Présentation
INTRODUCTION
Construction temporaire, à l’origine en bois, les échafaudages sont des ouvrages permettant l’accès et le travail en hauteur. Ils ont connu au travers des âges beaucoup d’évolutions techniques, du plan incliné égyptien aux échafauds en bois, puis aux échafaudages métalliques volants, jusqu’aux ascenseurs de chantier.
Constituées de ponts, passerelles, plates-formes, conçues pour éviter les chutes des utilisateurs, ces structures doivent répondre aux normes techniques et à la réglementation qui ne cesse de se durcir. En effet, le nombre de victimes d’accidents lors du travail à partir des échafaudages a toujours été impressionnant. La réglementation, soutenue par les directives européennes transposées en droit français, a pour fonction d’encadrer tous les risques encourus.
Avant d’aborder les différents types de matériels, la connaissance des documents de référence est nécessaire ainsi que celle de l’ensemble des termes utilisés dans la profession.
Ce contexte normatif et réglementaire a connu d’importants changements à travers le décret du 1er septembre 2004, qui établit notamment les conditions de montage et démontage des structures et la mise en place de dispositions générales applicables à l’exécution en sécurité des travaux en hauteur. Ces dernières portent sur la prévention des chutes assurée par des équipements collectifs (système d’arrêt de chute, main courante…) et individuels (harnais) sur la base d’une évaluation des risques professionnels.
Cette réglementation relative aux échafaudages présente également les obligations des employeurs en termes de prévention, d’information et de formation du personnel, et celles du salarié qui doit appliquer les instructions.
L'expertise technique et scientifique de référence
VERSIONS
- Version courante de nov. 2016 par Pierre SERIN
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Historique et réglementations des échafaudages - IntroductionI - Historique
Depuis la nuit des temps, l’échafaudage (appelé échafaud à ses débuts, altération du mot échelle) est lié aux travaux d’édification des bâtiments. Si le terme échafaud est lié à un supplice, le mot échafaudage est lié au monde de la construction.
On trouve des traces d’échafaudages dans les constructions égyptiennes, planchers fixés d’un côté sur la construction, de l’autre sur des montants. Dans l’Antiquité et le Moyen Âge, l’échafaudage devient aussi une machine de guerre : montée sur roue, il permet de franchir une muraille. L’échafaudage de bâtisseur est constitué de rondins de bois plantés dans le sol auxquels sont fixés au moyen de cordage des éléments horizontaux sur lesquels des planches sont disposées. La conception est très proche de celle encore utilisée au XX e siècle. Les planchers peuvent aussi être des plans inclinés sur lesquels des pierres sont tirées par des cordages reliés à une roue à cheval du type roue à écureuil.
L’iconographie des cathédrales est riche de représentation d’échafaudages. Puis des échafaudages en éventails sont constitués d’équarris en équilibre à travers les murs sur lesquels des planches sont posées. Ce type d’échafaudage est aussi utilisé pour la construction de charpente de maison individuelle, les trous étant rebouchés à la fin du chantier. Dans les châteaux forts, les planchers sont des échafaudages constitués d’équarris reposant sur des corbeaux scellés dans la maçonnerie et supportant les planchers. En temps de combat, dans la tour, les assiégés faisait s’effondrer le plancher sur les assaillants.
Les illustrations de l’ Encyclopédie d’Alembert et de Diderot montrent des ouvriers juchés sur d’admirables échafaudages ( cf. Fig. 1 ). Des découvertes en mécanique et en physique permettent de faire évoluer les échafaudages pour des travaux tels que : réfection des peintures de cathédrale, réfection de l’Arc de Triomphe, construction du premier étage de la Tour Eiffel grâce à un échafaudage de 57 m de hauteur.
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