Présentation
Auteur(s)
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Éric GUIBELIN : Ingénieur au département technique de l’Omnium de Traitement et de Valorisation (OTV – Vivendi Water Systems)
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’article G 1 450 Traitement des boues d’épuration présentait les moyens de produire, dans une logique industrielle, un volume minimal de boues « de qualité » puisqu’il s’agit, au final, de payer l’évacuation, voire le stockage, d’un déchet dont le coût à l’unité sera d’autant plus important que son potentiel de nuisance olfactive, microbiologique ou toxique sera élevé.
Il convient à présent d’examiner quelles sont les voies qui s’offrent, à l’industriel ou à son prestataire de service délégué, pour éliminer ou au mieux recycler les boues, voire les autres déchets produits dans le cadre de ses activités et de trouver ainsi la meilleure adéquation entre le type de boue et les débouchés possibles qui sont au nombre de quatre :
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le recyclage en agriculture ;
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le recyclage dans une autre industrie ;
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l’élimination thermique ;
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les centres d’enfouissement technique de déchets ménagers, ou déchets industriels banals, et de déchets industriels spéciaux.
Compte tenu de sa technicité élevée et des investissements qu’elle entraîne, la destruction thermique fera l’objet d’un développement particulier.
Cette recherche se fera en intégrant l’ensemble des contraintes techniques, économiques, réglementaires et environnementales, ce dernier terme, à considérer dans son sens très large, incluant l’environnement humain, qui peut, dans certains cas remettre en question des choix pourtant optimaux au sens technique, économique et écologique.
La dévolution est ici présentée dans son contexte législatif français, mais peut être étendue, dans son esprit du moins, au cadre de l’Union européenne.
VERSIONS
- Version courante de avr. 2014 par Éric GUIBELIN
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2. Valorisation agricole
2.1 Réglementation
La récente législation française sur l’épandage des boues urbaines [3] caractérise bien le souci croissant en Europe de préserver la ressource agricole sans condamner cette voie de bon sens pour la plupart des boues urbaines ou issues d’industries non toxiques. Les grandes lignes sont les suivantes :
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responsabilité du producteur de boue ;
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principe d’innocuité et d’intérêt agricole (valeur agronomique de N, K2O, P2O5, CaO, MgO, SO3...)
-
diminution des seuils admissibles pour les éléments ou composés traces métalliques ou organiques ;
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traçabilité de la boue, ce qui interdit le mélange de boues de différentes origines ;
-
principe de proximité : les boues doivent être épandues localement (1) ;
-
pour certaines applications, nécessité de présenter une boue hygiénisée (absences de salmonelles, entérovirus, œufs d’helminthes).
Les boues d’origine industrielle suivront les mêmes dispositions.
(1) le souci est de limiter le trafic des déchets. En effet, d’après l’ADEME [4], en France, plus de 500 Mt de déchets/an sont transportés, essentiellement par la route, sur 50 km en moyenne.
A noter que l’obligation d’entreposer les boues plusieurs mois entre les périodes d’épandage renchérie considérablement le coût du recyclage agricole.
Le tableau 3 reprend les principales prescription techniques applicables aux épandages de boues sur les sols agricoles [5].
HAUT DE PAGE2.2 Démarche à accomplir
La dévolution agricole reste donc une voie préférentielle pour de nombreuses boues de l’agroalimentaire, de la papeterie, de la parapharmacie, etc., sous réserve qu’elles ne contiennent pas de substances polluantes voire présumées potentiellement dangereuses (2). Ce n’est cependant qu’une condition nécessaire mais non suffisante car, au final, les autorités locales sont seules juges. Au mieux, la boue peut être « promue » au statut de produit selon une procédure d’homologation [6]...
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