Présentation

Article

1 - DÉSULFURATION

2 - REFORMAGE DES HYDROCARBURES

3 - CONVERSION DE CO PAR LA VAPEUR D’EAU

4 - DÉCARBONATATION DES GAZ

5 - MÉTHANISATION

6 - SÉCURITÉ ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

  • 6.1 - Sécurité
  • 6.2 - Protection de l’environnement

| Réf : J5480 v2

Reformage des hydrocarbures
Production des gaz de synthèse

Auteur(s) : Jean-Paul MAZAUD

Relu et validé le 22 juil. 2022

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

Les gaz de synthèse s’appliquent à des mélanges gazeux susceptibles de se combiner pour réaliser la synthèse de composés organiques ou celle de l'ammoniac. Constitués des quatre éléments les plus répandus dans la nature (le carbone, l'oxygène, l'hydrogène et l'azote), ils sont essentiellement issus des hydrocarbures (gaz naturel ou plus rarement coupes pétrolières). Les matières premières les plus légères font l'objet d'une conversion catalytique, utilisant la vapeur d'eau comme oxydant, appelée vaporeformage. Les différentes opérations de production et de traitement entourant ce procédé englobent des étapes de purification et une étape de conversion du monoxyde de carbone dans le cas de l’hydrogène.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Jean-Paul MAZAUD : Ingénieur de l’École nationale supérieure de chimie de Toulouse (ENSCT) - Ingénieur en chef du service Procédés de la société SOFRESID

INTRODUCTION

Le terme gaz de synthèse peut prêter à une interprétation très vaste. En réalité, il est d’usage de considérer qu’il s’applique à des mélanges gazeux susceptibles de se combiner pour réaliser la synthèse de composés organiques ou celle de l’ammoniac.

On trouve systématiquement, dans les gaz de synthèse, deux ou plusieurs, combinés ou non, des quatre éléments les plus répandus dans la nature : le carbone, l’oxygène, l’hydrogène et l’azote. L’oxygène est pratiquement toujours combiné au carbone sous forme de monoxyde ou de dioxyde de carbone. L’hydrogène est le composant essentiel du gaz de synthèse. L’azote est indispensable à la synthèse de l’ammoniac, mais serait inerte dans le cas des synthèses de produits organiques.

Les hydrocarbures (gaz naturel ou coupes pétrolières) sont la source principale de gaz de synthèse (le lecteur se reportera au tableau synoptique Pétrochimie dans le présent traité).

L’utilisation du charbon, après le regain d’intérêt au milieu des années 80, reste totalement marginale.

Dans la fabrication du gaz de synthèse, on opère donc la transformation de C et/ou CnHm en CO, CO2 , H2 avec parfois addition de N2 , l’oxygène étant apporté soit directement, soit par la vapeur d’eau ou l’air.

— H2 purifié, débarrassé des composés du soufre éventuellement présents, de CO et de CO2 , est le composant essentiel de toutes les réactions d’hydrogénation.

— Le mélange CO + CO2 + H2 est à l’origine de la synthèse du méthanol.

— CO seul conduit aux réactions de carbonylation.

— Le mélange CO + H2 est la base des synthèses oxo.

— H2 et N2 , débarrassés de tous les composés oxygénés, permettent la synthèse de l’ammoniac, base essentielle de la chimie de l’acide nitrique et des engrais azotés.

Diverses voies de production de gaz de synthèse sont industriellement utilisées ; leur classement par ordre d’importance décroissante est le suivant :

  • reformage de gaz naturel ;

  • oxydation partielle de fuel lourd ;

  • reformage de naphta ;

  • oxyvapogazéification du charbon ;

  • oxydation partielle de gaz naturel.

Pour mémoire, citons l’obtention de gaz de biomasse par fermentation de déchets végétaux.

La production de gaz de synthèse par oxydation partielle des fuels lourds et par gazéification des combustibles fait l’objet de deux articles séparés dans le présent traité.

L’objet du présent article est l’étude des différentes opérations de production et de traitement des gaz de synthèse par la voie du reformage, sachant toutefois que certaines unités de ce traitement s’appliquent aussi aux installations produisant du gaz de synthèse par oxydation partielle de fuel lourd ou par gazéification de charbon. C’est le cas des unités de conversion et de décarbonatation.

Les années 80 ont vu se stabiliser, voire se réduire, les coûts de l’énergie conventionnelle (gaz et pétrole) dans le contexte d’un ralentissement généralisé de la croissance économique, qui réunit tous les éléments de frein à l’innovation et au développement des techniques. L’évolution technique des unités de production de gaz de synthèse a donc été relativement faible pendant cette période et, malgré une certaine reprise d’activité dans la première moitié de la décennie 90, il ne faut pas s’attendre à des révolutions techniques profondes pour la fin de ce siècle.

Dans ces périodes de difficultés, la tendance aux économies, amorcée à la suite des crises pétrolières, s’est accentuée : économiser l’énergie, c’est diminuer les coûts de production, c’est aussi lutter contre la pollution en diminuant les rejets dans l’atmosphère, serrer au plus près le dimensionnement des unités de production, rechercher des solutions techniques moins coûteuses, et également contribuer à réduire l’investissement.

Dans ces perspectives d’économie d’énergie, de lutte contre la pollution et de réduction des coûts d’investissement, les conceptions des unités de production de gaz de synthèse ont évolué et de nouveaux dispositifs ont été étudiés et mis en œuvre.

De plus, l’abondance du gaz naturel a pratiquement fait disparaître les autres matières premières (naphta, produits pétroliers lourds, charbon). L’utilisation du gaz naturel réunit les avantages d’un coût de production attractif, d’une pollution plus faible et d’un investissement moindre, les ateliers étant plus simples.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-j5480


Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(365 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais English

2. Reformage des hydrocarbures

2.1 Historique

Le procédé de reformage des hydrocarbures est apparu au début de ce siècle à l’occasion des études et recherches conduites par le Dr F. Bergius, puis développées en Allemagne à l’IG Farben pour la fabrication de carburants de synthèse.

Les premières unités industrielles de reformage d’hydrocarbures à la vapeur furent réalisées dès 1930 aux États-Unis par la Standard Oil Company of New Jersey. D’autres réalisations suivirent rapidement, en Angleterre et en Allemagne principalement. Seulement après la guerre furent installés les premiers fours de reformage à l’ONIA à Toulouse (1946-1949).

Jusque vers les années 50, seuls les hydrocarbures légers étaient traités et ce, à basse pression.

La décennie 50 vit apparaître le reformage de gaz sous pression.

Au cours de la décennie 60 se développèrent les installations de reformage des hydrocarbures supérieurs, notamment les hydrocarbures liquides : ce fut la grande période des unités géantes de production d’ammoniac (1 000 t / j) utilisant les naphtas ou les essences légères comme matières premières.

Les années 70 virent le déclin du reformage du naphta remplacé progressivement par le gaz naturel de plus en plus abondant et moins onéreux.

La quasi-totalité des ateliers d’ammoniac utilisant le reformage et construits dans le monde depuis 1976 sont alimentés en gaz naturel. Bien entendu, la raison majeure de cette évolution est le coût de la matière première, phénomène accentué surtout par l’apparition de nouveaux producteurs d’ammoniac bénéficiant de sources de gaz à très bon marché, tels que les pays producteurs de pétrole.

HAUT DE PAGE

2.2 Thermodynamique et cinétique de la réaction

HAUT DE PAGE

2.2.1 Principales réactions observées

Le reformage du gaz naturel peut se définir globalement par les réactions du méthane avec la vapeur d’eau produisant l’hydrogène et les oxydes de carbone (tableau ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(365 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Reformage des hydrocarbures
Sommaire
Sommaire

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(365 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS