Présentation

Article

1 - LOIS DE COMPORTEMENT POUR LES MATÉRIAUX DU GÉNIE CIVIL

2 - MÉTHODES D’IDENTIFICATION

3 - APPLICATIONS STRUCTURALES

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

6 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : C6005 v1

Applications structurales
Lois de comportement en calcul de structures - Identification et utilisation

Auteur(s) : Benjamin RICHARD, Cédric GIRY

Date de publication : 10 févr. 2019

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

De nos jours, on assiste à une évolution des pratiques permettant de réaliser, non seulement le dimensionnement d’ouvrages de génie civil, mais aussi de les évaluer.

C’est dans ce dernier cas que la communauté d’ingénierie tend à utiliser des lois de comportement non linéaires. En effet, de tels outils permettent, en outre, d’estimer les marges de sécurité.

Toutefois, cette pratique est parfois freinée pour différentes raisons : manque de temps, indisponibilité des outils ou encore manque de données d’entrée.

Cet article a pour objectif de sensibiliser le lecteur à l’utilisation de lois de comportement non linéaires classiques, ainsi qu’aux méthodes d’identification et de calibration associées.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Constitutive laws in structural mechanics - Identification and application

The last decade witnesses of an evolution of both design and assessment practices. In order to assess an existing structure, engineering community classically uses nonlinear constitutive laws.

These tools allow quantifying safety margins in a robust way.

However, this practice is not always used for several reasons: lack of time, unavailability of numerical tools or lack of input data.

This paper aims to give an overview of well-known nonlinear constitutive laws in civil engineering and of associated identification methods.

Auteur(s)

  • Benjamin RICHARD : Chef du Laboratoire de Modélisation et d’Analyse de la Performance des Structures - Service d’Expertise des Équipements et des Structures – Pôle Sûreté Nucléaire - IRSN (Fontenay-aux-Roses, France)

  • Cédric GIRY : Maître de Conférences. Agrégé de Génie Civil - LMT, ENS, CNRS, Université Paris-Saclay France

INTRODUCTION

L’utilisation d’outils de calcul est devenue tout à fait courante dans le domaine du génie civil dès lors qu’il s’agit de dimensionner un ouvrage neuf, quelle que soit la fonction pour laquelle ce dernier a été prévu. Cela peut s’expliquer par le fait que de nombreuses contraintes de natures différentes ont été imposées à l’ingénieur.

À titre d’exemples, on peut citer :

  • des contraintes d’ordre écologique visant à rendre les ouvrages neufs plus efficaces du point de vue énergétique ;

  • ou encore des contraintes de robustesse en cas de chargement accidentel, comme les tremblements de terre.

Ces différentes contraintes ont conduit à modifier les pratiques d’ingénierie classiques, comme par exemple en utilisant des matériaux nouveaux plus isolants ou encore en introduisant un système structural redondant. La complexité induite par ces contraintes a contribué à augmenter l’utilisation d’outils de calcul de structure conventionnels dans le milieu des bureaux d’études.

Toutefois, dès qu’il s’agit de conception ou encore de dimensionnement, ces outils reposent sur l’hypothèse de linéarité du comportement des différents matériaux constitutifs de l’ouvrage. En revanche, si l’on s’intéresse au cas des ouvrages existants, le problème posé consiste généralement à évaluer leur niveau de conformité au regard des exigences imposées par les Pouvoirs Publics.

En cas de non-conformité, et selon la fonction de l’ouvrage, ce dernier se doit d’être remis aux normes. Cela est particulièrement vrai dès qu’il s’agit de la tenue structurale d’un ouvrage au séisme. Il convient donc d’évaluer les marges de sécurité par rapport à un ou plusieurs états limites : on parle d’« évaluation structurale ».

Pour cela, il est nécessaire d’étudier le comportement des ouvrages dans un domaine de fonctionnement où l’hypothèse de linéarité des matériaux n’est plus vérifiée. L’ingénieur doit alors utiliser des méthodes de calcul dites « non linéaires ». Cela entraîne un certain nombre de problématiques auxquelles il est essentiel d’être sensibilisé.

Tout d’abord, la littérature technique et scientifique peut aisément témoigner du nombre très important de travaux réalisés dans le but de représenter le plus fidèlement possible le comportement à rupture des matériaux de génie civil. De nos jours, il est admis que les lois décrivant le comportement de l’acier sont relativement fiables et robustes. En revanche, une telle maturité n’a pas encore été atteinte lorsque le comportement du béton sous chargement complexe doit être décrit.

Comment choisir des lois de comportement fiables dont on maîtrise le cadre d’application est une des premières questions à laquelle les ingénieurs doivent répondre. Ensuite, parce que chaque matériau est différent, il est nécessaire de particulariser les lois de comportement sélectionnées. Cette étape de particularisation passe généralement par la détermination d’un certain nombre de paramètres : il s’agit de « l’identification ».

Cette étape d’identification nécessite des données d’entrée, le plus souvent issues d’essais mécaniques bien codifiés. Toutefois, dans certains cas, ces données peuvent ne pas être disponibles ou encore être complexes à obtenir du fait du comportement des matériaux en présence.

Comment réaliser l’identification des paramètres de lois de comportement non linéaires et quelles stratégies adopter en cas de manque de données est une seconde question à laquelle les ingénieurs doivent faire face.

Cet article a pour objectif d’apporter des éléments de réponse aux deux problématiques présentées précédemment.

Pour cela, quelques lois de comportement classiques sont tout d’abord exposées. Le choix de ne retenir que les lois de comportement les plus connues et répandues dans les codes de calcul a été fait. Une attention particulière est attachée à la présentation des cadres d’application.

Puis, dans un second temps, une présentation de quelques méthodes d’identification est réalisée. En particulier, les pratiques d’identification les plus courantes sont d’abord rappelées.

Puis, une brève présentation du concept d’expérimentation numérique est proposée afin de sensibiliser le lecteur à ce type de technique.

Enfin, l’ensemble des concepts présentés est illustré par une étude de cas structuraux.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

KEYWORDS

identification   |   civil engineering   |   building   |   installations safety   |   nonlinear constitutive laws   |   structural analysis

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c6005


Cet article fait partie de l’offre

Les superstructures du bâtiment

(117 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais En anglais

3. Applications structurales

3.1 Contexte

Le phénomène de fissuration est le principal facteur de non linéarité du comportement des non linéarités qui apparaissent au sein des structures en béton armé.

La prise en compte de la fissuration est particulièrement importante lorsque l’on s’intéresse au cas des éléments de structure -utilisés dans l’industrie nucléaire, comme les voiles en béton armé par exemple.

L’utilisation de lois de comportement non linéaires devient incontournable, car il est nécessaire d’évaluer la capacité portante de ces éléments au-delà de leur niveau de dimensionnement, en vue d’estimer les marges de sécurité afin de réaffirmer leur conformité vis-à-vis des exigences normatives définies par les Pouvoirs Publics.

Dans ce contexte, le Projet national CEOS.fr (Comportement et évaluation des ouvrages spéciaux – fissuration, retrait) a été lancé en 2009 par Électricité de France, soutenu par l’IREX (Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en Génie Civil). Les principaux objectifs de ce programme de recherche étaient, d’une part, la production de données expérimentales de référence pour évaluer le comportement (y compris le jeune âge) de différents types d’éléments de structure, dimensionnés selon les règles applicables dans l’industrie nucléaire française, tels que des poutres massives ou encore des voiles en béton armé et, d’autre part, d’évaluer la pertinence des lois de comportement non linéaires visant à représenter leur comportement.

Un benchmark expérimental/numérique a donc été organisé afin d’évaluer la pertinence des lois existantes et de faire émerger des voies de progrès.

À l’occasion de ce benchmark, le comportement de différentes structures a été simulé, en particulier celui d’un voile en béton armé sous chargement cyclique alterné. Parmi les 33 équipes ayant participé au benchmark, très peu ont été capables de simuler la réponse structurale du voile en béton armé sous chargement cyclique alterné.

Ce constat montre clairement la difficulté que rencontrent les approches non linéaires lorsqu’il s’agit de simuler ce type d’éléments de structure. Parmi les raisons qui permettent d’expliquer ces difficultés,...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Les superstructures du bâtiment

(117 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Applications structurales
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LEMAITRE (J.), CHABOCHE (J.-L.), BENALLAL (A.), DESMORAT (R.) -   Mécanique des matériaux solides,  -  3e édition, Dunod (2009).

  • (2) - MAZARS (J.) -   Application de la mécanique de l’endommagement au comportement non linéaire et à la rupture du béton de structure  -  (thèse de docteur es sciences présentée à l’université Pierre et Marie Curie-Paris 6) (1984).

  • (3) - ARMSTRONG (P.J.), FREDERICK (C.O.) -   A mathematical representation of the multiaxial Bauschinger effect,  -  Berkeley : Central Electricity Generating Board [and] Berkeley Nuclear Laboratories, Research & Development Department (1966).

  • (4) - VASSAUX (M.), RICHARD (B.), RAGUENEAU (F.), MILLARD (A.) -   Lattice models applied to cyclic behavior description of quasi-brittle materials : advantages of implicit integration.  -  International Journal for Numerical and Analytical Methods in Geomechanics, vol. 39, no 7, p. 775-798 (2015).

  • (5) - VASSAUX (M.) -   Comportement mécanique...

1 Outils logiciels

CAST3M – Code de calcul permettant la recherche de solutions approchées de systèmes d’équations différentielles à l’aide de la méthode des éléments finis.

Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives. Centre de Saclay.

CASTLAB – Boîte à outils éléments finis développée par Benjamin RICHARD et al. sous l’environnement MatLab®.

HAUT DE PAGE

2 Sites Internet

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Les superstructures du bâtiment

(117 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS