Présentation
Auteur(s)
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Michel CALMET : Ancien élève de l’École Polytechnique - Ingénieur en Chef des Télécommunications
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Lire l’articleINTRODUCTION
L es techniques d’enregistrement sont vieilles d’à peine plus de cent ans.
Leurs principaux domaines d’applications ont été le son d’abord, l’image ensuite. Elles sont aujourd’hui devenues universelles et indépendantes de l’origine ou du contenu du signal enregistré.
C’est ainsi qu’un banal magnétophone à cassettes peut accepter indifféremment des sons, des images à faible débit d’information du genre vidéotex, des programmes informatiques, des données quelconques : pages de texte ou tableaux de chiffres d’origines diverses (scientifiques, comptables, etc.).
Il suffit pour cela que le signal d’origine ait été transféré, par un traitement approprié, dans la bande des fréquences audio qu’accepte le magnétophone.
De même, un magnétoscope, initialement conçu pour des images vidéo, peut accepter tout signal structuré en trames et entrant dans son domaine de fréquences, par exemple, un son numérisé.
Le disque à lecteur laser, dernier né des supports d’enregistrement, va lui aussi tendre à l’universalité avec des applications à l’image, à l’informatique, etc.
Cet éventail de possibilités est bien connu dans ses applications grand public, mais il ne faut pas perdre de vue une grande diversité d’applications médicales, industrielles, militaires, etc.
Les applications grand public ont souvent servi de banc d’essai. L’importance de leurs débouchés a entraîné une étonnante baisse des prix de certains composants.
Universelles dans leurs applications, les techniques d’enregistrement le sont aussi dans leurs emprunts aux autres disciplines : mathématiques, physique, chimie, et toutes les techniques en général. Certaines technologies sont particulièrement mises à contribution et jusque dans leurs développements les plus récents : l’optique, la mécanique, l’électronique, etc. Dans cette pluridisciplinarité résident à la fois la difficulté et l’intérêt des procédés d’enregistrement.
Après quelques définitions et rappels de principes généraux, nous ferons un survol historique des diverses voies explorées et des solutions retenues. Nous étudierons ensuite la théorie générale des différents systèmes (analogiques, numériques), avec leurs spécificités et contraintes particulières.
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1. Définitions et principes généraux
1.1 Signal
Les techniques de communication utilisent la transmission et le stockage des informations : sons, images, grandeurs ou données alphanumériques quelconques.
Il est commode de transmettre, puis d’analyser, l’information par lots successifs. On est donc très souvent conduit à lui donner une structure séquentielle représentable par un certain nombre de grandeurs physiques variables. Chacune de ces grandeurs constitue un signal.
Plusieurs signaux peuvent d’ailleurs être mélangés ou imbriqués en un signal unique dit signal composite ou multiplex. Un signal ne véhicule pas forcément une information (par exemple le signal aléatoire). Le signal est devenu un concept très général et pour plus de détails on pourra se reporter à d’autres articles de ce traité : Théorie du signal [E 160], Théorie de l’information [E 3 080] [E 3 082] [E 3 084], et aux ouvrages cités dans .
De façon concrète, dans la technique des télécommunications, un signal est une grandeur variable avec le temps. C’est ainsi que les lentes variations de pression atmosphérique que peut capter un baromètre constituent un signal à très basse fréquence, utile pour le météorologue. Les perturbations rapides et de très faible amplitude de cette même pression constituent un signal acoustique capté par notre oreille. Un signal peut avoir un mode de propagation naturel (cas de la lumière et du son), mais on est le plus souvent conduit à le convertir dans un autre type de signal de nature électrique (tension ou courant) pour lequel les techniques d’amplification, et par suite de transmission et d’enregistrement, sont particulièrement diversifiées et efficaces.
Le signal acoustique, bien qu’il ait pu...
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