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Jean-Pierre BIGER : Ingénieur de l’École supérieure du bois - Spécialiste en structures bois au Bureau Veritas
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Les structures en bois ont démontré leur capacité à braver les siècles, mais ce privilège n’est pas donné à toutes. D’après les statistiques, la sinistralité des structures bois ne représente que 3 % de la sinistralité totale de la construction. Toutefois, certains cas sortant de l’ordinaire échappent à cette analyse.
Qu’il s’agisse de charpente traditionnelle, de charpente légère, ou de charpente en lamellé-collé, les erreurs de conception, de fabrication, de mise en œuvre, ou les circonstances exceptionnelles et accidentelles, sont les genres auxquels se rattachent habituellement les causes de pathologie. La pathologie des charpentes en bois trouve paradoxalement l’une de ses principales sources dans les règles de calcul et de conception elles-mêmes.
Les effets de la traction transversale, les effets d’échelle, les effets de durée de chargement, les effets du glissement des assemblages, l’effet d’autocintrage… sont sous-estimés, voire ignorés, par les Règles de calcul et de conception en vigueur depuis 1971. À ces lacunes correspond le genre inattendu des « sinistres réglementaires ».
La détection de ces anomalies a suscité la réflexion des ingénieurs, des professionnels, des scientifiques porteurs de la nouvelle approche du matériau bois développée dans le cadre européen, ce qui a permis de corriger les dispositions de construction ou de calcul défaillantes [1] [14].
Messieurs Gras et Renou de Saretec, Mainnevrey du Cabinet Cerruti, Amilhau de la SCOR, Loutrel des Établissements Renofors, Simonneau des Établissements Simmonneau, Briand, Blanc, Czeszynski, Dupont, Lebeau, Le Bris, Letort, Marchand, Ménard, Sens du Bureau Veritas, ont contribué à la collecte des illustrations et des informations présentées dans le présent document. L’auteur les en remercie très vivement.
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1. Sinistrabilité
Si certaines structures en bois ont démontré leur capacité à braver les siècles, il en est d’autres qui se sont signalées à l’attention des compagnies d’assurances avant le terme de la garantie décennale.
Le taux de sinistralité de la charpente en bois est de 3 % en nombre et de 2,5 % en coût, par rapport aux sinistres de la construction dont le coût est compris entre 5 kF et 1 MF (cf. Tableau A en ). À titre de comparaison, le taux de sinistralité des façades est de 12 % et celui des couvertures de 25 %.
Il s’agit en général de défaillances d’ouvrages de petites et moyennes dimensions, ou bien d’endommagements locaux affectant des ouvrages plus importants.
Les statistiques concernant les sinistres de plus de 1 MF ne sont pas établies ou ne sont pas divulguées. Ces cas de pathologie sont rares, il peut s’agir d’ouvrages de grandes dimensions, ou encore de surfaces commerciales pour lesquelles des dommages immatériels considérables s’ajoutent aux dommages matériéls.
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Recueil de contributions au calcul des éléments et structures bois (première et deuxième parties). – Annales de l’ITBTP, n° 466, juil.-août 1988 et n° 497 (oct. 1991).
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(2) - HUET (C.), GUITARD (D.), MORLIER (P.) - Le bois en structure, son comportement différé - Annales de l’ITBTP, n° 469 (déc. 1988).
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(3) - SAGOT (G.) - Sinistralité des fermettes - Agence Qualité Construction (nov. 1995).
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(4) - BIGER (J.-P.) - Influence des liteaux sur la stabilité des fermettes au flambement transversal - Annales de l’ITBTP, n° 497 (oct. 1991).
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(5) - CRUBILE (Ph.) - Analyse de pathologies de structures en bois lamellé collé - Agence Qualité Construction (déc. 1994).
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(6) - LYOT (G.) - Déformations...
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