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RÉSUMÉ
Les moyens utilisés actuellement dans le paiement électronique effectué en ligne ne sont pas tous satisfaisants, ils illustrent à merveille le problème de la sécurité des échanges sous internet. Après une présentation de l’état du e-commerce électronique, l’article expose les nombreux protocoles mis en œuvre récemment pour tenter de répondre à cette problématique fortement inquiétante. Le protocole SET (secure electronic transaction), parrainé par Visa et MasterCard, est actuellement le plus rencontré dans le monde. SET distribue aux acteurs un document numérique attestant leur identité. Ce certificat permet de s’assurer des autorisations que possèdent ces acteurs pour procéder à un achat au moyen d’une carte de paiement.
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Gérard RIBIÈRE : Architecte en systèmes d’information IBM
INTRODUCTION
Les moyens utilisés couramment dans le paiement associé au commerce électronique, que ce soit sur Internet ou Minitel, ne sont pas satisfaisants. Le plus souvent, l’acheteur effectue le paiement en donnant simplement le numéro et la date d’expiration de sa carte bancaire au commerçant. Ensuite, le commerçant se retourne vers sa banque et lui demande de procéder au paiement.
Il va de soi que cette méthode n’assure pas la protection des informations de la carte bancaire : n’importe qui, par la suite, peut utiliser ces informations pour procéder à un autre paiement. En outre, le commerçant n’est pas certain d’être payé car il se peut que l’acheteur ne soit pas solvable, ou qu’il veuille utiliser la possibilité légale de répudier ce paiement. Il va de soi que cela n’est pas acceptable si la marchandise achetée peut être distribuée immédiatement à l’acheteur, comme c’est le cas pour l’achat d’un logiciel sur Internet par exemple.
Certaines méthodes de paiement, s’appuyant sur le protocole de chiffrement et d’authentification SSL (secure socket layer), permettent de chiffrer les données et ensuite de demander l’autorisation bancaire en direct. Malgré cette amélioration de la sécurité, rien ne dit que l’acheteur est bien le possesseur de la carte bancaire.
Dans cet article, nous présentons tout d’abord le scénario de commerce électronique, tel qu’il est aujourd’hui ; puis nous citons les problèmes posés par la sécurisation du processus de paiement.
De nombreux protocoles ont été mis en œuvre récemment pour apporter une réelle sécurité au paiement sur Internet, comme par exemple « Kleline » soutenu par la Compagnie bancaire, C-SET lancé par le Groupement des cartes bancaires et le protocole SET (secure electronic transaction) parrainé par Visa et MasterCard. C’est ce dernier protocole, actuellement le plus répandu dans le monde, que nous présentons ici.
À fin d’illustration, nous présentons ensuite les solutions logicielles développées par IBM sur la base des spécifications SET et nous évoquons les projets pilotes utilisant ces progiciels.
Nous mentionnons enfin les projets SET utilisant la carte à puce comme moyen d’authentification, notamment en France avec Cyber-COMM.
VERSIONS
- Version archivée 1 de mai 1998 par Gérard RIBIERE
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7. Conclusion
Le paiement SET est une réalité aujourd’hui. Des autorités d’accréditation (certification) sont déjà mises en place notamment par VeriSign et IBM. Plusieurs éditeurs de logiciels, tels qu’IBM, VeriFone, GlobeSET, Trintech, etc., proposent des solutions de paiement au standard SET. Pour le bon fonctionnement de logiciels s’appuyant sur des standards ouverts, des tests de conformité ont été réalisés avec succès par SETCo sur la plupart des progiciels SET du marché. Enfin, en complément des tests de conformité au standard, IBM a entrepris des tests d’interopérabilité, en associant ses logiciels et des logiciels concurrents dans des opérations de paiement SET.
Les progiciels basés sur SET n’ont été livrés et mis en production que depuis le mois d’avril 1998. Au début de l’année 1999, 150 banques liées à Visa (dans 39 pays) et 78 banques liées à MasterCard ont mis en œuvre ce protocole (toutes ne sont pas opérationnelles). Dans le monde, plus de 150 commerçants acceptent le protocole SET.
En Europe, SET a bien démarré dans les pays nordiques (Danemark, Norvège, Finlande et Suède, où 70 commerçants proposent SET comme moyen de paiement), l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la France.
SET est également bien implanté au Japon par Fuji Bank et un autre consortium de banques ainsi qu’à Hong Kong et Singapour. On voit également apparaître SET au Brésil et dans les pays européens de l’Est.
Plus de trois millions de porteurs dans le monde ont reçu leur portefeuille électronique. Les banques vont donner de fortes incitations à utiliser SET.
Les États-Unis sont peu actifs pour le moment, même si plusieurs banques ont implanté le protocole. Le paiement s’appuyant sur le protocole SSL y est prédominant. Les commerçants sont prêts à tolérer un taux de fraude de l’ordre de 10 %, de la même façon qu’ils sont prêts à tolérer la fraude sur les cartes à piste magnétique. Pourtant, Visa et MasterCard ont mis en place des incitations à utiliser SET.
Le protocole SET est le seul aujourd’hui sur le marché offrant l’universalité et un niveau de sécurité satisfaisant pour le paiement sur Internet. La solution temporaire MIA permet de procéder progressivement à la migration du paiement actuel en mode SSL vers le mode SET au complet. Si le protocole SET arrive à s’imposer, nul doute que l’ajout...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Secure Electronic Transaction (SET) Specification Book 1 - : http://www.mastercard.com ou http://www.visa.com
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(2) - Secure Electronic Transaction (SET) Programmer’s Guide Book 2 - : http://www.mastercard.com ou http://www.visa.com
-
(3) - Secure Electronic Transaction (SET) Formal Protocol Definition Book 3 - : http://www.mastercard.com ou http://www.visa.com
-
(4) - SCHNEIER (B.) - Applied Cryptography. - 1996 Wiley.
-
(5) - Public Key Cryptography Standards (PKCS), - RSA Data Security, Inc. Version 1.5, revised nov. 1, 1993.
-
(6) - Data Encryption Standard, - Federal Information Processing Standards Publication 46, 1977.
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Messages initiés par carte de transaction financière. Spécifications d’échange de messages. - ISO 8583 - 2003
-
Technologies de l’information – Interconnexion de systèmes ouverts (OSI) – L’Annuaire : cadre d’authentification (Idem ITU Rec-X.509, 1993). - ISO/IEC 9594-8 - 1998
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