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RÉSUMÉ
C’est une évidence, l’expansion d’Internet et la dématérialisation des documents nécessitent de nos jours des techniques fiables concernant la certification électronique des individus et des systèmes. Il est en effet devenu incontournable pour les entreprises et les organisations de s’appuyer sur une Infrastructure de Gestion de Clés robuste et maîtrisée. Cet article commence par lister les exigences de sécurité imposées par la dématérialisation des échanges et s’appuyant sur les définitions d’intégrité et de confidentialité des données. Sont détaillés ensuite les objectifs et le processus de certification électronique, puis quelques exemples de protocoles standards de communication et d’organisations viennent illustrer l’usage des certificats.
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Today the expansion of the Internet and the dematerialization of documents obviously requires reliable techniques for the electronic certification of individuals and systems. It has become essential for companies and organizations to be able to rely on a robust, well-controlled Public Key Infrastructure. This article starts with a list of some security rules required by the dematerialization of exchanges based on the definitions of data integrity and confidentiality. The objectives and the process of electronic certification are then given, with some examples of standard communication protocols and organizations to illustrate several uses of certificates.
Auteur(s)
-
Gérard RIBIÈRE : Architecte en systèmes d’information
INTRODUCTION
Tout échange ou tout type de commerce sur un réseau informatique, et notamment sur Internet, nécessite une fonction qui permette aux parties en présence de s’identifier mutuellement. Une fois identifiées, les parties vont ensuite vouloir participer à des transactions, celles-ci consistant en des échanges de commandes, de factures, de paiements et de documents en général.
Considérons, par exemple, le cas de l’achat d’actions sur Internet auprès d’un courtier. Le problème se pose pour le courtier et l’acheteur de s’identifier mutuellement, c’est-à-dire de s’assurer de l’identité du partenaire. Mais cela n’est pas suffisant : le courtier doit pouvoir prouver que l’acheteur a bien commandé le type et le nombre donné d’actions, et l’acheteur doit être sûr que sa commande a bien été prise en compte par le courtier.
Afin d’atteindre, au cours d’échanges sur un réseau informatique, le même degré de confiance que dans la vie réelle où les documents physiques échangés sont munis d’une signature manuscrite, il va falloir être capable de reproduire de façon électronique l’identification mutuelle des acteurs d’une transaction ainsi que la signature des documents liés à cette transaction.
L’identification par mot de passe et même le chiffrement des informations échangées ne suffisent pas à répondre au besoin décrit précédemment. La réponse est fournie par un processus de certification des utilisateurs s’appuyant sur un ensemble de fonctions constituant une infrastructure de gestion de clés et permettant une signature numérique des documents échangés.
Ce type de processus est déjà employé de façon opérationnelle aujourd’hui dans des échanges transactionnels, et notamment dans le protocole de paiement sécurisé SET (Secure Electronic Transaction). Les fonctions et les produits que nous allons décrire vont permettre de réaliser tout autre type de commerce sur les réseaux, au sens large, débordant largement le cadre du paiement pour le commerce électronique.
Nous allons tout d’abord citer les besoins en sécurité sur Internet puis nous décrirons brièvement les techniques utilisées pour répondre à l’exigence d’identification et par conséquent au besoin de certification.
Ensuite, nous présenterons la notion de « certificat électronique » ainsi que les fonctions des autorités de certification chargées de délivrer des certificats. Afin d’illustrer notre propos, nous présenterons quelques protocoles standards ainsi que des applications pratiques faisant usage des certificats.
Nous insistons sur Internet parce que c’est le mode d’utilisation du réseau présentant le plus de risques en terme de sécurité. Mais puisque la certification s’applique à tout mode d’utilisation et à tout protocole de réseau, elle peut très bien être employée pour assurer l’identification d’utilisateurs d’une même entreprise sur un réseau intranet.
VERSIONS
- Version archivée 2 de avr. 2008 par Gérard RIBIÈRE
- Version courante de janv. 2018 par Gérard RIBIÈRE
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Certificats et infrastructure de gestion de clés
Une infrastructure de gestion de clés (IGC) est un ensemble organisé de composants fournissant divers types de prestations dans le but de gérer les clés publiques des utilisateurs. Ces prestations peuvent couvrir l’enregistrement des demandes de certificat, la certification, la publication ou la conservation des certificats [3]Secure Electronic Transaction (SET) Specification Book 1. Le terme anglais correspondant est Public Key Infrastructure (PKI).
La fonction de certification (appelée quelquefois accréditation, notamment dans le cadre de transactions bancaires) est le composant central de l’IGC. Elle vise à distribuer à chacun des acteurs d’une transaction électronique un document numérique, appelé certificat, attestant son identité. Ces certificats permettent d’authentifier de façon sûre les acteurs ainsi que de préciser les rôles qui leur sont attribués en vue de participer à des transactions.
3.1 Contenu d’un certificat
Un certificat électronique est un document qui lie entre elles un certain nombre d’informations décrivant et identifiant de façon sûre une entité (une personne, un équipement informatique, etc.), à la manière d’une carte d’identité.
La norme couramment utilisée pour représenter et décrire le contenu d’un certificat est la recommandation ITU X.509. Cette norme prévoit qu’un certificat doit contenir notamment (figure 2) :
-
la version ;
-
le numéro de série du certificat ;
-
l’algorithme utilisé pour la signature du certificat ;
-
l’organisme émetteur du certificat ;
-
la période de validité ;
-
le sujet, c’est-à-dire les identificateurs décrivant de façon assez détaillée l’entité associée à ce certificat (pour une personne, il s’agira des nom et prénoms), ainsi que l’organisation à laquelle appartient cette entité ;
-
la clé publique du détenteur du certificat ;
-
la signature de l’émetteur.
L’authenticité...
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