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Article

1 - CONTEXTES ÉCONOMIQUE ET TECHNIQUE

2 - MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT ET CYCLE DE VIE

3 - OUTILS ET ATELIERS DE GÉNIE LOGICIEL

4 - CONCEPTION ET ARCHITECTURE DES LOGICIELS

5 - PROGRAMMATION ET TESTS

6 - MANAGEMENT DES PROJETS LOGICIELS

7 - MÉTHODES ÉMERGENTES

8 - CONCLUSION – L’AVENIR DU GÉNIE LOGICIEL

| Réf : H3208 v1

Modèle de développement et cycle de vie
Génie logiciel

Auteur(s) : Jacques PRINTZ

Date de publication : 10 févr. 1997

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Auteur(s)

  • Jacques PRINTZ : Ancien élève de l’École centrale des arts et manufactures - Professeur titulaire de la chaire de Génie logiciel au Conservatoire national des arts et métiers

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INTRODUCTION

Le génie logiciel est une science de l’ingénieur dont la finalité est la fabrication de systèmes informatisés. Généralement complexes, ils prennent en charge des pans entiers du traitement de l’information nécessaires au bon fonctionnement de nos industries, des administrations, des communications, de notre défense et, pour résumer, de tout notre système socio-économique.

Un système informatisé est un ensemble d’ordinateurs, d’origine et de puissance diverses, reliés entre eux par des réseaux locaux (réseaux intra‐entreprises) et des réseaux distants (réseaux interentreprises), de périphériques très divers (une billetterie, un radar, un robot...) qui reçoivent et restituent de l’information dans leur environnement.

On distingue dans un tel système :

  • une partie matérielle (ordinateurs, terminaux, modems, commutateurs, capteurs, effecteurs...) dont le rôle est de fournir la puissance brute de traitement et de relier le système au monde extérieur ;

  • une partie logicielle qui assure les fonctions logiques nécessaires aux différents traitements et au stockage de l’information.

Ces logiciels sont de trois types :

  • des logiciels constructeurs, qui sont très dépendants du matériel ;

  • des progiciels développés par les éditeurs de logiciel, qui sont des boîtes noires, généralement paramétrables, assurant telles ou telles fonctions précises ;

  • des logiciels développés pour les besoins spécifiques de l’entreprise, soit par elle‐même, soit par l’intermédiaire de sociétés de services.

Le génie logiciel se préoccupe des procédés de fabrication de ces différents logiciels de façon à s’assurer que :

  • ce qui est fabriqué par le maître d’œuvre répond correctement aux besoins de celui qui les a formulés (le maître d’ouvrage, qui représente le client final) ;

  • les coûts et délais de réalisation restent dans les limites fixées au départ ;

  • le contrat de service sera effectivement respecté (performance, sûreté de fonctionnement, sécurité...) lors de l’exploitation future du logiciel.

Comme l’indique son appellation anglaise, « software », le logiciel est la partie « molle » du système, celle que l’on va pouvoir modifier à loisir en fonction des nouveaux besoins apparaissant tout au long de l’exploitation du système. Cette aptitude à l’évolution est une caractéristique spécifique du logiciel très importante, car c’est un élément déterminant de la durée de vie du système (flexibilité, souplesse et facilité d’emploi) et donc de son coût d’amortissement.

Le génie logiciel est une métadiscipline qui fixe des règles et des garde‐fous qui vont agir comme autant de conditions nécessaires au bon déroulement du processus de fabrication. Comme toute métadiscipline, il doit s’ancrer dans la pratique du développement des logiciels, rechercher en permanence les conditions de son efficacité et la pertinence des outils qu’il propose. Sous peine de stérilité, il doit tout particulièrement se défier des modes qui ne font souvent que passer, et du jargon qui cache souvent une vacuité de la pensée.

La présentation en quelques pages d’une discipline aussi foisonnante ne peut se faire que par une simplification drastique de la problématique en ne retenant que quelques caractéristiques essentielles et bien établies que l’on s’efforcera de présenter de façon intuitive.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h3208


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2. Modèle de développement et cycle de vie

2.1 Notion de processus qualité

Dès le début des années 70, la fabrication de programmes est apparue comme un processus à étapes [le premier article important sur le sujet est celui de W.W. Royce en 1970 : Managing the development of large software systems, IEEE WESCON, août 1970]. On a cherché à caractériser :

  • chacune des étapes successives de l’« usinage », depuis la commande du logiciel par le maître d’ouvrage jusqu’à sa mise en exploitation ;

  • la logique d’enchaînement des différentes étapes.

Dans les années 80, on a commencé à se pencher sérieusement sur les conditions nécessaires à réunir pour que la qualité du logiciel fabriqué soit un peu mieux contrôlée et que l’objet livré soit conforme à l’objet initialement commandé. Pour ce faire, on a décomposé le processus de développement global en processus élémentaires (figure 1).

Un processus élémentaire est caractérisé par 4 activités qui constituent le paradigme ETCS :

  • E rassemble les critères qui doivent être réunis pour que la tâche puisse démarrer ;

  • T constitue la tâche à effectuer : c’est l’objectif de développement qui sera assigné à une personne, une équipe ou un groupe d’équipes ;

  • C constitue la partie contrôle du processus : le contrôle permet de s’assurer que le déroulement de la tâche s’effectue conformément aux règles de qualité applicables à tout le projet et à celles qui sont spécifiques à telle tâche particulière ;

  • S rassemble les critères qui doivent être satisfaits pour que la tâche puisse être déclarée terminée.

Les activités liées à E, C et S relient formellement la tâche à son environnement de façon à permettre de négocier clairement tout événement pouvant affecter le bon déroulement des opérations.

Il est intéressant de mettre en correspondance le taux d’avancement de la tâche, estimé à l’aide des critères définis pour S, et le taux de ressources R...

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