Article de référence | Réf : C3521 v1

Ouvrages particuliers
Couvertures en tuiles de terre cuite - Tuiles à emboîtement ou à glissement

Auteur(s) : Christian LYONNET

Date de publication : 10 févr. 2004

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RÉSUMÉ

Cet article traite spécifiquement de la mise en oeuvre des couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement et à glissement à relief ainsi que des tuiles à emboîtement à pureau plat. Ces tuiles, également désignées comme tuiles mécaniques, requièrent  un mode de pose spécifique, qui  limite l’emploi des finitions faisant appel aux mortiers de scellement ou de jointoiement. Ces tuiles existent dans de nombreuses variétés, ce qui permet de s'adapter au style souhaité pour la toiture.

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Auteur(s)

  • Christian LYONNET : Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), - Ancien chef du service « Technologie des revêtements et toitures » au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)

INTRODUCTION

Le présent document complète le fascicule  et aborde, de façon spécifique, les dispositions de mise en œuvre des couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement et à glissement à relief ainsi que des tuiles à emboîtement à pureau plat.

Les tuiles à emboîtement et à glissement constituent la famille de tuiles de terre cuite la plus utilisée. Elles sont caractérisées par un nombre réduit de tuiles au mètre carré, par rapport aux tuiles canal et aux tuiles plates, rendu possible par les dimensions unitaires des tuiles et par le recouvrement réduit des rangs de tuiles du fait de la présence d’un dispositif de cannelures et de rainures, s’emboîtant les unes dans les autres pour assurer l’étanchéité.

Ces tuiles, désignées encore parfois « tuiles mécaniques », utilisent un mode de pose, en partie courante et aux points singuliers, dit « à sec » grâce à la présence d’un nombre important de tuiles accessoires spécifiques à chaque modèle, et de ce fait limite l’emploi des finitions faisant appel aux mortiers de scellement ou de jointoiement.

La variété des formes des tuiles de terre cuite à emboîtement permet une adaptation à divers « styles » de toitures. Les tuiles à faible relief, qui constituaient l’essentiel des tuiles à emboîtement à l’origine (XIX e siècle), ont évolué vers des tuiles comportant un fort relief en forme de cornet sur l’une de leur rive, simulant ainsi l’aspect général d’une couverture en tuiles canal. À l’opposé, des tuiles ne comportant plus de relief sur leur extrados (tuiles à pureau plat) ont été développées pour conférer un aspect d’ensemble de la couverture plus proche des tuiles plates.

Nota :

Le thème des couvertures en tuiles de terre cuite se compose de quatre parties :

  • — Dispositions générales ;

  • — Tuiles à emboîtement ;

  • — Tuiles canal ;

  • — Tuiles plates.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c3521


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5. Ouvrages particuliers

Nota :

les figures ci-après constituent des exemples indicatifs pour le raccordement à des ouvrages en maçonnerie et de charpente traditionnelle en bois. Pour les raccords à d’autres natures d’ouvrages, il y aura lieu d’adapter ces figures.

  • Égouts

    Les tuiles d’égout doivent présenter la même inclinaison que les autres tuiles. Pour ce faire, le premier rang de tuiles d’égout repose en partie basse (figure 5) sur un dispositif évitant le basculement et ayant comme hauteur « l’épaisseur » d’une tuile (liteau surélevé, chanlatte, planche de rive d’égout, etc.).

    • Égout droit (figure 6)

      Si la longueur du rampant, malgré l’étude de calepinage, n’est pas un multiple du pureau, on peut débuter par une banquette métallique afin de n’avoir pas à trancher le rang de tuiles sous faîtage. On peut également avoir recours à des tuiles dites « tuiles courtes ».

    • Égout biais (figure 7)

      Si les rangs de départ ne sont pas tranchés, ils partent au-dessus d’une bande métallique biaise.

    • Saillies d’égout et de rives

      Pour éviter l’envol ou le déplacement des tuiles posées en saillies d’égout ou de rive, il convient :

      • soit de fermer la face inférieure par un voligeage serré bord à bord, ou par des éléments bouvetés, ou par des panneaux dérivés du bois (contreplaqué extérieur NF-CTB-X ou panneau de particules NF-CTB-H) ;

      • soit de fixer chacune des tuiles qui se trouvent sur la partie de toiture en saillie.

  • Faîtage

    La ligne de faîte est recouverte de pièces en terre cuite dites « faîtières », dans le cas des faîtages droits ou « arêtières » dans le cas des faîtages biais. Les abouts de faîtage doivent être obturés, généralement par des pièces spéciales dites « abouts de faîtage ».

    • Faîtage droit (figure 8)

      Les...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   *  -  Norme française NF P 31-202 (référence DTU 40.21) - Couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief (octobre 1997 et amendement A1 de septembre 2001).

  • (2) -   *  -  Norme française NF P 31-203 (référence DTU 40.211) - Couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau plat (septembre 1996 et amendement A1 de janvier 1999 et A2 de septembre 2001).

  • (3) -   *  -  Compagnons du devoir - Encyclopédie des Métiers - L’Art du couvreur - Tome 2, fascicules 6 et 7 (fin de publication de l’ouvrage dans son ensemble), nov. 2001.

  • (4) - BERBESSON (H.), CLAUZON (J), FONTAINE (T) -   Produits de terre cuite, caractéristiques, emploi et mise en œuvre  -  . Édition (1985).

  • (5) -   Tuiles et briques de terre cuite - Mémento technique  -  - Centre Technique des Tuiles et Briques - Édition Le Moniteur, oct. 1998.

  • ...

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