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EnglishRÉSUMÉ
Cet article est consacré à la description des agents biologiques de dégradation du bois mis en œuvre, à la durabilité naturelle des bois vis-à-vis de ces agents, à la démarche de préservation et à la législation française en vigueur.
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Marie-Christine TROUY : Ingénieur ENSTIB, Docteur de l’université Henri-Poincaré, Nancy 1 - Diplômée en Xylologie Fondamentale, Paris VI - Maître de Conférences à l’ENSTIB, École nationale supérieure des technologies et industries du bois – Université de Lorraine
INTRODUCTION
Le bois est un tissu végétal rigide dont les propriétés mécaniques exceptionnelles ont permis aux arbres de devenir les êtres vivants les plus grands et les plus longévifs du monde.
Comme toutes les matières organiques naturelles, le bois est biodégradable et à la mort de l'arbre, il est décomposé par les champignons et la microfaune forestière, afin de permettre le recyclage des éléments. Construire durablement en bois consiste à tirer profit des qualités technologiques du bois en le soustrayant, autant que faire se peut, à la décomposition.
Une bonne connaissance de la biologie des organismes décomposeurs est nécessaire pour lutter de manière efficace et ciblée contre les agents qui pourraient affaiblir mécaniquement le matériau. Peu d'êtres vivants sont capables de digérer le bois. Il s'agit surtout de champignons, d'insectes coléoptères, de termites, de mollusques et de crustacés.
Selon les conditions d'utilisation du bois, en particulier le risque d'humidification, les risques biologiques ne seront pas les mêmes. Pour garantir la pérennité des ouvrages et des produits, il faut avant tout limiter les risques d'humidification par une conception réfléchie. Ces mesures relèvent de la prévention constructive qui a fait ses preuves au cours des siècles et dont on peut encore observer l'efficacité sur certains bâtiments anciens.
Un bois imputrescible n'existe pas, tous les bois sont biodégradables mais la biodégradation est plus ou moins longue selon les espèces. La durabilité naturelle de certains bois vis-à-vis des champignons ou des insectes est principalement liée à la présence de composés chimiques extractibles. Le choix judicieux de la bonne essence de bois en fonction des risques biologiques et de la durée de vie attendue de l'ouvrage constitue une des premières étapes de la démarche de préservation des bois.
Le traitement chimique doit être considéré comme une solution de dernier recours permettant de conférer si nécessaire une plus grande durabilité au matériau. Pour des bois abrités, un traitement de surface est souvent suffisant, et obligatoire dans le cas du bois de structure, pour des bois non durables comme l'épicéa et le sapin. Pour des bois exposés aux intempéries, un traitement en profondeur est requis et ne peut être réalisé que sur des bois suffisamment imprégnables, l'imprégnabilité étant une propriété étroitement liée à l'anatomie.
Le but de la préservation est de conserver l'intégrité structurelle du matériau. La conservation de l'aspect relève de la démarche de finition du bois. La démarche de préservation et la démarche de finition ont des objectifs différents et ne doivent pas être confondues, même elles influent l'une sur l'autre.
VERSIONS
- Version archivée 1 de févr. 2001 par Marie‐Christine TROUY‐TRIBOULOT, Pascal TRIBOULOT
- Version archivée 2 de nov. 2012 par Marie-Christine TROUY-TRIBOULOT, Pascal TRIBOULOT
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3. Conclusion
Aujourd'hui, durabilité des bois n'est plus synonyme de préservation chimique systématique. Les architectes et les constructeurs privilégient une conception réfléchie qui, en limitant le plus possible les risques d'humidification du bois, va empêcher l'apparition des champignons. La clé de la prévention constructive réside souvent dans la mixité des matériaux quand le bois, associé au métal, au béton, au verre, est utilisé de manière optimale.
La pérennité des ouvrages passent également par le choix d'un bois suffisamment durable pour l'utilisation que l'on veut en faire, les risques biologiques en présence et de la durée de vie attendue.
Dans un souci d'utiliser la ressource forestière locale, les bois utilisés sans traitement (et donc purgés d'aubier) sont les plus souvent le mélèze, le douglas, le pin sylvestre et le pin maritime lorsque le risque d'humidification est limité ; le chêne, le châtaignier et le robinier, toujours sans aubier, lorsque le risque d'humidification est plus important.
Les principaux bois de construction en France restent le sapin et l'épicéa, qui sont des bois non durables. Pour un emploi en classe d'emploi 2, par exemple une charpente abritée, le risque d'humidification et d'attaque du bois par les champignons de pourriture est limité. Cependant, le risque d'attaque par les coléoptères à larve xylophage en particulier le capricorne des maisons existe et le code de la construction impose d'y faire face.
Pour des bois réfractaires aux traitements comme le sapin et l'épicéa, les traitements de préservation chimique pour la charpente abritée sont des traitements superficiels appliqués généralement par trempage court. Il n'y a pas d'exigence de pénétration mais toutes les faces doivent avoir reçu du produit. Un bois traité de cette manière est un déchet banal et peut être valorisé en fin de vie comme un bois naturel. Il n'y a donc pas lieu de diaboliser un tel traitement. Les directives européennes, notamment la directive Biocides, garantissent un contrôle des impacts des biocides autorisés, sur la santé humaine et l'environnement. Étant donné la ressource importante en sapin et en épicéa, et les avantages techniques et écologiques liés à l'utilisation du bois dans la construction, un traitement de préservation garantissant les performances à long terme ne peut que renforcer la compétitivité du bois.
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - http://www.termite.com.fr
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(2) - GRASSET (P.-P.) - Termitologia. - 3 tomes, Masson (1986).
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(3) - « Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti – Guide technique et réglementaire ». - Ministère de l’Égalité des Territoires et du Logement et le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (Janvier 2013).
-
(4) - * - Référentiel de la marque CTB B+ consultable sur le site http://ctbbplus.fr/telechargements
-
(5) - * - Listes des produits certifiés CTB P+ consultable sur le site http://ctbbplus.fr/fr/telechargement.php
-
(6) - CHANRION (P.), SCHREIBER (J.) - Bois traité à haute température. - CTBA...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Produits de préservation du bois – Détermination de l'efficacité protectrice vis-à-vis de Lyctus brunneus (Stephens) – Partie 1 : application par traitement de surface (méthode de laboratoire). - NF EN 20-1 (X 41-535-1) - 1992
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Produits de préservation du bois – Détermination de l'efficacité protectrice vis-à-vis de Lyctus brunneus (Stephens) – Partie 2 : application par traitement en profondeur (méthode de laboratoire). - NF EN 20-2 (X 41-535-2) - 1993
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Produits de préservation du bois – Détermination de l'action préventive contre les larves récemment écloses d'Hylotrupes bajulus (Linnaeus) – Partie 1 : application par traitement de surface (méthode de laboratoire). - NF EN 46-1 (X 41-528-1) - 2010
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Produits de préservation du bois – Détermination de l'action préventive contre les larves récemment écloses d'Hylotrupes bajulus (Linnaeus) – Partie 2 : effet ovicide (méthode de laboratoire). - NF EN 46-2 (X 41-528-2) - 2010
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Produits de préservation des bois – Détermination du seuil d'efficacité contre les larves d'Hylotrupes bajulus (Linnaeus) (méthode de laboratoire). - NF EN 47 (X 41-529) - 2005
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ANNEXES
Loi n° 99-471 du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages.
Décret n° 2006-591 du 23 mai 2006 relatif à la protection des bâtiments contre les termites et autres insectes xylophages et modifiant le code de la construction et de l’habitation.
Arrêté du 16 février 2010 modifiant l’arrêté du 27 juin 2006 relatif à l’application des articles R. 112-2 à R. 112-4 du code de la construction et de l’habitation.
Décret n° 2014-1427 du 28 novembre 2014 modifiant les articles R. 112-3, R. 112-4 et R. 133-4 du code de la construction et de l'habitation.
Loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR).
Règlement (UE) REACH n° 1907/2006 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances.
Règlement (UE) N° 305/2011 du parlement européen et du conseil du 9 mars 2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction.
Règlement (UE) N° 528/2012 du parlement européen et du conseil du 22 mai 2012 concernant la mise à disposition sur le marché et l’utilisation des produits biocides.
Directive n° 2006/139/CE du 20/12/06 modifiant...
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