Présentation
Auteur(s)
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René J. CHEVANCE : Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers - Docteur ès Sciences - Conseiller Technologie et Partenariats Bull - Professeur associé au CNAM
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Lire l’articleINTRODUCTION
On a choisi dans cet article, après avoir rappelé les concepts de base dans Systèmes à haute disponibilité- Concepts, de se concentrer sur les solutions permettant de construire des systèmes à haute disponibilité.
L’exposé est volontairement limité aux solutions applicables à la plupart des systèmes informatiques des entreprises. Ainsi, les solutions pour les systèmes à très forte criticité tels les systèmes de pilotage de processus de production chimique, de contrôle du fonctionnement de centrales nucléaires, de pilotage d’avions ou de véhicules ne sont pas abordées dans cet article.
Dans les paragraphes 1 et 2 sont exposées les solutions proposées par les constructeurs de systèmes informatiques et les fournisseurs de systèmes d’exploitation. On a classé ces solutions en deux grandes catégories :
-
les solutions de type matériel à la continuité de service ;
-
les solutions de type logiciel à la continuité de service.
Comme on le verra, l’une des solutions proposées 2.1 allie les deux approches : solution de type matériel complétée par une solution de type logiciel.
En général, ces solutions ont en commun, au niveau de la plate-forme système, le recours systématique aux techniques de masquage telles que les codes détecteurs/correcteurs d’erreurs, les chemins doubles entre les ressources matérielles...
Les solutions de type matériel ont pour objectif la tolérance aux défaillances du matériel. Elles utilisent la redondance. Les défaillances au niveau du matériel ne sont pas visibles des applications (si ce n’est un temps de réponse sensiblement accru lors de l’occurrence d’une telle défaillance, ce temps de réponse redevient ensuite tout à fait normal). Ce type de solution ne permet pas de masquer les défaillances du logiciel.
Les solutions de type logiciel ont le double objectif de tolérer à la fois les défaillances du matériel et aussi les défaillances du logiciel. En ce qui concerne le logiciel, qu’il soit système ou d’application, la tolérance aux fautes concerne essentiellement les fautes de type Heisenbug (fautes transitoires).
Il convient de noter que toutes les marques citées dans cet article sont la propriété de leurs titulaires respectifs.
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Synthèse et perspectives4. Recouvrement après catastrophe
Dans ce paragraphe, on traite des techniques et des stratégies mises en œuvre pour le recouvrement après catastrophe (appelé aussi disaster recovery ). Les serveurs supportant les systèmes d’informations des entreprises sont sujets à différents aléas, et ce quel que soit l’endroit où ils sont implantés. Des exemples d’aléas sont les catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les cyclones, les inondations ou bien encore d’autres situations telles que les incendies, les attentats ou les émeutes. Du point de vue des systèmes d’informations, une catastrophe se traduit pratiquement par le fait que le site sur lequel un serveur est implanté n’est plus en état opérationnel ni accessible. Le terme de recouvrement après catastrophe correspond aux différentes techniques, produits et procédures mises en œuvre pour minimiser les conséquences d’une catastrophe.
À l’évidence, ces techniques font appel à la redondance entre sites géographiquement distribués. Les solutions à mettre en œuvre sont assez coûteuses. Il importe donc, pour un système d’informations d’une société donnée, d’estimer les risques de catastrophe ainsi que le coût des solutions de recouvrement vis-à-vis de l’impact financier d’une catastrophe sur l’activité de cette société. En particulier, elles impliquent une réplication des données sur un site distant ainsi que la disponibilité d’une ressource de traitement approximativement équivalente à celle du système affecté par la catastrophe (le système de secours).
Les éléments déterminants pour le choix d’une solution sont :
-
l’écart pouvant exister entre l’état des données sur le système affecté par la catastrophe et la sauvegarde ;
-
le temps nécessaire à la reprise des traitements par le système de secours ;
-
le coût de la solution de recouvrement.
La figure 23 montre l’architecture générale d’une solution de recouvrement.
Ce schéma montre deux systèmes : L’un est dit primaire car c’est le système qui assure le service ; L’autre est le système de secours. Bien évidemment, la localisation de ces systèmes doit être choisie de façon à minimiser la probabilité de catastrophes survenant simultanément sur les deux sites.
Si...
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