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Auteur(s)
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Guy COUSINEAU : Professeur à l’université Denis-Diderot
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le langage CAML est développé en France par l’INRIA. Il fait partie d’une famille de langages baptisée ML dont un autre exemple est le langage SML développé aux États-Unis par les Bell labs. Plus généralement, il se rattache à la famille des langages fonctionnels dont font aussi partie LISP et SCHEME. Il se distingue toutefois assez nettement de ces langages par son typage et sa syntaxe.
Les principaux attraits de CAML sont la rapidité de développement et la sureté de la programmation. La richesse et la simplicité de ses structures de données ainsi que la puissance d’expression du modèle fonctionnel en font un outil bien adapté au développement rapide d’applications de nature symbolique. Par ailleurs, son système de types et de modules favorise la correction et réduit de façon importante les phases de mise au point.
CAML est issu du monde de la recherche et les principales applications qui ont été réalisées en CAML à ce jour sont des logiciels expérimentaux comme des démonstrateurs automatiques et autres outils d’aide à la vérification de logiciels. Il est très utilisé aussi pour l’enseignement de l’informatique dans les universités et a été choisi en 1995 pour la nouvelle option informatique des classes préparatoires.
En revanche, CAML n’a pas encore réussi de véritable percée dans le monde industriel où pourtant il pourrait apporter des gains de productivité importants. Cela vient peut-être de ce que les développeurs ont d’abord dû se concentrer sur les problèmes d’efficacité liés à l’allocation et à la récupération automatique de mémoire pour donner à CAML des performances équivalentes à celles des langages couramment utilisés comme C ou C++. Une fois ces problèmes résolus de façon satisfaisante, il est devenu clair que le principal problème résiduel était l’interfaçage de CAML, c’est-à-dire la facilité d’intégrer des modules développés en CAML à une chaîne classique de développement logiciel. De ce point de vue, CAML a maintenant atteint sa maturité et c’est aux équipes industrielles de déterminer quelle sera la place de ce type de langages dans les développements logiciels.
Quelle que soit à l’avenir la place du langage CAML lui-même, il semble, en tout cas, raisonnable de penser que les idées introduites par les langages de la famille ML sont suffisamment novatrices pour avoir une influence importante sur la conception des futurs langages de programmation.
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7. Comparaison avec d’autres langages fonctionnels
7.1 Autres langages de la famille ML
Les langages de la famille ML n’ont pas fait l’objet jusqu’à présent d’une véritable standardisation, ce qui n’aurait d’ailleurs pas grand sens tant que leur usage est essentiellement cantonné au monde de la recherche et de l’enseignement. Les deux variantes CAML et SML sont donc à la fois très proches dans leur esprit et assez différentes dans les détails. Le développement de chacun des deux langages a été influencé par sa communauté d’utilisateurs et par les préoccupations des équipes de recherche qui les développent. Par exemple, l’extension vers la programmation par objets n’a été développée que dans CAML. Un effort de convergence, baptisé ML2000, est toutefois en cours.
HAUT DE PAGE7.2 La famille LISP
Depuis la création de SCHEME et son choix du traitement statique de la portée des identificateurs, les langages LISP se sont beaucoup rapprochés des langages de la famille ML en ce qui concerne le modèle d’exécution. On a vu en particulier apparaître des compilateurs qui compilent à la fois SCHEME et CAML [15]. La différence essentielle entre les deux familles de langages tient évidemment au typage statique de CAML. Le point de vue des utilisateurs de CAML est que ce typage apporte une aide très importante au développement. Par ailleurs, le typage est en quelque sorte le premier pas vers la vérification formelle de programmes et une nécessité lorsqu’on s’intéresse à ce type d’application.
HAUT DE PAGE7.3 Les langages fonctionnels « paresseux »
Il s’agit des langages fonctionnels qui ont choisi l’évaluation par nécessité, dite aussi évaluation paresseuse. On trouvera une introduction à ces langages et une description de leurs techniques d’implantation dans [11] et dans [12]. Le représentant le plus abouti de cette famille de langage est HASKELL.
L’évaluation paresseuse possède des attraits indéniables, en particulier parce qu’elle permet de travailler sur des objets infinis et de conserver au maximum l’esprit de la programmation fonctionnelle, ce qui permet d’aboutir à des...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BARENDREGT (H.P.) - The lambda-calculus : its syntax and semantics. - North Holland, 1987.
-
(2) - CARDELLI (L.) - The functional abstract machine. - Rapport de recherche no 107, Bell labs, 1983.
-
(3) - COUSINEAU (G.), MAUNY (M.) - Approche fonctionnelle de la programmation. - Édiscience, 1995.
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(4) - DOLIGEZ (D.) - Conception, réalisation et certification d’un glaneur de cellules concurrent. - Thèse de Doctorat, Université Paris VII, 1994.
-
(5) - HARDIN (T.), DONZEAU-GOUGE-VIGUIÉ (V.) - Concepts et outils de programmation. - InterÉditions, 1992.
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(6) - LANDIN (P.J.) - The mechanical evaluation of expressions. - Computer Journal, vol. 6, 1964, pp. 308-320.
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
L’ensemble des compilateurs et environnements de CAML est disponible sur le serveur général de l’INRIA : http://www.inria.fr
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