étanchéité (indice de classement : E51-716) - NF EN 1507 - Juillet 2006
-
Systèmes de ventilation des bâtiments – Précautions contre l’incendie pour les systèmes de distribution d’air dans les bâtiments (indice de classement : E51-747) - ...
ANNEXES
Décrets et arrêtés sur la qualité de l’air
Décret du 22 octobre 1955 relatif à l’aération des logements (neufs).
Décret 2012-14 du 5 janvier 2012 relatif à l’évaluation des moyens d’aération et à la mesure des polluants effectuée au titre de la surveillance de la qualité de l’air intérieur de certains établissements recevant du public.
Décret 2015-1000 du 17 aout 2015 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public.
Décret 2015-1926 du 30 décembre 2015 modifiant le décret n° 2012-14 du 5 janvier 2012 relatif à l’évaluation des moyens d’aération et à la mesure des polluants effectuée au titre de la surveillance de la qualité de l’air intérieur de certains établissements recevant du public.
Arrêté du 22 octobre 1969 relatif à l’aération des logements.
Arrêté du 25 juin 1980 prévoyant le désenfumage des locaux en cas d’incendie, la non-propagation du feu et des fumées par les installations de VMC.
Arrêté du 28 octobre 1983 relatif à l’aération des logements (modificatif de l’arrêté du 24 mars 1982).
2e arrêté du 25 avril 1985 relatif à la vérification et à l’entretien des installations collectives de ventilation en mécanique contrôle-gaz.
Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la production contre l’incendie des bâtiments d’habitation.
Arrêté du 30 mai 1989 relatif à la sécurité collective des installations...
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