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Article

1 - OFFRE EN ÉCLAIRAGE NATUREL

2 - RÉGLEMENTATION

3 - EXIGENCES

4 - APPRÉCIATION DE L'ÉCLAIRAGE NATUREL AU STADE DU PROJET

5 - CONCLUSION

| Réf : C3315 v2

Exigences
Éclairage naturel

Auteur(s) : François BOUVIER, Gilles COURRET, Bernard PAULE

Date de publication : 10 févr. 2008

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Auteur(s)

  • François BOUVIER : Ingénieur de l'École centrale des Arts et Manufactures - Urbaniste SATG (Séminaire et Atelier Tony Garnier) - Architecte DPLG

  • Gilles COURRET : Ingénieur de l'École nationale des Sciences appliquées de Lyon - Docteur ès sciences à l'École polytechnique fédérale de Lausanne - Chargé de cours à la Haute École d'ingénierie et de gestion du canton de Vaud

  • Bernard PAULE : Architecte DPLG - Docteur ès sciences, chargé de cours à l'École polytechnique fédérale de Lausanne - Directeur associé d'Estia SA, Lausanne

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INTRODUCTION

Chez l'homme, plus de trois quarts des informations que reçoit et traite le cerveau proviennent des yeux. L'orientation dans l'espace dépend essentiellement de sa perception visuelle de l'environnement. La précision de ses gestes est obtenue par le fait que l'œil les suit.

Pendant des millénaires, les hommes ont été tributaires de l'alternance des jours et des nuits. L'invention de moyens artificiels d'éclairage a considérablement atténué la rigueur de cette sujétion. Sous la réserve des contraintes de qualité du travail obtenu et du coût de la mise en œuvre de ces moyens, il est devenu possible de vivre, de se déplacer et de travailler, en dehors des heures où l'éclairage naturel est suffisant. Toute la vie sociale s'en est trouvée changée, ainsi que les conditions de travail. Dans ce dernier cas, on a pu s'affranchir absolument des conditions naturelles, aussi bien en faisant fonctionner les usines 24 heures sur 24, qu'en construisant des locaux aveugles.

Avant l'avènement des techniques performantes d'éclairage artificiel, l'utilisation de la lumière naturelle était une nécessité qui a, de ce fait, longtemps stimulé la recherche en architecture. Encore jusqu'au début du XXe siècle, le coût de l'énergie limitait le recours à l'éclairage artificiel. Les bâtisseurs s'assuraient que des baies, en nombre et surface suffisants, permettaient d'éclairer les locaux à la satisfaction des usagers. Avec la baisse continue, au cours du XXe siècle, des tarifs énergétiques, spécialement ceux de l'électricité, les constructeurs de locaux industriels n'y ont plus vu le même intérêt et s'en sont, parfois, complètement affranchis.

Depuis la crise pétrolière des années 1970, et bien que le coût de l'énergie n'ait pas augmenté au point de redevenir décisif, l'éclairage naturel a progressivement repris de l'importance en architecture. On distingue principalement trois raisons à ce retour en grâce :

  • les avancées de l'ergonomie qui ont imposé la notion du rôle relationnel des fenêtres. L'importance des conditions de travail a rendu obligatoire la mise en place de moyens d'éclairage naturel ;

  • les effets biologiques de la lumière sur l'homme qui sont maintenant mieux cernés. Aujourd'hui, nous savons que la variation quotidienne de la lumière joue un rôle de synchronisation de nos rythmes « internes » aux cycles diurnes et saisonniers. La lumière excite la sécrétion de certaines hormones, par une voie distincte du chemin visuel (noyau suprachiasmatique) ;

  • la prise de conscience des impacts et des risques environnementaux engendrés par la production de l'électricité, que ce soit à partir de l'énergie nucléaire, hydraulique ou chimique (combustion).

Concernant ce dernier mode de production, la source d'énergie primaire est, généralement, un hydrocarbure d'origine géologique (houille, pétrole, gaz naturel) ; sa combustion libère dans l'atmosphère du gaz carbonique dont le carbone avait été fixé dans l'écorce terrestre des millions d'années auparavant. Avec celles des autres gaz à effet de serre, ces émanations sont considérées comme l'une des causes principales du réchauffement du climat. Leurs limitations font aujourd'hui l'objet d'un large consensus international. Le protocole de Kyöto (Japon), ouvert aux signatures en 1998, propose un calendrier de réduction de ces émissions gazeuses.

En France, la Haute Qualité Environnementale, qui a d'abord été un socle théorique consensuel, avant de devenir une marque déposée, s'est établie progressivement, au début des années 1990, entre divers acteurs de la construction. Cette démarche vise, entre autres, au renforcement du recours aux énergies renouvelables, donc, en particulier, à la lumière du jour.

La source de l'éclairage naturel est le soleil, ainsi que la voûte céleste, par le jeu de la diffusion de la lumière dans l'atmosphère. Les constructions qui abritent l'homme des intempéries sont essentiellement opaques et limitent l'effet de la luminosité du ciel. Il importe donc de connaître les conditions dans lesquelles des baies transparentes ou translucides permettent de répondre aux besoins, et de savoir calculer la surface de ces percements.

  • Grandeurs photométriques

    Caractérisent la lumière par son aptitude à stimuler une sensation visuelle chez un individu moyen. Selon sa distribution spectrale, deux rayonnements de même énergie peuvent, en effet, engendrer des sensations d'intensité très différentes. À certaines fréquences, dans l'infrarouge par exemple, notre vision n'a plus aucune sensibilité. L'efficacité lumineuse relative spectrale, donnée en figure 1, illustre les variations de sensibilité de l'œil humain en vision de jour, en fonction de la longueur d'onde considérée, abstraction faite de la sensation de couleur. On constate que le maximum est atteint pour un rayonnement de 555 nm, ce qui correspond à la couleur jaune.

  • Flux lumineux

    Noté Φ, s'exprime en lumen (lm). Il caractérise un faisceau lumineux. Dans un milieu parfaitement transparent, les flux lumineux et radiométriques d'un faisceau lumineux sont constants tout au long du trajet (conservation de l'énergie).

  • Exitance M

    Appelée autrefois « émittance », l'exitance d'une source lumineuse en un point est le quotient du flux élémentaire d Φ, rayonné par le voisinage du point considéré sur l'aire de ce voisinage dS :

  • L'exitance s'exprime en watt par mètre carré (W/m2). Pour une source secondaire, c'est-à-dire une source qui n'éclaire qu'en renvoyant la lumière qu'elle reçoit, l'exitance est, au plus, égale à son éclairement.

  • Luminance L

    Caractérise un faisceau d'ouverture angulaire élémentaire dω et coupant une surface élémentaire dS. La direction de ce faisceau est définie par l'angle α que fait le rayon central du faisceau avec la normale à dS. Soit d 2Φ le flux de ce faisceau. La luminance est le rapport suivant :

    Elle s'exprime en candela par mètre carré (cd/m2), autrefois appelé nit (nt).

  • Intensité lumineuse I

    Caractérise la brillance d'une source dans une direction donnée. C'est le flux lumineux élémentaire d Φ, émis dans cette direction, et son voisinage angulaire que divise l'angle solide dω ouvert par ce voisinage :

    Elle s'exprime en candela (cd), ou lumen par stéradian (lm/sr). Pour mesurer cette grandeur, on place le capteur suffisamment loin de la source de façon à ce qu'il ne capte qu'un voisinage angulaire.

  • Éclairement E en un point

    Quotient du flux lumineux reçu au voisinage du point considéré par l'aire de ce voisinage dS :

L'éclairement s'exprime en lux (lx), ou lumen par mètre carré (lm/m2). Il résulte de cette définition que l'éclairement d'une surface réceptrice est un phénomène additif.

On pourra calculer indépendamment les effets sur une même surface de deux sources et en additionner les résultats. Dans la réalité, c'est bien ce que l'on constate : deux sources voisines additionnent leurs effets.

Nota

le lecteur pourra utilement se reporter aux articles suivants : Éclairage naturel[98], Éclairage naturel[99] et Éclairage naturel[100].

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c3315


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3. Exigences

La France a récemment renforcé sa législation en matière d'économie d'énergie dans le bâtiment par le Décret no 2006-592 du 24 mai 2006. Celui-ci stipule que la consommation d'énergie d'un bâtiment, entre autres pour l'éclairage, doit être inférieure ou égale à la consommation d'énergie de référence de ce bâtiment et, pour certains types de bâtiments, à une consommation maximale. La RT2006 (Arrêté du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments) précise ces niveaux de référence.

  • Usuellement, on admet qu'un éclairement de 50 à 120 lx est suffisant dans une chambre à coucher, mais qu'il faut obtenir de 120 à 250 lx dans une salle de séjour, et de 250 à 500 lx dans une cuisine.

    Dans l'industrie, 50 lx seront suffisants pour des travaux grossiers, comme dans les entrepôts, mais 500 lx seront nécessaires pour des tâches fines, comme en couture, ou 1 000 lx dans les ateliers de dessin et, plus encore, pour des travaux de précision sur des pièces minuscules lorsque les contrastes sont faibles (voir Éclairage naturel[97]).

  • En éclairage naturel, on ne peut que fournir des valeurs souhaitables de facteur de lumière de jour. On donnera, suivant les cas, une valeur applicable en un point particulier d'un local, ou bien un ensemble de valeurs, ou de rapports de valeurs concernant les facteurs de lumière de jour, de plusieurs points d'un même local.

    Le niveau d'éclairement intérieur obtenu, fraction seulement du niveau d'éclairement en site extérieur dégagé, dépassera, ou non, selon les conditions climatiques de l'heure, le niveau exigé par la tâche. Dans ce dernier cas, l'allumage de l'éclairage artificiel sera nécessaire.

    Le facteur de lumière de jour ne fixe donc pas de niveaux d'éclairement, mais, concurremment avec le climat local, la probabilité de voir atteindre ces niveaux et, par là, il fixe un niveau de dépense en énergie d'éclairage.

3.1 Dans l'habitat

  • Différents auteurs ont fait des recommandations sur l'éclairement des logements.

      ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   La lumière du jour dans les espaces intérieurs. Guide pour le projet d'éclairage naturel.  -  AFE Paris, Lux Éditeur, nov. 1983.

  • (2) -   Daylight.  -  Publication no 16, CIE (1970).

  • (3) - GRANDJEAN (E.) -   Ergonomics of the home.  -  London, Taylor and Francis Ed. (1973).

  • (4) - HUTIN (A.) -   Éclairage naturel des locaux de travail.  -  Cahiers de notes documentaires, INRS, no 61, note no 714-61-70 (1970).

  • (5) -   Sunlight and daylight. Planning criteria and design of buildings.  -  Department of the Environment. London, HMSO (1971).

  • (6) - NICOLET (M.), DOGNIAUX (R.) et coll -   L'éclairage naturel et ses applications.  -  Bruxelles, Sic Éd. (1964).

  • ...

1 Ouvrages généraux – Revues

Revues

Les Cahiers du CSTB.

Lux.

Revue Internationale de l'Éclairage.

Les Annales de l'ITBTP.

Techniques et Architecture.

Light and lighting.

IES Lighting Review.

Illuminating Engineering.

Architectural Science Review.

The Architect's Journal.

Lichttechnik.

HAUT DE PAGE

2 Bases de données et Logiciels de calcul

(liste non exhaustive)

ADELINE http://www.ibp.fhg.de/wt/adeline/

DIALux http://www.dialux.com/

Dial-Europe http://www.estia.ch/

Éclairage naturel des bâtiments – site d'informations générales http://www-energie.arch.ucl.ac.be/eclairage/accueil.htm

Ecotect http://ecotect.com/home

Meteotest http://www.meteotest.ch/

Radiance http://radsite.lbl.gov/radiance/HOME.html

Relux www.relux.biz/pdf/flyer_vision11_12.pdf

Satel-Light,...

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