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1 - GÉNÉRALITÉS

  • 1.1 - Phase et passe
  • 1.2 - Notions de grammaires

2 - ANALYSE LEXICOGRAPHIQUE

3 - ANALYSE SYNTAXIQUE

4 - ADRESSAGE DES OBJETS

5 - MODÈLE D’EXÉCUTION

6 - GÉNÉRATION DE CODE

  • 6.1 - Langage cible
  • 6.2 - Générateur de code
  • 6.3 - Adressage des instructions

7 - CONCLUSION

| Réf : H3168 v1

Généralités
Compilateurs

Auteur(s) : Bernard LORHO

Date de publication : 10 juin 1996

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Sommaire

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Auteur(s)

  • Bernard LORHO : Professeur à l’Université d’Évry Val d’Essonne - Département d’informatique

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INTRODUCTION

La compilation, c’est‐à‐dire la traduction automatisée d’un texte écrit dans un langage de programmation en un texte équivalent dans un autre langage de programmation, est née avec l’informatique. En effet, il est très vite apparu qu’il n’était pas raisonnable de programmer des applications d’une certaine taille et d’une certaine complexité dans les langages rudimentaires que sont les langages machines ou les langages d’assemblage. La raison de base de cette difficulté est simple : ces langages sont modelés sur la structure des machines et sur leur organisation, alors que les utilisateurs ont besoin de mécanismes d’expression qui soient du plus haut niveau possible et adaptés à la formulation de leurs problèmes.

De plus, la nécessité est vite apparue de viser une certaine portabilité qui permette d’écrire des programmes qui soient indépendants d’une machine donnée pour pouvoir les transporter facilement sur une autre machine. La portabilité est devenue une réalité économique forte condamnant la programmation de bas niveau. Celle‐ci n’a pas complètement disparu mais se cantonne à des domaines tout à fait spécialisés où il est indispensable de maîtriser le fonctionnement intime d’une machine.

On peut en fait dire qu’il y a nécessairement compilation dès qu’un programme est écrit. Cela implique que tout utilisateur de l’informatique compile, sans en être conscient dans la plupart des cas, comme M. Jourdain faisait de la prose...

Les langages de programmation ont commencé à se multiplier dès les débuts de l’informatique, certains se spécialisant dans des domaines d’application particuliers, d’autres essayant d’atteindre une certaine universalité. Tous ces langages « de haut niveau » constituent les langages que les compilateurs doivent être capables de traiter. Subsistent bien entendu les langages « de bas niveau » évoqués précédemment, qui sont incontournables car ce sont les seuls langages « natifs » des machines.

Le rôle des compilateurs est, en fait, à partir de programmes écrits dans un langage source, de les transformer en des programmes écrits dans un langage cible, qui peut être un langage de bas niveau ou un autre langage de haut niveau.

Ce processus de traduction doit satisfaire une contrainte très légitime qui est que les programmes cibles résultats de la compilation soient sémantiquement équivalents aux programmes sources, c’est‐à‐dire que leurs exécutions fournissent les mêmes résultats.

Arrêtons-nous un instant sur le fait qu’il peut paraître étrange de traduire un langage de haut niveau en un autre langage de haut niveau. Il y a d’excellentes raisons à une telle démarche : par exemple si, sur une machine donnée, on dispose d’un compilateur du langage C mais pas d’un compilateur d’un langage L et si l’on souhaite malgré tout prendre en compte des programmes écrits en L, il peut être plus facile d’écrire un compilateur de L vers C plutôt que d’écrire complètement un compilateur pour L.

On constate cette tendance croissante à considérer que le langage C (dont un compilateur est présent sur quasiment toutes les machines) constitue un langage cible privilégié pour de nombreux compilateurs car l’universalité de C permet de simplifier la compilation de nombreux langages. Cette démarche a l’avantage supplémentaire d’être indépendante de la machine support et donc de permettre la portabilité d’un compilateur sur plusieurs machines.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h3168


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1. Généralités

1.1 Phase et passe

Dans le processus de compilation que nous allons décrire, nous distinguerons différentes étapes qui constituent des composantes logiques du traitement. Cette décomposition a pour but essentiel de bien faire comprendre les mécanismes. Nous les appellerons des phases. Ce découpage n’implique nullement que ces phases se succèdent en constituant autant de traitements qui nécessiteraient une relecture complète du texte du programme source, et cela pour des raisons évidentes d’efficacité. Dans la réalité, les phases coopèrent les unes avec les autres et la tendance actuelle dans la conception des langages de programmation récents est de faire en sorte que leur compilation ne nécessite qu’une seule passe sur le texte source, c’est‐à‐dire une seule lecture du texte source. En particulier, cette contrainte est impérative si on vise un compilateur « rapide » (et même « turbo »...) dont les performances nécessitent un traitement qui se déroule intégralement en mémoire centrale, sans jamais nécessiter des échanges de fichiers avec le disque qui sont grands consommateurs de temps, ou alors en les limitant très fortement.

HAUT DE PAGE

1.2 Notions de grammaires

Écrire un programme dans un langage de programmation consiste d’abord à se conformer strictement aux règles du langage telles qu’on peut les lire dans les documents le décrivant. Parmi ces documents figure de manière quasi systématique la grammaire du langage, où sont décrites, de manière plus ou moins formelle et précise, les règles à respecter pour construire des phrases (instructions ou déclarations) du langage.

De nombreux formalismes de description de grammaires ont été introduits dans la littérature. Un d’entre eux est le plus souvent utilisé, la Forme de Backus-Naur (BNF). Celle‐ci a été introduite en 1960 à l’occasion de la définition normalisée du langage Algol 60. En BNF, on apporte une distinction entre les composants élémentaires d’une phrase et les constructions plus élaborées. Ainsi, on trouve des symboles de base, comme les signes de ponctuation du langage « + – / * , ; : () [] {} », composants qui vont ponctuer les phrases avec une signification bien particulière. Par exemple, les symboles...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AHO (A.), SETHI (R.), ULLMAN (J.) -   Compilateurs : Principe, techniques et outils.  -  InterEditions (1989).

  • (2) - FOSTER (J.M.) -   A syntax improving program,  -  Computer Journal, 11 : 1, 31-34 (1968).

  • (3) - JOHNSON (S.C.) -   Yacc – yet another compiler compiler.  -  ATT Report 32, Murray Hill (1975).

  • (4) - KNUTH (D.E.) -   On the translation of languages from left to right.  -  Information and Control, 8 : 6, 607-639 (1965).

  • (5) - KNUTH (D.E.) -   Semantics of context-free languages.  -  Math. Systems Theory, 2 : 2, 127-145 (1968).

  • (6) - KNUTH (D.E.) -   Top-down syntax analysis.  -  Acta Informatica, 1 : 2, 79-110 (1971).

  • ...

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