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RÉSUMÉ
Cet article développe les principes de renouvellement d’air dans les bâtiments tertiaires, précisant que celui-ci est souvent assuré par une centrale de traitement d’air qui chauffe ou refroidit l’air diffusé. Les exigences de débits de ventilation, et leur modulation, diffèrent selon le type de bâtiment et le type de locaux : pollution spécifique ou non, taux d’occupation régulier ou variable, ventilation monozone ou multizone… La gestion de l’intermittence est une donnée clé, par asservissement à la concentration de CO2, à la présence, à d’autres polluants. Le renouvellement d’air contribue également au confort hygrothermique en hier et en été ; en revanche, certaines dispositions doivent être prises pour éviter l’émission de bruit.
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Pascale MAES : Journaliste indépendante spécialisée dans l'efficacité et la performance énergétiques des bâtiments
INTRODUCTION
Si de nombreux professionnels et usagers demandent une révision de la réglementation ventilation destinée à l'habitat, datant des années 1980, celle relative aux bâtiments tertiaires reste quasi-inexistante. Seuls le Règlement Sanitaire Départemental Type (RSDT) et le Code du travail imposent des débits de renouvellement d'air minimaux afin de préserver la santé et le confort des occupants. Pourtant, les exigences en termes d'isolation thermique et d'étanchéité à l'air des bâtiments tertiaires ont été renforcées par la RT 2012 et par la RT existant en date de 2007. Un renouvellement d'air permanent et efficace leur est par conséquent indispensable. Ainsi, après avoir étudié la qualité de l'air intérieur des logements, l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) se penche sur celle des bâtiments tertiaires, en particulier dans les bureaux et les écoles.
À ce jour, en France, il existe peu d'informations sur la qualité de l'air dans les immeubles de bureaux et le confort perçu par les personnes qui y travaillent. Des études menées dans d'autres pays montrent, qu'en termes de pollution, des spécificités propres à ces environnements intérieurs existent : environnement extérieur, matériaux de construction, ameublement, mais aussi matériel informatique, produits d'entretien... Le temps passé y est important et la qualité de l'air respiré peut ainsi avoir un impact sur la santé et les performances des occupants. L'OQAI a commencé une campagne, qui se prolongera jusqu'en 2015, dans 300 immeubles de bureaux répartis sur toute la France. Cette campagne a pour objectif une meilleure connaissance de la qualité de l'air intérieur dans ces bâtiments, dans le but d'évaluer les risques sanitaires et le confort des occupants, et de proposer des solutions d'amélioration, notamment en matière de ventilation.
Quant aux écoles, aucune étude française n'a pour l'instant permis de porter une vision globale de leur qualité de l'air intérieur, et peu de données sont disponibles sur ce sujet. Les informations sont le plus souvent limitées à quelques indicateurs de pollution (comme le formaldéhyde ou le benzène). Or, comparées à celles d'autres lieux de vie, les concentrations en polluants mesurées dans l'air des écoles peuvent s'avérer élevées du fait de la densité d'occupation des locaux, de l'utilisation fréquente de produits d'entretien et de fournitures scolaires (feutres, effaceurs, craie...), et du faible taux de renouvellement d'air souvent observé. Pour y remédier, l'OQAI mène une campagne nationale de mesure et de collecte d'informations dans 300 écoles. L'objectif est, là aussi, une meilleure connaissance de la qualité de l'air et du confort dans les salles de classe et les dortoirs des écoles maternelles et élémentaires. Il s'agit d'une campagne majeure, qui s'achèvera en 2016, en matière de santé publique et de prévention des risques. Les connaissances obtenues contribueront à proposer des pistes d'améliorations spécifiques aux environnements scolaires pour mieux protéger les enfants et améliorer leurs conditions d'accueil.
VERSIONS
- Version courante de nov. 2018 par André BERGNER
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2. Zonage et critères de confort
Certaines personnes sont plus sensibles aux courants d'air que d'autres, de par des paramètres physiologiques différents, mais aussi en fonction de l'activité, de la température d'air, de la vitesse et de l'intensité de turbulence de l'air. La gêne ressentie lors de courants d'air sera la même pour une intensité de turbulence de l'air de 25 % sous une température d'air de 27 oC et une vitesse d'air de 0,29 m/s en été, et sous une température d'air de 22 oC et une vitesse d'air de 0,18 m/s en hiver.
2.1 Confort hygrothermique
La température, la vitesse et le taux d'humidité de l'air introduit influencent le confort hygrothermique dans un local. Des débits élevés ou des températures basses de l'air neuf en hiver ne sont pas envisageables dans certains locaux, tels que des bureaux, des salles de classe ou un restaurant. Les maîtriser sera moins essentiel dans d'autres locaux. Par exemple, dans les bureaux, la vitesse de l'air doit être limitée de 0,12 à 0,15 m/s et il est recommandé de diffuser l'air à plus de 2,20 m de hauteur pour éviter un soufflage direct vers les occupants présentant un risque d'inconfort.
En hiver, l'air neuf amené est considéré :
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« froid » quand il est introduit par des entrées d'air en façade (VMC simple flux par extraction) ou par des diffuseurs d'air (simple flux par insufflation ou double flux sans préchauffage ni récupération) ;
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« neutre » quand il est introduit par un système à insufflation avec préchauffage (simple flux, double flux, Centrale de Traitement d'Air (CTA)) ;
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« chaud », quand il est introduit par une CTA, le débit d'air étant alors supérieur au débit minimum hygiénique.
L'humidité de l'air extérieur introduit impacte fortement les conditions ambiantes et le confort, en sachant que l'air extérieur contient moins d'eau en hiver qu'en été. Par exemple, avec une humidité relative de 30 % :
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sous une température extérieure de 5 oC, cela correspond à 1,6 g d'eau/kg d'air sec ;
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sous une température extérieure 30 oC, cela correspond à 8 g d'eau/kg d'air sec.
L'humidité relative intérieure doit être maintenue, en toute saison, entre 30 et 70 %.
En...
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Règlement sanitaire départemental type (articles 64, 65, 66-2 et 66-3) portant sur les débits de ventilation selon type de bâtiment et type de local.
Réglementation du Code du travail (décrets 841093 et 841094 du 7 décembre 1984) portant sur les locaux à pollution non spécifique et à pollution spécifique.
Articles R. 4212-6 et R. 4222-6 du Code du travail portant sur les débits minimaux d'air à introduire.
Décret no 2010-1269 du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions (NOR : DEVU1020041D) : RT 2012.
Décret no 2012-1530 du 28 décembre 2012 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions de bâtiments (NOR : ETLL1240559D) : RT 2012 tertiaire élargi.
Arrêté du 30 juin 2004, modifié le 5 juillet 2013 (NOR : SOCT0411354A) relatif aux valeurs limites de CO2 .
Arrêté du 30 juin 1999 (NOR : EQUU9900634A) relatif à l'isolement acoustique normalisé.
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Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents (INRS) http://www.inrs.fr/
Observatoire...
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