Conclusion
Habitats Intelligents pour la Santé : des environnements “pervasifs” témoins de notre vie quotidienne

Les individus ont profondément modifié le rapport avec leur habitat tout au long de leur histoire. Au début, il n'était qu'une simple grotte où les hommes pouvaient s'abriter et prendre du repos. Puis, il est devenu le centre de la vie familiale et un lieu d'expression culturelle. De nos jours, c'est un endroit plus égocentrique où l'individu développe ses aspirations personnelles et exprime même sa position sociale. Au moment où l'arrivée des technologies de communication permet aux humains de redevenir nomades, avec la capacité de rester reliés entre eux à tout moment et dans n'importe quel lieu, paradoxalement nous observons de sa part un large recentrage autour du lieu de vie (cocooning). Désormais, il attend de son habitat un grand nombre de services de confort, sécurité, bien-être mais également des services à la santé. Un nouveau lieu de vie est inventé, témoin de notre vie, devinant nos rythmes d'activités, habitudes, goûts et souhaits. Le concept de la “maison intelligente” se répand et se décline avec la “maison intelligente pour la santé” pour permettre le suivi de l'état médical et atteindre les nouveaux concepts du “vieillir chez soi” (Aging in place) et encore du “citoyen de sa santé” (Health aware citizen). Nous avons énuméré certains des projets de recherche qui ont débuté partout dans le monde dans ce domaine. Ils sont pour la plupart basés sur des technologies de capteurs et de réseaux, déjà disponibles, couplés à des traitements (algorithmes) souvent très simples. Nous avons démontré et testé notre propre maison intelligente pour la santé. Nous avons montré que l'analyse temporelle des données de simples capteurs de présence est déjà riche d'informations. Nous avons proposé la visualisation de l'activité temporelle quotidienne par ambulatogramme. Nous avons découvert l'existence de régularités dans les cycles d'activités et suggéré le concept de rythmes circadiens d'activités, étudié les corrélations entre les niveaux d'activités diurnes et nocturnes et également approfondi l'information contenue dans les périodes d'inactivité. La prochaine étape consiste à identifier automatiquement les activités quotidiennes afin d'évaluer le niveau d'autonomie du sujet fragile vivant seul.

Les individus souhaitent désormais que leur lieu de vie réponde à leurs besoins essentiels mais aussi à leurs aspirations plus élevées....