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1 - DÉVELOPPEMENT DE LA COMBUSTION EN LIT FLUIDISÉ

2 - PRINCIPE DE BASE

3 - DESCRIPTION TECHNIQUE D’UNE CENTRALE DE PREMIÈRE GÉNÉRATION

4 - DESCRIPTION TECHNIQUE D’UNE CENTRALE DE DEUXIÈME GÉNÉRATION

5 - PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES

6 - PERFORMANCES EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT

| Réf : B8925 v1

Description technique d’une centrale de deuxième génération
Centrales à lit fluidisé sous pression

Auteur(s) : Lucien TUA

Date de publication : 10 janv. 1997

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Auteur(s)

  • Lucien TUA : Ingénieur à la division Environnement de CNIM - Chargé du développement de la technique PCFB

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INTRODUCTION

La technique de fluidisation est une technique très ancienne qui trouve ses premières applications dans l’industrie chimique et pétrochimique. Elle fut utilisée en Allemagne dès les années 20, dans les premiers gazéifieurs Winkler. Elle consiste à mettre un produit granuleux ou pulvérulent en suspension dans un gaz, cela afin d’améliorer le contact gaz/solides et favoriser la cinétique des réactions chimiques et du transfert thermique.

Ce n’est qu’au début des années 70 que l’on commença à s’intéresser à cette technique pour la combustion et à développer son application pour la génération de vapeur à partir de combustibles solides. Les vitesses de fluidisation utilisées étaient alors relativement faibles (1 à 2 m/s) et juste suffisantes pour mettre les particules de combustible en mouvement sans qu’il y ait entraînement. Ce mode de fluidisation a donné naissance à la première génération de foyers à lit fluidisé, appelés lits fluidisés denses (bubbling bed). Les premières réalisations industrielles de ce type ont permis de confirmer l’efficacité de la fluidisation pour la combustion du charbon. Mais simultanément elles ont mis en évidence un certain nombre de contraintes d’exploitation inhérentes au mode de fluidisation (problèmes de maintien du niveau du lit lors des variations de charge, d’alimentation et de distribution de combustible, de flexibilité vis-à-vis des variations des caractéristiques des combustibles, etc.).

Pour résoudre ces problèmes, les programmes de recherche s’orientèrent alors vers l’augmentation de la vitesse de fluidisation. Vers la fin des années 70, le concept du lit fluidisé circulant fit son apparition. Après une longue période de développement et de mise au point sur des unités pilotes, les premières réalisations de taille industrielle ont été construites dans les pays nordiques pour brûler de la tourbe.

Ce n’est que quelques années plus tard, sous la poussée de réglementations environnementales de plus en plus contraignantes, que la technique de fluidisation a été mise à profit pour la réduction in situ des polluants gazeux tels que les oxydes de soufre et les oxydes d’azote. La réduction des émissions d’oxydes de soufre est obtenue par injection de calcaire (ou dolomie) dans le lit. Les réactions de calcination du carbonate de calcium et de sulfatation sont favorisées par un contrôle efficace de la température de combustion à une valeur voisine de 850 oC. La réduction des oxydes d’azote est quant à elle favorisée par une température de combustion relativement basse (faible production de « NOx thermique »), et par une combustion étagée (réduction de la production de « NOx combustible »).

Depuis cette période la technique du lit fluidisé circulant s’est considérablement développée. Aujourd’hui, elle est reconnue par les producteurs d’électricité comme l’une des filières de combustion propre du charbon les plus performantes et les plus fiables. Tous constructeurs confondus, elle représente une part importante du marché mondial des chaudières à charbon. Ses domaines d’application sont variés :

  • génération d’eau surchauffée pour réseau de chauffage ;

  • génération de vapeur BP/MP pour procédés ;

  • cogénération chaleur/électricité ;

  • génération pure d’électricité (centrales thermiques).

De nombreux constructeurs sont en mesure de proposer des chaudières à lit fluidisé circulant atmosphérique de grande capacité (voir [doc. B 8 925]).

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-b8925


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4. Description technique d’une centrale de deuxième génération

Le rendement d’une turbine à gaz est d’autant plus élevé que le rapport T3 /T2 (avec T3 température d’admission de l’air et T2 température de l’air à la sortie du compresseur) est élevé. Dans les cycles décrits 3, la température T3 est imposée par les conditions de fonctionnement de la chaudière à lit fluidisé. Cette limitation de température induit une limitation des performances énergétiques de la turbine à gaz. Les cycles à lit fluidisé sous pression dits de deuxième génération sont nés de l’idée d’installer une deuxième chambre de combustion entre le PCFB et la turbine à gaz pour augmenter T3 . Le combustible utilisé peut être un combustible d’appoint (fuel-oil ou gaz) ou bien un gaz de synthèse produit par gazéification partielle du charbon. La multiplication des chambres de combustion entraîne une augmentation des polluants. Des mesures secondaires de neutralisation des gaz peuvent s’avérer nécessaires sur ce type d’installations, afin de réduire les émissions générées à ce niveau. Ces mesures sont analysées en détail dans le paragraphe 5.

Les chambres de combustion en tête des turbines à gaz sont du type adiabatique. Le contrôle de la combustion et des températures est réalisé par mélange avec de l’air pris au refoulement...

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