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Article

1 - RAPPORT SIGNAL À BRUIT D'UNE LIAISON SOUS-MARINE

2 - QUALITÉ DE TRANSMISSION ET FORMATS DE MODULATION

3 - BILAN DE LIAISON

4 - TYPES DE FIBRE

5 - CARACTÉRISTIQUES DES CÂBLES SOUS-MARINS

6 - RÉPÉTEUR ET UNITÉ DE BRANCHEMENT EN MER

7 - POSE ET RÉPARATION DE CÂBLE

8 - LIAISONS SOUS-MARINES SANS RÉPÉTEUR

9 - CONCLUSION

| Réf : E7105 v1

Rapport signal à bruit d'une liaison sous-marine
Câbles sous-marins de télécommunication à fibre optique

Auteur(s) : Olivier GAUTHERON

Date de publication : 10 oct. 2011

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INTRODUCTION

Les câbles TAT 12 et TAT 13 déployés en 1995 et 1996 entre l'Europe et les États-Unis sont les premiers câbles sous-marins à mettre en œuvre la technologie d'amplification optique : ils transmettent alors une longueur d'onde modulée à 5 Gbit/s par paire de fibres. Depuis, la capacité de transmission a été multipliée par 500 pour atteindre 2,56 Tbit/s par paire de fibres en 2010. Quelles ont été les technologies mises en œuvre et les obstacles à contourner pour permettre une telle croissance de la capacité, voilà qui fera l'objet de la première partie de cet article. Avec tout d'abord la technique de multiplexage en longueur d'onde : en 1999, le câble Columbus 3 reliait le Portugal aux États-Unis sur une distance de 7 340 km, en transmettant 8 longueurs d'onde modulées à 2,5 Gbit/s, offrant ainsi une capacité de 20 Gbit/s par paire de fibre. Par la suite, l'augmentation du débit par longueur d'onde, porta les capacités à 80 × 10 Gbit/s, soit 800 Gbit/s par paire de fibres comme sur le câble transatlantique Apollo (6 300 km) déployé en 2003. Enfin, en 2011, grâce à l'arrivée du multiplexage en polarisation et de la détection cohérente, il est désormais possible de transmettre 64 longueurs d'onde modulées à 40 Gbit/s sur une paire de fibres.

Bien que semblable à celle des liaisons terrestres en termes d'objectif de capacité de transmission, la conception des liaisons sous-marines doit en revanche tenir compte de contraintes très spécifiques telles que :

  • la distance de transmission, qui peut atteindre 12 000 km (soit 200 répéteurs cascadés) ;

  • la fiabilité des répéteurs, dont le taux de panne doit être inférieur à 1 % pendant la durée de vie de la liaison, soit 25 ans ;

  • la compatibilité à la très haute tension : les amplificateurs optiques ne pouvant être alimentés localement, une liaison sous-marine est alimentée en courant continu depuis les stations d'extrémité terrestres, ce qui nécessite le transport de tensions pouvant atteindre 12 kV ;

  • l'étanchéité à l'eau mais aussi au gaz comme l'hydrogène ;

  • la résistance à la pression qui peut atteindre 800 bar ;

  • la résistance à la tension, notamment lors de réparation de câbles par 8 000 m de fonds.

Nous aborderons également les opérations marines concernant le repérage du tracé, la pose par ensouillage et la réparation d'une liaison sous-marine.

Le dernier paragraphe est consacré aux liaisons sous-marines sans répéteur dont la conception fait appel à des technologies différentes des liaisons sous-marines amplifiées, comme par exemple l'amplification déportée ou l'amplification distribuée de type Raman.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-e7105


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1. Rapport signal à bruit d'une liaison sous-marine

1.1 Rapport signal à bruit en début de vie

  • Les premières liaisons sous-marines utilisant l'amplification optique ne transmettaient qu'une seule longueur d'onde, modulée à 5 Gbit/s. Puis, dès 1999, la technologie de multiplexage en longueur d'onde WDM (Wavelength Division Multiplexing ) a été rendue possible grâce à l'introduction d'un filtre optique égaliseur de gain placé en sortie de chaque amplificateur optique (EDFA pour Erbium Doped Fiber Amplifier ) : en l'absence d'égaliseur optique, la distorsion de gain d'un EDFA vaut 4 dB sur la bande spectrale 1 533-1 567 nm ; après insertion d'un égaliseur, cette distorsion est réduite à 0,2 dB. Puis, si nécessaire, des filtres optiques supplémentaires sont placés périodiquement tous les dix EDFA environ pour éliminer la distorsion de gain résiduelle.

    Grâce à ce principe d'égalisation, la distorsion de gain cumulée mesurée sur une distance de 12 380 km (166 EDFA cascadés) est inférieure à 5 dB sur la bande 1 533-1 567 nm, soit une distorsion moyenne de 0,03 dB par EDFA (figure 1).

    Rappel de la correspondance des espacements en Hz et nm dans la fenêtre 1 550 nm : ν = c/λ donc Δν = – (c/λ 2) Δλ, ce qui donne Δν = 33 GHz pour Δλ = 0,27 nm.

  • Le gain G, le facteur de bruit NF et la densité spectrale de bruit optique dû à l'ASE (Amplified Spontaneous Emission ) d'un EDFA sont reliés par la relation suivante pour  :

    avec :

    NF
     : 
    souvent exprimé en dB : 10 lg(NF) = 5 dB,
     : 
    hc/λ énergie d'un photon : 1,28 × 10–9 J à 1 550 nm.
    ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CHESNOY (J.) -   Undersea fiber communication systems.  -  Academic Press (2002).

  • (2) - AGRAWAL (G.P.) -   Fiber-optic communication systems.  -  Wiley Interscience, 3e édition (2002).

  • (3) - AGRAWAL (G.P.) -   Nonlinear fiber optics.  -  Academic Press, 3e édition (2001).

  • (4) - DESURVIRE (E.) -   Erbium-doped fiber amplifiers – Principles and applications.  -  Wiley Interscience (2002).

  • (5) -   *  -  Proceedings of SubOPtic 2001, Kyoto, 20-24 mai 2001.

  • (6) -   *  -  Proceedings of SubOPtic 2004, Monaco, mars-avril 2004.

  • (7) -   *  -  Proceedings of...

1 Normes et standards

Recommandations ITU (International Telecommunication Union ) concernant les câbles sous-marins à fibre optique :

  • G971 : General features of optical fibre submarine cable systems ;

  • G972 : Definition of terms relevant to optical fiber submarine cable systems ;

  • G973 : Characteristics of repeaterless optical fiber submarine cable systems ;

  • G973.1 : Longitudinally compatible DWDM applications for repeaterless optical fiber submarine cable systems ;

  • G974 : Characteristics of regenerative optical fiber submarine cable systems ;

  • G975 : Forward error correction for submarine systems ;

  • G 975.1 : Forward error correction for high bit rate DWDM submarine systems ;

  • G976 : Test methods applicable to optical fiber submarine cable systems ;

  • G977 : Characteristics of optically amplified optical fiber submarine cable systems ;

  • G978 : Characteristics of optical fiber submarine cables.

Ces recommandations sont disponibles à l'adresse URL suivante : http://www.itu.int/itut/recommendations/index.aspx

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