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1 - FONDEMENTS

2 - CULTURES FIXÉES SUR SUPPORT FIN : MÉCANISMES EN JEU

3 - CULTURES LIBRES : MÉCANISMES EN JEU

4 - CULTURES FIXÉES

5 - FILTRES PLANTÉS À ÉCOULEMENT VERTICAL

6 - FILTRES PLANTÉS À ÉCOULEMENT HORIZONTAL

7 - CULTURES LIBRES

8 - LAGUNAGE AÉRÉ

9 - TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES ET TERTIAIRES

10 - CONCLUSION

11 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C5223 v2

Cultures libres : mécanismes en jeu
Traitement des eaux résiduaires des agglomérations - Filières extensives et traitements tertiaires

Auteur(s) : Jean-Marc BERLAND

Date de publication : 10 août 2024

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RÉSUMÉ

Sont détaillées dans cet article les différentes filières de traitement des eaux résiduaires d’origine domestiques, dites extensives.

Après un chapitre sur les mécanismes en jeu dans ces filières, sont abordées les techniques de traitement des eaux résiduaires suivantes :

- infiltration-percolation ;

- filtre planté à écoulement vertical ; 

- filtre planté à écoulement horizontal ; 

- lagunage naturel ; 

- lagunage aéré.

Suit un chapitre relatif aux traitements tertiaires. Sont abordées les techniques suivantes :

- désinfection par chloration, ozonation ou ultraviolets ;

- oxydants chimiques avancés ;

- déphosphatation par précipitation chimique ;

- Filtration avancée : filtration lente et tamisage ;

- membranes ;

- unités d’échanges d’ions.

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Auteur(s)

  • Jean-Marc BERLAND : Docteur en sciences et techniques de l’Environnement de l’École nationale des Ponts et Chaussées - Chef de projet sénior à l’Office international de l’eau– Limoges – France

INTRODUCTION

Cet article s’intéresse à un ensemble de procédés de traitement des eaux résiduaires d’origine domestique souvent considérés comme moins conventionnels : les techniques extensives.

Ces techniques se caractérisent par leur manière d’épurer l’eau sans avoir recours à des dispositifs énergivores. Elles exploitent principalement deux systèmes biologiques :

  • le premier est basé sur des cultures de micro-organismes fixées, sur des supports solides dont le grain est de faible dimension (support fin) ;

  • le second utilise des cultures microbiennes dites libres, c’est-à-dire non adhérentes à un support, pour lesquelles la photosynthèse, grâce à l’énergie solaire, joue un rôle essentiel dans la production d’oxygène nécessaire à la décomposition des matières polluantes.

L’avantage significatif de ces installations réside dans leur capacité à fonctionner sans ou avec très peu d’apport d’électricité, ce qui les rend à la fois écologiquement soutenables et économiques. Toutefois, cette règle ne s’applique pas au système de lagunage aéré. En effet, contrairement aux autres méthodes extensives, cette technologie requiert un apport d’énergie externe, indispensable pour le fonctionnement des aérateurs ou des dispositifs d’insufflation d’air, permettant ainsi d’oxygéner l’eau de manière artificielle.

Un autre point distinctif de ces techniques extensives est leur application de charges polluantes par surface particulièrement faibles comparées aux méthodes de traitement dites intensives. C’est cette faible charge surfacique qui permet une épuration qui s’inscrit dans une logique de traitement proche des phénomènes naturels d’autoépuration.

Nous mettons également en avant les avantages et les contraintes associés à leur utilisation, dans une approche qui tend à rechercher des solutions de traitement des eaux usées plus durables et adaptée au contexte local.

Enfin, dans une dernière partie, nous abordons les techniques utilisées pour l’élimination des polluants non dégradés par l’étape biologique, à savoir les traitements tertiaires/complémentaires. Cette partie est commune à la série d’articles réalisée sur le traitement des eaux résiduaires urbaines.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c5223


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3. Cultures libres : mécanismes en jeu

Les mécanismes d’épuration utilisant des « cultures libres » s’appuient sur la croissance d’une culture bactérienne majoritairement aérobie, mais pas exclusivement. L’apport en oxygène est assuré par différentes sources selon les installations. Les systèmes de cultures libres extensives sont des procédés qui reproduisent et intensifient certains mécanismes d’autoépuration se produisant naturellement dans les milieux aquatiques.

Cette autoépuration, que nous allons examiner plus en détail, constitue le processus par lequel un écosystème aquatique tels qu’une rivière ou un lac, décompose de manière naturelle les polluants biologiques présents dans l’eau, sans recours à des installations de traitement artificiel.

Différents mécanismes intervenant dans le processus d’autoépuration des eaux usées en milieu aquatique sont en jeu au niveau des cultures libres extensives.

  • La dilution

    Lorsque les eaux usées entrent dans un milieu aquatique, elles se mélangent avec une grande quantité d’eau, ce qui réduit la concentration des polluants. Cela n’est absolument pas recherché dans les systèmes extensifs à cultures libres. Cependant cela n’est pas étranger à notre problématique. La dilution de l’effluent en sortie de station de traitement des eaux usées a un impact important dans les mécanismes de contamination du milieu récepteur due à ce rejet.

  • La sédimentation

    Les particules lourdes présentes dans les eaux usées peuvent se déposer au fond du corps d’eau en raison de la gravité, les éloignant ainsi de la colonne d’eau où la plupart des organismes vivent. Ce mécanisme est essentiel au niveau des lagunes naturelles comme nous le verrons.

  • La dégradation biologique

    De nombreux micro-organismes aquatiques, y compris les bactéries, les champignons et certaines algues, peuvent métaboliser ou décomposer les matières organiques contenues dans les eaux usées, y compris les déchets humains et animaux, les restes de végétaux et les substances organiques industrielles. C’est l’un des principaux mécanismes sur lesquels reposent les systèmes extensifs à cultures libres.

  • Les processus physico-chimiques

    L’exposition au soleil peut contribuer à dégrader certains composés par des réactions d’oxydation. C’est le cas pour les...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - Agence de l’Eau Rhin-Meuse -   Procédés d’épuration des petites collectivités du bassin Rhin-Meuse : éléments de comparaison techniques et économiques.  -  (2007).

  • (2) - ALEXANDRE (O.), BOUTIN (C.), DUCHENE (P.), LAGRANGE (C.), LAKEL (A.), LIENARD (A.), ORDITZ (D.) -   Document technique FNDAE n°22 « Filières d'épuration adaptées aux petites collectivités ».  -  Ministère de l'Agriculture et de la Pêche (1998).

  • (3) - BERLAND (J.M.), BOUTIN (C.), MOLLE (P.), COOPER (P.) -   Guide des procédés épuratoires extensifs d'épuration des eaux usées adaptés aux petites collectivités  -  . OIEau ; Commission Européenne – DGXI (2001).

  • (4) - BOURRIER (R.), SATIN (M.), SELMI (B.) -   Guide technique de l'assainissement,  -  dans Le Moniteur Reference Technique (2017).

  • (5) - BRADU (C.), OLARU (E.-A.), MAGUREANU (M.), CRINI (G.) -   Procédés d’oxydation avancée pour le traitement...

1 Sites Internet

Eaufrance – Le service public d’information sur l’eau

https://www.eaufrance.fr/

eCompendium – Outil de planification de solutions d’assainissement pour les différentes phases de l’urgence

https://www.emersan-compendium.org/fr/

EPA – U.S. Environmental Protection Agency – Agence américaine de protection de l'environnement

https://www.epa.gov/

EPNAC – Groupe national pour la gestion intégrée des eaux urbaines des petites et moyennes collectivités

https://internet6-national-epnac.custom.hub.inrae.fr/presentation

GUIDEnR – L’information HQE

https://hqe.guidenr.fr/

INRAE – Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement

https://www.inrae.fr/

Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

https://www.ecologie.gouv.fr/assainissement

Notre-environnement – Portail national pour l’information liée à l’environnement et au développement durable

https://www.notre-environnement.gouv.fr/

RAEVR – Régie...

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2/ Test de validation

Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.

Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.


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