Présentation

Article

1 - RAPPEL SUR LA FORMATION DES GELS

2 - LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE GEL

3 - EXTRACTION DU SOLVANT

4 - MÉTHODES D’OBTENTION DES AÉROGELS

5 - MONOLITHICITÉ

6 - TEXTURE DES AÉROGELS

7 - STRUCTURE DES AÉROGELS

| Réf : AF3609 v1

Méthodes d’obtention des aérogels
Aérogels - Aspects fondamentaux

Auteur(s) : Jean PHALIPPOU, Laurent KOCON

Date de publication : 10 avr. 2004

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Les aérogels sont des matériaux très poreux obtenus par procédé sol-gel et séchage hypercritique. De par leur mode de synthèse et leur micro structure poreuses ils présentent des caractéristiques physiques uniques qui leur confèrent des potentialités intéressantes dans des domaines très variés : l’isolation thermique, l’électrochimie, la catalyse, l’acoustique, le confinement des déchets nucléaires, l’astrophysique mais aussi les biosciences. Après avoir décrit certaines propriétés physiques particulières des aérogels nous présentons les grandes classes d’aérogels étudiés dans la littérature (aérogels de silice, aérogels d’oxydes, aérogels organique, aérogels composites ,..) et des applications très différentes de ces matériaux.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Jean PHALIPPOU : Professeur à l’École polytechnique universitaire de Montpellier Laboratoire des verres-UMR 5587 – Montpellier

  • Laurent KOCON : Ingénieur de l’École nationale supérieure de physique de Grenoble - Ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)

INTRODUCTION

La diffusion de la lumière par les poussières contenues dans l’atmosphère permet de visualiser le trajet d’un rayon lumineux, que l’on ne peut cependant pas matérialiser. Par contre, si un faisceau lumineux traverse un aérogel très transparent, son trajet est parfaitement délimité et observé d’une manière analogue à celle qui vient d’être décrite, mais les centres de diffusion sont maintenant situés dans un objet matériel très léger.

Une image souvent utilisée consiste à décrire l’aérogel comme une fumée figée. Il faut dire que la fraction volumique de matière contenue dans l’aérogel ayant la plus faible densité est inférieure à 0,14 %. Cela signifie que l’air occupe 99,8 % du volume de l’aérogel. Le plus léger d’entre eux a une masse volumique environ trois fois plus élevée que celle de l’air. De ce fait, ce solide présente des propriétés singulières qui sont exposées dans cet article. Signalons que sa texture peut être modifiée à l’aide de traitements chimiques, thermiques ou même mécaniques.

Il va de soi que, pour obtenir des matériaux aussi légers mais rigides, il faut synthétiser un réseau solide hautement réticulé avec un minimum de matière. De ce point de vue, les gels organiques et minéraux sont les meilleurs candidats. Le réseau solide est formé de liens fins interconnectés entre lesquels le solvant est localisé. Si le solvant s’évapore, le solide restant occupe alors un volume incomparablement plus faible que le gel de départ. Ces gels perdent au moins 90 % de leur volume lors de cette étape de séchage. Le séchage a induit un affaissement irréversible du réseau de matière.

Un aérogel, lui, est un gel qui a été séché d’une manière très particulière qui permet de conserver la délicate structure du solide telle qu’elle était établie dans le gel de départ. Le séchage est réalisé à l’aide d’un autoclave. Une élévation de température et de pression permet de dépasser le point critique du liquide. Pour cette raison, ce mode de séchage est appelé supercritique. En résumé, l’aérogel est issu d’un mode singulier de synthèse de solide ; c’est aussi le produit d’un mode inusuel de séchage.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-af3609


Cet article fait partie de l’offre

Physique Chimie

(202 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

4. Méthodes d’obtention des aérogels

Rappelons que le mot aérogel désigne la partie solide d’un gel dont la structure n’a pas été modifiée grâce à un mode de séchage spécial qui évite la formation des contraintes capillaires.

4.1 Principe général

Ce séchage spécial peut être un séchage supercritique (cf. § 3.2.2) qui nécessite de mettre le gel sous des pressions et températures supérieures aux conditions ambiantes. Un schéma de principe d’un montage de l’appareillage nécessaire est représenté figure 14. L’autoclave comporte généralement un manomètre et un thermocouple permettant un suivi en temps réel de la pression et de la température.

Il est quelquefois muni de fenêtres en saphir pour l’observation et la mesure dimensionnelle de l’échantillon. L’autoclave est connecté à une bouteille contenant un gaz neutre (azote ou argon). Puis le gel est introduit directement dans l’autoclave après démoulage ou avec son moule si ce dernier est de nature à résister aux pressions et températures du traitement supercritique choisi. Il est chauffé et le liquide décrit le chemin MN (figure 15). Arrivé en N, le fluide contenu dans l’autoclave est un fluide supercritique. À cet instant, à température constante, l’autoclave est lentement dépressurisé par ouverture d’une vanne. Le fluide supercritique décrit le chemin NP et acquiert alors des propriétés physiques voisines de la vapeur. Le fluide supercritique extrait est condensé sous forme de liquide, lequel est ultérieurement analysé.

Lorsque la pression dans l’autoclave est ramenée à la pression atmosphérique, le refroidissement peut s’effectuer. Cependant, lors de ce refroidissement, la vapeur pourrait se condenser sous forme de liquide au passage de la courbe de vaporisation (courbe RC). La condensation dans les pores aurait pour conséquence l’apparition de...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Physique Chimie

(202 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Méthodes d’obtention des aérogels
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - FLORY (P.J.) -   Gels and gelling processes  -  . Disc. Faraday Soc., 57, p. 7-18 (1974).

  • (2) - KISTLER (S.S.) -   Coherent expanded aerogels and jellies  -  . Nature, 127, p. 741 (1931).

  • (3) - WOIGNIER (T.) -   *  -  Thèse de l’université des Sciences et Techniques du Languedoc, Montpellier, France (1984).

  • (4) - FLORY (P.J.) -   Principles of polymer chemistry (Les principes de la chimie des polymères)  -  . 1953 Cornell University Press, Ihaca, New York (1953).

  • (5) - STOCKMAYER (W.H.) -   Theory of molecular size distribution and gel formation in branched-chain polymers  -  . J. Chem. Phys., 11, p. 45 (1943).

  • (6) - STOCKMAYER (W.H.) -   Theory of molecular size distribution and gel formation in branched-chain polymers. II. General cross linking  -  . J. Chem. Phys., 12, p. 125-31 (1944).

  • ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Physique Chimie

(202 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS