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RÉSUMÉ
Le charbon, censé disparaître du bilan énergétique mondial au début du XXIe siècle, est toujours prépondérant, assurant 40 % de la production d'électricité mondiale et représentant 28 % du bilan énergétique mondial. Sa demande a explosé au cours de la dernière décennie, plus que celles de tous les autres combustibles fossiles. Grâce à ses réserves abondantes et bien distribuées, son coût bas comparé au pétrole et au gaz naturel, le charbon a bénéficié de l'augmentation spectaculaire de la production d'électricité des économies asiatiques émergentes. Ce développement a contribué à une augmentation élevée des émissions de CO2. Les technologies de CSC (Captage et Stockage du CO2) permettront-elles de résoudre cette question ? Quel peut être le rôle du charbon dans le bilan énergétique mondial à l'avenir ? Cet article, qui décrit les marchés charbonniers mondiaux et leur développement, donne quelques réponses à ces questions.
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Coal, although expected to be absent from the global energy balance at the beginning of the twenty-first century, is still dominant, supplying 40% of the global electricity production and representing 28% of the global energy balance. The coal demand has exploded over the last decade, more so than for all other fossil fuels. With its abundant and well-distributed supply, its low-cost in comparison to oil and natural gas, coal has benefited from the dramatic increase in the production of electricity in emerging Asian economies. This development has contributed to a large increase in CO2 emissions. Will Carbon Dioxide Capture and Storage (CCS) technologies resolve this issue? What could the role of coal be in the global energy balance of the future? This article, which describes the global coal markets and their development, provides some answers to these questions.
Auteur(s)
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François BAUTIN : Total Coal Int.
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Jean-Marie MARTIN-AMOUROUX : Université Pierre-Mendès-France, Grenoble
INTRODUCTION
La place qu’occupe le charbon dans le bilan énergétique mondial (25 %) et la possible augmentation de cette contribution au cours des prochaines décennies tiennent à la spécificité de ses usages dans la sidérurgie, à son excellente compétitivité avec les autres sources d’énergie dans les centrales thermoélectriques. Ses coûts fixes et variables de combustion, qui sont plus élevés que ceux des produits pétroliers ou du gaz naturel, sont compensés par des prix inférieurs et plus stables du combustible sur les grands marchés nationaux (États-Unis, Chine, Russie) ou internationaux (Atlantique et Pacifique). Cette situation s’explique par :
-
la vive concurrence qui s’exerce sur les uns et sur les autres, grâce à des barrières à l’entrée dans l’industrie suffisamment basses pour éviter un degré de concentration des entreprises susceptible d’engendrer un pouvoir de marché ;
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l’arrivée régulière de nouveaux venus dans l’industrie charbonnière, pays développant les exportations ou les importations, entreprises développant des domaines miniers ;
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des ressources exploitables encore abondantes et largement distribuées géographiquement ;
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la coexistence de techniques d’exploitation traditionnelles, surtout en sous-terrain, et de techniques plus capitalistiques, notamment à ciel ouvert ;
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l’amélioration des moyens de transport du charbon (chemin de fer, routes et ports).
Le charbon est un émetteur de gaz à effet de serre important. Il pourrait donc être temporairement pénalisé par un prix élevé du carbone que devraient payer ses usagers sous forme de taxe ou de droits d’émission, du type Emission Trading System de l’Union européenne. Cependant, la perspective qu’offre le développement des technologies de captage et de stockage du dioxyde de carbone en ferait la source d’énergie idéale : propre, abondante, géographiquement bien distribuée, facilement transportable, transformable (en électricité, hydrogène, combustibles liquides, bases chimiques).
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
economy | markets | resources
VERSIONS
- Version courante de juil. 2012 par Sylvie CORNOT-GANDOLPHE, Jean-Marie MARTIN-AMOUROUX
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Grands producteurs de charbon et négoce international
2.1 Vue d’ensemble et typologie
De 1980 à 2005, la croissance de la production mondiale de charbon n’a pas été portée également par tous les pays. La régression des uns et le développement des autres a dessiné une nouvelle hiérarchie entre producteurs dans le monde (tableau 4).
Un pays se détache de tous les autres : avec une production et une consommation supérieures à 2 Gt en 2005, la Chine représente 38 % de la production mondiale, ce qui lui assure de très loin la première place. Après une période d’ouverture peu contrôlée de tous types de mines, elle réorganise son industrie en grandes compagnies intégrées (jusqu’à la production d’électricité) qui disposent d’un potentiel important de croissance de la productivité du travail. En outre, elle modernise son réseau de transport, jusqu’à présent principal goulet d’étranglement de son expansion charbonnière.
Les États-Unis (17 % de la production mondiale) et l’Inde (7 %) sont deux autres grands pays charbonniers, principalement tournés vers leur marché domestique et l’alimentation de leurs parcs de centrales électriques. Le premier a atteint des niveaux de productivité du travail très élevés par le développement de mines à ciel ouvert dans les États de l’Ouest. Le second se débat avec des institutions (quasi-monopole de la Coal India Ltd.) qui limitent la croissance de sa production sans lui permettre une large ouverture sur l’extérieur.
À l’opposé des précédents, cinq pays produisent principalement pour le marché international. En Australie (6 % de la production mondiale et exportateur numéro un), Afrique du Sud (4 %), Indonésie (2 %), Canada (1 %) et Colombie (1 %), la production est en très forte expansion depuis le début des années quatre-vingt. Ces pays bénéficient de plusieurs atouts : réserves de cokéfiables (Australie, Canada), proximité des États-Unis (Colombie), faibles coûts du travail (Indonésie, Afrique du Sud), grandes mines à ciel ouvert du Queensland (Australie), améliorations considérables des transports ferroviaires et des aménagements portuaires.
Outre la Russie qui redevient un gros producteur (5 % de la production mondiale) et exportateur, depuis la privatisation de ses mines et le centrage de son industrie sur les bassins du Kuzbass et de Sibérie...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Coal Information 2006 - . IEA (2006).
-
(2) - GIRAUD (A.) - Géopolitique du charbon. - Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières, université Paris-Dauphine, cours (1985).
-
(3) - World Market of Hard Coal. - RWE (2005).
-
(4) - World Energy Technology Outlook-2050. WETO-H2 . - Commission européenne (2007). http://ec.europa.eu/research/energy/pdf/weto-h2_en.pdf
-
(5) - * - Dossier spécial : charbon, Revue de l’énergie, no 573 (sept.-oct. 2006).
-
(6) - BOBIN (J.-L.), HUFFER (E.), NIFENECKER (H.) - L’énergie de demain. - EDP Sciences (2005).
-
...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
(liste non exhaustive)
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) http://www.ademe.fr/
Agence internationale de l’énergie (IEA) http://www.iea.org/
Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe (BGR) http://www.bgr.bund.de/
Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) http://www.brgm.fr/
Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE, CEE-ONU) http://www.unece.org/
Enerdata http://www.enerdata.fr/
Institute of materials, minerals and mining (IOM3) http://www.iom3.org/
Institut français du pétrole (IFP) http://www.ifp.fr/
Organisation des Nations Unies (ONU) http://www.un.org/french/
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) http://www.oecd.org/
US Department of Energy (DOE) http://www.energy.gov
World Coal Institute (WCI) http://www.worldcoal.org
World Energy Council (WEC) http://www.worldenergy.org/
HAUT DE PAGE
(liste non exhaustive)
ATIC Services http://www.atics.fr
RWE...
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