Présentation
Auteur(s)
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Jean-Claude BOEGLIN : Ingénieur chimiste - Docteur ès sciences - Directeur général de l’Institut de recherches hydrologiques-Environnement (IRH)
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Lire l’articleINTRODUCTION
L‘évolution spectaculaire que connaît l’environnement urbain et industriel pose, dans de nombreux pays, le problème de l’eau.
Pendant longtemps, l’eau a été considérée comme un bien naturel, un « don du ciel » gratuit, d’exploitation facile, bon marché et, pour ainsi dire, sans valeur.
Pour être considérables, les ressources en eau ne sont malheureusement pas sans limites et la France, qui a offert, jusqu’à l’aube du XXe siècle, l’exemple d’un pays apparemment riche en eau, a dû, depuis lors, la consommation augmentant, prendre conscience du problème de l’eau et adopter une politique qui permette de lui trouver une solution.
Le problème de l’eau est inquiétant en réalité, non seulement si on le considère du point de vue quantité, mais encore, et davantage peut-être, sous l’aspect de la qualité.
Il ne semble pas, en effet, qu’il soit possible d’accroître sensiblement les ressources en eau naturelle : sources, puits et forages ; pratiquement tout ce qui était intéressant a été capté.
Force est donc de recourir, tant pour l’eau potable que pour l’eau industrielle, aux eaux de surface, eaux de rivières et de lacs. Ces dernières, encore relativement propres au début du siècle, sont malheureusement exposées de plus en plus à la pollution, sous la forme de rejets d’effluents industriels ou domestiques, et deviennent progressivement impropres à tout usage, sans un traitement préalable pouvant être compliqué et souvent onéreux.
Les nappes aquifères n’échappent pas, en outre, à cette contamination générale. On voit donc qu’un cercle vicieux s’amorce dans lequel le besoin et l’usage de l’eau croissent, tandis que, par effet de « boomerang », la pollution des eaux encore disponibles s’aggrave dangereusement.
Assurer une bonne alimentation en eau ne suffit donc plus : il faut éviter aussi que l’eau après usage, dite eau usée, contamine l’eau naturelle des nappes souterraines, des rivières et des lacs, la rendant ainsi impropre à la consommation et à l’utilisation industrielle.
Il s’avère donc de plus en plus nécessaire de contribuer à la réalisation d’un double programme, consistant à conserver et à protéger l’eau et, pour cela, une meilleure connaissance sur le plan analytique de la pollution des rejets industriels et urbains est indispensable.
VERSIONS
- Version courante de juin 2010 par Marc ELSKENS
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3. Conditions préliminaires indispensables pour la mesure de la pollution
3.1 Prélèvements et échantillonnage des eaux résiduaires
3.1.1 Principe de base des prélèvements
Compte tenu de l’hétérogénéité de composition des effluents résiduaires en général, une opération de prélèvement est considérée comme satisfaisante à partir du moment où l’échantillon est représentatif de la qualité de l’effluent considéré.
Une prise d’échantillons ne peut être définie qu’en fonction de l’objectif poursuivi, c’est-à-dire, à titre indicatif : contrôle de la qualité d’un cours d’eau, caractérisation et évaluation quantitative de la pollution émise par une usine, efficacité ou optimisation de la gestion d’une station d’épuration, etc.
Le choix des emplacements où seront pris les échantillons, leur nombre, la manière dont ils seront prélevés, traités, conservés... dépendent des informations recherchées et des analyses qui seront faites sur les échantillons.
Le savoir-faire en matière de prélèvement est défini par plusieurs normes ISO [2].
HAUT DE PAGE3.1.2 Méthodes d’échantillonnage
Il existe plusieurs types de prélèvements.
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Les prélèvements instantanés ou ponctuels sont réalisés généralement de façon manuelle (utilisation de bouteilles à col large). Dans ce cas, l’échantillon sera représentatif de la qualité de l’eau à l’instant et à l’endroit du prélèvement.
Ces prélèvements permettent d’obtenir des informations qualitatives sur la présence d’un polluant bien déterminé et peuvent être utilisés lorsque l’objectif d’un programme d’échantillonnage est d’évaluer la conformité à des normes ne portant pas sur la qualité moyenne. Ils ne peuvent en aucun cas être utilisés dans le cadre de l’autocontrôle.
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