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Élisabeth WALTI : Consultant en qualité des logiciels - Responsable de secteur à la Société Qualience
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Lire l’articleINTRODUCTION
Parler de qualité est le plus souvent trop abstrait. Il semble plus facile d’aborder la question de la qualité par la non-qualité. Chacun a pu voir dans la vie de tous les jours ou dans le milieu professionnel, les effets de la non-qualité. Les conséquences sont aussi bien au niveau des coûts, des délais que des personnes et des biens.
Comme exemple grand public, le logiciel Socrate de la SNCF, dont la mise en œuvre a été laborieuse, a beaucoup compliqué la vie des utilisateurs et des usagers, et a profondément nui à l’image de l’entreprise. L’exemple du premier tir d’Ariane 5 vient également à l’esprit. Ces deux faits sont connus de tous, en raison de leur importante couverture médiatique, mais de nombreux autres exemples se rencontrent tous les jours et par tout un chacun.
Un état d’esprit encore assez répandu dans le domaine du logiciel laisse entendre que la qualité coûte trop cher, retarde le développement, ... et la décision de réaliser en premier le produit (exécutable) et ensuite le reste (documentation, tests, etc.) en fonction du temps restant est encore très souvent d’actualité.
En fait, la qualité n’est pas une entité précise et délimitée à un instant du développement mais doit faire partie intégrante de la manière d’être, et se faire tout au long du cycle de vie d’un produit.
Il semble intéressant de préciser que des secteurs industriels, développant des logiciels sécuritaires comme l’aéronautique par exemple, ont depuis longtemps mis en place des méthodes répondant à des besoins de rigueur et donc de qualité. L’apparition de standards a permis de quantifier les besoins et les attentes de chacun et servent de référence au moment des phases d’acceptation.
Depuis quelques années, le concept de qualité totale est apparu sur le marché. Les entreprises voulant rattraper leur retard se sont lancées dans des recherches d’amélioration à travers l’ISO 9000, CMM, SPICE, etc. Ces démarches sont loin d’être négatives, les apports sont plus que positifs. Il faut cependant signaler des échecs cuisants, induits le plus souvent par une non-communication interne à l’entreprise. Faire avancer à marche forcée tout le personnel, sans explication et sans tenir compte de leur point de vue, est la garantie d’un échec. La mise en place d’un système qualité propre à une entreprise, ou à un secteur déterminé, s’il est bien compris et approprié, ne peut être que positive.
Pour faciliter l’approche, et dans un souci de normalisation, il paraît plus simple de prendre le cycle de vie du logiciel et de passer en revue tous les processus le constituant pour en faire ressortir les points qualité. La norme internationale ISO 12207 « Processus du cycle de vie du logiciel » peut servir de trame dans la suite de la présentation. Cette norme regroupe les activités qui doivent être mises en œuvre pendant le cycle de vie, en cinq processus de base, huit processus de support et quatre processus organisationnels.
L’avantage de cette norme est de ne pas se limiter au développement pur du logiciel, mais de le mettre dans le contexte de l’entreprise. Un autre avantage, qui peut être déstabilisant au premier abord, est de ne proposer aucun modèle de cycle de vie, laissant à l’utilisateur la liberté de choix en fonction de son besoin.
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2. Processus de support
2.1 Processus de documentation
Il peut sembler inutile de préciser l’importance de la documentation sur un projet, ne serait-ce que pour perpétuer le savoir-faire. Malheureusement, à l’heure actuelle, l’idée de faire le logiciel, et de voir après si il reste du temps pour la réalisation de la documentation, est encore très répandue.
La théorie la plus simpliste voudrait que l’on ne commence un document qu’en possession de tous les documents amont nécessaires figés et complets. Cette vision ne correspond que très rarement à une réalité économique. Une façon plus réaliste est de travailler dans le même état d’esprit, mais par grandes fonctionnalités du projet.
le document de spécification est en attente de précision du client sur des points particuliers d’un des sous-systèmes du projet. Si d’autres sous-systèmes ont une spécification complète, relue et validée, rien ne doit s’opposer au lancement de la conception de ces sous-systèmes.
Cette façon de travailler permet une montée en charge progressive des équipes et un lissage de la charge à chaque phase de réalisation. Quelle qu’elle soit, la méthode de travail doit être décrite dans les plans.
Pour faciliter le travail des équipes et également dans un souci d’homogénéité, il convient de définir au préalable, un certain nombre de contraintes :
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lister les documents et la personne qui en sera responsable ;
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pour chaque document, décrire son contenu et, si possible, fournir un plan type ;
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donner des règles et des recommandations de présentation (saut de page, taille et police,...) et d’écriture (emploi de mots, d’expressions,...).
Il n’est pas nécessaire de réinventer le monde. Il existe des normes et des standards définissant déjà les documents et parfois leur plan type. Il est toujours possible de les prendre comme référence ou de les utiliser comme base d’inspiration. Il faut noter que certaines entreprises ont résolu le problème en se créant un référentiel de travail contenant, entre autre, toutes les informations nécessaires à la rédaction des documents.
À partir des directives, ou de leur absence, la documentation doit être produite, puis vérifiée. Il convient de rappeler qu’une vérification...
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Processus de support
NORMES
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Technologies de l’information – Concepts et guide d’introduction – Évaluation de processus de logiciel – Partie 1. - ISO/CEI XP TR 15504-1:1998 -
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Technologies de l’information de référence pour les processus et l’aptitude de processus – Évaluation de processus de logiciel – Partie 2. - ISO/CEI XP TR 15504-2:1998 -
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Technologies de l’information – Réalisation d’une évaluation – Évaluation de processus de logiciel – Partie 3. - ISO/CEI XP TR 15504-3:1998 -
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Technologies de l’information pour la réalisation d’évaluations – Évaluation de processus de logiciel – Partie 4. - ISO/CEI XP TR 15504-4:1998 -
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Technologies de l’information – Modèle d’évaluation et guide des indicateurs – Évaluation de processus de logiciel – Partie 5. - ISO/CEI XP TR 15504-5:1999 -
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Technologies de l’information de la compétence des évaluateurs – Évaluation de processus de logiciel – Partie 6. - ISO/CEI XP TR 15504-6:1998 -
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ANNEXES
Capability Maturity Model for Software (CMM)
Software Process Improvement and Capability DEtermination (SPICE) (ISO)
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