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EnglishRÉSUMÉ
Cet article est une première tentative pour aborder la dimension systémique du bâti. En effet, au-delà de l'approche statique traditionnelle qui ne considère que l'objet physique, il est désormais indispensable d'envisager le cadre bâti en fonctionnement et en interaction, à la fois avec l'utilisateur final, mais aussi avec le contexte dans lequel il s'inscrit. Une trame d'analyse est proposée de manière à ouvrir de nouvelles perspectives d'action et de développement pour les différents intervenants de l'acte de construire.
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Christophe GOBIN : Conseiller scientifique – Vinci Construction France
INTRODUCTION
Depuis une dizaine d'années, peu à peu, les professionnels sont arrivés à une même conclusion implicite. Le secteur de la construction demande de nouvelles solutions, sans doute techniques, mais aussi organisationnelles pour répondre à un certain nombre de contradictions qui pénalisent l'activité.
Quatre paramètres principaux émergent des tendances du secteur :
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il existe manifestement une très forte demande de logements mais la production plafonne et ne répond pas aux attentes d'une grande partie de nos concitoyens urbains ;
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les différents appels à idées lancés par les pouvoirs publics auprès de la profession pour accroître la productivité du secteur n'ont pas abouti à des solutions concrètement reproductibles ;
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les exigences environnementales semblent incontournables, mais pour autant elles se heurtent semble-t-il à un surcoût qui serait inévitable et qui, du coup, en obère la mise en œuvre ;
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tous les intervenants de l'acte de construction reconnaissent que la non-qualité a un coût et que son volume est important. Mais il est impossible d'obtenir le chiffrage de ce potentiel de gain au plan macroéconomique par un organisme tiers.
Certes, des gains de productivité ont été acquis, mais ils ont été dissipés par le surenchérissement du foncier. Cependant, au-delà de ce mécanisme pervers, la question reste posée : comment revisiter la construction pour lui redonner une certaine efficience collective ?
L'industrie, qui a été confrontée dans les années 1980 à une situation similaire adopte désormais une approche système. Cette démarche est-elle applicable pour la construction ? C'est en fait l'ambition de cet article que de contribuer à lancer ce débat collectif.
De ce fait, le présent fascicule est organisé en deux parties. La première va explorer le bâti comme système : c'est-à-dire sous la forme d'un fonctionnement dynamique qui dépasse de beaucoup la simple approche descriptive. La seconde va élargir la démarche en examinant les interactions du bâti et de son environnement. Chaque chapitre est articulé autour d'une même préoccupation :
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dégager dans un premier temps des éléments constitutifs de cette analyse sous forme de système ;
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chercher à définir des outils permettant une implémentation ultérieure.
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3. Conclusion
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Au terme des deux étapes qui viennent d'être franchies, il apparaît que la notion de système appliquée peut s'envisager de deux manières.
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La première consiste à voir à l'œuvre, dans un bâtiment, une mécanique assez sophistiquée qui mobilise de manière générique des sous-ensembles interdépendants. Cette articulation de différents composants pour offrir un service à l'utilisateur final correspondant à ce que les spécialistes désignent du terme « architecture système ». En fait, le bâtiment ne doit pas tant être considéré sous le seul angle de sa construction, mais doit être abordé pour son fonctionnement dans la durée. La construction en tant que processus se définit alors comme un état transitoire indispensable pour assurer un service en état stable. La construction en tant qu'objet s'envisage comme le support pérenne d'une activité au sens de logistique indispensable pour permettre le déploiement.
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La seconde tient au mode de raisonnement et d'analyse. Le bâtiment ne peut pas seulement être considéré pour lui-même. Il doit être mis en perspective d'un ensemble plus vaste dans lequel il s'insère et qui lui sert de matrice. Cet état d'interaction et d'emboîtement correspond à l'approche systémique. Elle affirme qu'un artefact tire sa pleine justification dans l'intensité des liens qu'il tisse et entretient avec son environnement. L'intérêt d'une telle démarche réside dans l'enrichissement du point de vue et dans la possibilité d'interpeller d'autres aspects tenus traditionnellement pour implicites et assimilés à des contraintes imposées. La systémique s'apparente alors à une maïeutique.
Les enseignements de ces deux approches peuvent alors être mis en perspective, comme dans la figure 11.
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Au niveau 1, la chose construite se lit comme une des composantes d'un système collectif urbain. Celui-ci a été représenté par un diagramme qui agence les éléments en interaction et qui font du bâti l'une des clés de l'attractivité d'une communauté inscrite dans un territoire.
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À ce stade, quatre éléments doivent être retenus :
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la construction n'a pas d'autres objectifs que de participer...
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - PEUPORTIER (B.) - Eco-conception des bâtiments et des quartiers - [AG 6 790] (2014).
-
(2) - BOSSIN (P.) - Logistique urbaine – Nouveau champ d'intervention par l'ingénieur - [AG 8 045] (2013).
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(3) - COLON (C.), CAUSSE (S.) - Umberto®, outil d'analyse des flux de matière et d'énergie - [AG 6 780] (2013).
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(4) - GOBIN (C.) - Eco-conception. Marqueur d’un reengineering de la construction - [C 3 020], L’ingénierie de la construction (2011).
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(5) - GOBIN (C.) - Économie fonctionnelle et construction. Vers une nouvelle économie du secteur - [C 3 058], L’ingénierie de la construction (2010).
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(6) - GOBIN (C.) - Efficience d’une construction - [C 3 040], L’ingénierie...
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