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Simon ZNATY : Professeur à l’École nationale supérieure de télécommunications de Bretagne, campus de Rennes
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans les années 1980, les différents opérateurs américains tentent de résoudre certains problèmes liés à la réalisation de services par la modification des programmes tournant sur chaque commutateur du réseau. L’opérateur de réseau désirant introduire un nouveau service dépend fortement de ses fournisseurs qui sont seuls à même de modifier les programmes fort complexes faisant fonctionner leur commutateur. Le fournisseur se trouvant dans une situation de force, il peut facturer très cher la modification de programme demandée. Pour l’opérateur, ces coûts sont multipliés par le nombre de fabricants fournissant des commutateurs pour son réseau. Une fois les programmes nécessaires disponibles, il est nécessaire de les introduire dans tous les commutateurs du réseau si l’on veut que le service soit disponible partout. Un réseau pouvant se composer de plusieurs centaines de commutateurs, cette opération peut s’avérer non seulement coûteuse, mais aussi longue.
On estime habituellement qu’il faut 3 à 5 ans entre la prise de décision d’introduire un nouveau service et la mise en œuvre effective de ce service dans le réseau. Ces délais ne permettent pas à un opérateur de réagir rapidement à la demande d’un client pour un service particulier. Aujourd’hui, on estime que 6 mois est un délai maximum.
D’autre part, certains services nécessitent que le commutateur traite des informations qui ne sont pas locales, mais communes à l’ensemble des commutateurs du réseau. Par exemple, l’application Numéro Vert qui permet à un appelant de faire un appel gratuit, repose sur la traduction d’un numéro logique à préfixe spécifique (0800 en France ) en un numéro de destination réelle. La table de traduction est une donnée globale à tous les commutateurs. Dupliquer une telle table dans tous les commutateurs du réseau implique une gestion très difficile pour garantir sa cohérence. Par contre, disposer d’un nœud central stockant cette table et étant accessible par l’ensemble des commutateurs est une solution simple à mettre en œuvre et peu coûteuse. C’est ainsi que le Numéro Vert fut introduit aux États-Unis. Un nœud appelé point de commande de service (SCP, « service control point ») est dédié au traitement de la traduction du numéro. Ainsi le réseau est enrichi d’une fonctionnalité nouvelle et du fait de sa capacité à traiter des informations et à offrir un service plus évolué que l’appel de base, il est qualifié d’« intelligent ».
Dans l’architecture du réseau intelligent (RI ), le SCP joue le rôle de maître, alors que les commutateurs (SSP, « service switching point »), sont les esclaves. Ce principe centralisé est bien adapté aux services nécessitant une base de données unique. Par ailleurs, seul le SCP est mis à jour quand un nouveau service est installé.
L’exécution d’un service Numéro Vert peut être décrite à travers les étapes suivantes : un appelant décroche et compose le Numéro Vert (numéro logique ) désiré (0800 25 26 27). Le SSP, détectant le préfixe « 0800 » décide d’arrêter tout traitement relatif à cet appel, et demande des instructions au SCP. Celui-ci recherche dans ses tables le numéro physique vers lequel diriger l’appel en fonction du numéro sélectionné (25 26 27) et éventuellement de critères particuliers comme le jour de la semaine, l’heure du jour, la région d’origine de l’appel, etc. Une fois ce numéro trouvé, le SCP indique au SSP qu’il doit établir une connexion vers le demandé 01 43 55 46 56, en lui indiquant également que c’est le demandé qui doit être taxé pour cet appel. Le SSP reçoit les ordres du SCP et continue le traitement de l’appel en les exécutant.
Cet article présente les différents aspects permettant à un SCP de contrôler la fonctionnalité des SSP. Nous verrons que pour maîtriser les concepts introduits, il faudra définir plusieurs niveaux d’abstraction appelés plans. Le plan service est une vue exclusivement orientée vers les services. Le plan fonctionnel global, qui modélise une vue globale du RI, est détaillé. Le plan fonctionnel réparti modélise une vue répartie du RI. Le plan physique modélise les aspects physiques (équipements ) du RI. Enfin, nous verrons les évolutions du RI.
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3. Plan fonctionnel global de l’ensemble CS-1
Ce plan est détaillé dans la recommandation Q1213 pour l’ensemble de capacités 1 du RI [2]. Il modélise la fonctionnalité du réseau d’un point de vue global, à l’échelle du réseau. Il correspond à l’interface de programmation. Dans ce plan, les services identifiés au plan des services sont décomposés en éléments de service et ensuite redéfinis en langage naturel en termes de larges fonctions modulaires du réseau nécessaires pour leur support. Ces fonctions ne sont spécifiques ni aux services, ni aux éléments du service. Ces briques de construction réutilisables et normalisées sont donc définies indépendamment de tout service et de toute implantation et sont appelées service independent building blocks (SIB).
Un module SIB particulier appelé le SIB BCP (basic call process ), représente le traitement d’appel de base. À ce point s’effectue un transfert de contrôle entre le traitement d’appel et le service. Lorsqu’un service pris en charge par le réseau intelligent doit être invoqué, sa logique de service (GSL), qui précise comment les modules SIB sont enchaînés pour décrire les éléments de service qui le composent, est lancée au point d’initiation POI (point of initiation ) au moyen d’un mécanisme de déclenchement issu du SIB BCP. À la fin de la chaîne de SIB, le contrôle est de nouveau transféré au traitement d’appel, à un point appelé point de retour (point of return : POR).
Une chaîne de SIB pour un service donné, associée aux points d’initiation et de retour, constitue donc une logique globale de service. En termes de programmation, une logique globale de service est assimilable à un script.
3.1 Structure d’un SIB
Chaque SIB possède des interfaces standardisées. Un SIB dispose d’une entrée logique, d’une ou plusieurs sorties logiques et de paramètres statiques et dynamiques nécessaires à l’exécution du service. Les paramètres dynamiques, appelés données d’instance d’appel (CID, call instance data ), sont les données relatives à l’appel et définissent le contexte de lancement du service : numéros de l’appelé, de l’appelant par exemple. Les paramètres statiques, appelés données de prise en charge du service (SSD, service support data ...
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Plan fonctionnel global de l’ensemble CS-1
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - ITU-T Rec. Q1211 - Recommandations générales sur la commutation et la signalisation téléphonique, réseau intelligent, - 1993.
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(2) - ITU-T Rec. Q1213 - Plan fonctionnel global de l’ensemble de capacités 1 du réseau intelligent, - 1995.
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(3) - ITU-T Rec. Q1214 - Plan fonctionnel réparti pour l'ensemble de capacités 1 du réseau intelligent, - 1995.
-
(4) - ITU-T Rec. Q1214 - Plan physique pour l’ensemble de capacités 1 du réseau intelligent, - 1995.
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(5) - ITU-T Rec. Q1218 - Recommandations relatives à l’interface de l’ensemble de capa-cités 1 du réseau intelligent, - 1995.
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(6) - FAYNBERG (I.) et al - The Intelligent Network Standards ; Their Application to Services, - 1997 McGraw Hill.
- ...
ANNEXES
International Telecommunications Union - Telecommunication Sector ITU-T.
European Telecommunications Standards Institute ETSI.
Internet Engineering Task Force IETF.
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