| Réf : TBA1064

Les fontes blanches
Les fontes

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INTRODUCTION

Ce sont des alliages de fer et de carbone dont la teneur en carbone est supérieure à 2 %.

La particularité de ces alliages est de posséder un eutectique à 4,3 % C (1 145 °C), ce qui en fait des alliages de fonderie par excellence (la coulabilité étant maximale pour la composition eutectique).

En pratique, les éléments constitutifs principaux des fontes non alliées sont, outre le carbone (en général 3 à 4 %) :

  • manganèse : 0,5 à 1,5 % ;

  • silicium : 0,5 à 3 % ;

  • phosphore : 0,05 à 2,5 % ;

  • soufre : 0,15 % maximum.

Une fonte non alliée est dite « fonte ordinaire » ; une fonte est dite spéciale si, en dehors des éléments ci-dessus, elle contient, en quantité suffisante, au moins un élément d’addition tel que : nickel, cuivre (plus de 0,30 %) ; chrome (plus de 0,20 %) ; titane, molybdène, vanadium, aluminium (plus de 0,10 %). De même, une fonte renfermant plus de 3 % de silicium ou plus de 1,5 % de manganèse est considérée comme spéciale.

Certains alliages ferreux dont la teneur en carbone est comprise entre 1 et 1,5 % sont aussi considérés comme des fontes spéciales lorsqu’ils contiennent un métal d’addition, ou un élément normal en forte proportion (exemples : fontes spéciales au silicium à 1 % de carbone et 13 à 14 % de silicium ou fontes spéciales au chrome à 1,5 % de carbone et 30 à 35 % de chrome ; ce sont des exceptions à la définition générale).

II ne faut pas confondre les fontes destinées à l’élaboration des pièces moulées et les fontes brutes destinées à être transformées ultérieurement en acier (par affinage) ou refondues pour moulage. De même, les ferro-alliages, auxiliaires de l’élaboration des alliages ferreux, ne doivent pas être considérés comme des fontes.

II existe plusieurs classifications des fontes. La plus utilisée, basée sur l’aspect de la cassure d’un témoin, définit deux catégories :

  • les fontes blanches, à cassure blanche, constituées :

    • de fer ;

    • de cémentite ;

  • les fontes grises, à cassure grise, constituées :

    • de fer ;

    • de graphite.

L’existence dans une pièce d’une zone blanche et d’une zone grise constitue les fontes truitées.

L’étude des fontes peut se faire qualitativement sur les diagrammes Fe-Fe3C et Fe-C (graphite), mais les lignes de transformation sont modifiées par les éléments d’additions.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tba1064


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Obtention des fontes blanches

La cémentite contenue dans ces fontes en fait des alliages durs et fragiles. On obtient ce type de fonte par une température de coulée basse (allure froide), un refroidissement rapide, un pourcentage en manganèse élevé et un faible pourcentage en silicium.

Les constituants micrographiques de ces fontes sont ceux des aciers hypoeutectoïdes. L’eutectique, appelé lédéburite, subit une transformation à la température eutectoïde (fer γ à fer α + Fe3C), et à la température ambiante, on a de la lédéburite transformée.

Structures des fontes blanches

La structure de la fonte blanche hypoeutectique est illustrée à la figure 1 sur laquelle on peut voir les dendrites d’austénite transformées en perlite ; le reste est de la lédéburite transformée ( cf . Fig. 2 et 3 )
Figure n°1 - Structure d’une fonte blanche hypoeutectoïde.
Figure n°2 - Structure d’une fonte blanche eutectique.

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