Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Pour résoudre tout problème de mécanique au sens large, trois groupes d’équations sont à écrire: les équations de conservation valables quel que soit le problème et les matériaux- les modèles de comportement des matériaux et les conditions aux limites/conditions initiales. Les codes de calcul numériques industriels prennent en compte les équations de conservation et les conditions aux limites et initiales classiques. Reste ainsi pour l’ingénieur la question du choix pertinent des modèles de comportement, choix qui fait ainsi l’objet de cet article. Partant des modèles phénoménologiques visco-élasto-plastiques, nous introduirons ensuite les développements récents liés au caractère généralement triphasique de ces matériaux (squelette solide, fluide et gaz interstitiels).
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To solve any problem in mechanics taken in its broad sense, three groups of equations must be written: conservation equations valid for any problem and any material, constitutive models of the materials, and boundary conditions/initial conditions. Industrial computational codes take into account the conservation equations and the usual boundary and initial conditions. Thus for engineers, there remains the question of the pertinent choice of the constitutive models. How this choice is made forms the subject of this article. After first considering the phenomenological visco-elasto-plastic relations, we go on to introduce the usually observed three-phase character of these materials (solid skeleton, interstitial fluid and gas).
Auteur(s)
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Félix DARVE : Professeur émérite, Institut Polytechnique de Grenoble - Laboratoire Sols, Solides, Structures, Risques – Université Grenoble Alpes (Grenoble, France)
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Luc SIBILLE : Maître de Conférences – Institut universitaire de Technologie 1 Grenoble – Université Joseph Fourier - Laboratoire Sols, Solides, Structures, Risques – Université Grenoble Alpes (Grenoble, France)
INTRODUCTION
Regroupant sous le terme générique de « géomatériaux », les principaux matériaux du génie civil que sont les sols, les roches et les bétons, nous tentons ici de donner à l’ingénieur tous les éléments pour pouvoir faire un choix pertinent entre les différentes lois ou modèles de comportement de type phénoménologique que les codes industriels modernes mettent à sa disposition, dans le cadre de calculs par la « méthode des éléments finis » ou des « différences finies ». Et ce choix n’est jamais trivial entre des modèles simplistes ne prenant pas en compte les aspects majeurs du comportement que l’ingénieur veut décrire et des modèles complexes qui nécessiteront une détermination coûteuse et longue des multiples paramètres mécaniques du modèle. Nous partirons d’une analyse phénoménologique débouchant sur les principaux modèles visco-élasto-plastiques, que nous classerons de manière exhaustive. Le formalisme élasto-plastique général sera établi et des exemples de lois de comportement utilisées dans les codes de calcul industriels seront donnés. Nous aborderons le problème des chargements cycliques, importants dans la pratique. Les limites des modèles phénoménologiques seront précisées à cette occasion. Par ailleurs, la question, fondamentale pour l’ingénieur, de la rupture de ces matériaux fait l’objet d’avancées très significatives depuis 20 ans et nous présenterons un critère de rupture détectant les différents modes de ruine qui peuvent être observés in situ sous des formes très variées (coulées de boues, liquéfaction sous séismes, glissements de terrains par translation ou rotation en masse, fissuration répartie ou fracturation localisée des roches, etc…). Des conclusions majeures en seront tirées pour le génie civil pratique.
Par ailleurs, les géomatériaux in situ sont le plus souvent dans un état de non-saturation et peuvent donc être considérés comme des matériaux tri-phasiques : squelette granulaire solide, liquide interstitiel (eau, pétrole…) et gaz interstitiel (air, vapeur d’eau, gaz naturel…). Alors que les modèles de comportement des géomatériaux n’ont jusque là pris en compte que des états secs ou saturés, il est établi depuis longtemps que leur comportement mécanique peut varier de manière drastique avec leur degré de saturation. Ainsi une argile passera de l’état d’une boue argileuse sans cohésion à celui d’une pierre tendre dotée d’une très forte cohésion en faisant varier uniquement la quantité d’eau présente dans le matériau. Une meilleure compréhension des couplages sol-eau-air permet aujourd’hui à la fois de donner un cadre pour la formulation de ce comportement couplé et, pour la première fois, de mettre à la disposition des ingénieurs des modèles numériques devenus réalistes.
KEYWORDS
viscoelasticity | viscoplasticity | Civil engineering | geomechanics
VERSIONS
- Version archivée 1 de nov. 1997 par Jean-Pierrre MAGNAN, Philippe MESTAT
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Cas des géomatériaux non-visqueux
2.1 Expression canonique des lois incrémentales élasto-plastiques
Si le comportement ne dépend pas du temps physique, cela signifie en particulier que la réponse incrémentale ne va pas dépendre de l’incrément de temps dt pendant lequel la sollicitation incrémentale a été appliquée. Ainsi, que l’on marche rapidement ou lentement sur le sable de la plage, l’empreinte que le promeneur laisse est identique.
Par conséquent, la fonction incrémentale F va être indépendante de l’incrément de temps dt. On pourra donc, soit exprimer dσ en fonction de dε, soit l’inverse (dans la mesure où la relation incrémentale est inversible) :
Nous allons procéder ici à un changement de notation, classique parmi les numériciens, en associant aux matrices dε et dσ dans l’espace 3D physique les vecteurs à 6 composantes et dans l’espace 6D associé :
les coefficients permettant de transporter inchangée la métrique de l’espace 3D dans l’espace 6D, par exemple :
Dès lors, on peut aussi se préoccuper des propriétés des fonctions vectorielles...
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