Présentation

Article

1 - PRINCIPE DE MÉTHANISATION : FLUX MÉTABOLIQUE ET MICROBIOLOGIE

  • 1.1 - Hydrolyse et acidogénèse
  • 1.2 - Acétogénèse
  • 1.3 - Méthanogénèse

2 - TECHNOLOGIES DE MÉTHANISATION DES EFFLUENTS INDUSTRIELS

3 - MISE EN ŒUVRE INDUSTRIELLE DE LA MÉTHANISATION DES EFFLUENTS

  • 3.1 - Dimensionnement d’une installation de méthanisation
  • 3.2 - Contrôle automatique d’une installation de méthanisation
  • 3.3 - Production et valorisation du biogaz
  • 3.4 - Coût d’investissement et de fonctionnement

4 - EXEMPLES INDUSTRIELS

| Réf : J3943 v1

Technologies de méthanisation des effluents industriels
Méthanisation des effluents industriels liquides

Auteur(s) : Sylvain FRÉDÉRIC, Aurélien LUGARDON

Date de publication : 10 sept. 2007

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

La méthanisation est un processus biologique de dégradation de la matière organique. Elle est basée sur des réactions naturelles de fermentation réalisées par des populations de bactéries anaérobies et est couramment appelée digestion anaérobie. Dans le milieu naturel, la méthanisation est notamment à l’origine de phénomènes spontanés tels que les feux follets ou les émissions de gaz des marais. Appliquée d’abord à la valorisation des sous produits d’élevage, la méthanisation est aujourd’hui aussi utilisée pour l’épuration et la valorisation des effluents industriels chargés en matière organique.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Methanization is a biological degradation process of organic matter. It is based on natural reactions of fermentation carried out by populations of anaerobic bacteria and is commonly called anaerobic digestion. In the natural environment, Methanization is notably at the origin of spontaneous phenomena such as will o' the wisps or gas emissions in swamps. Firstly applied to the valorization of cattle farming sub-products, methanization is nowadays also used for the treatment and recovery of industrial effluents highly loaded in organic matter.

Auteur(s)

  • Sylvain FRÉDÉRIC : Ingénieur diplômé de l’Institut national agronomique (Paris Grignon) - Directeur de la recherche et du développement de la société Naskeo Environnement

  • Aurélien LUGARDON : Ingénieur diplômé de l’École Centrale Paris - Président de la société Naskeo Environnement

INTRODUCTION

La méthanisation est un processus biologique de dégradation de la matière organique. Elle se déroule en l’absence d’oxygène et conduit à la formation d’un biogaz énergétique riche en méthane. Elle est basée sur des réactions naturelles de fermentation réalisées par des populations de bactéries anaérobies et est couramment appelée digestion anaérobie. Dans le milieu naturel, la méthanisation est notamment à l’origine de phénomènes spontanés tels que les feux follets ou les émissions de gaz des marais.

Le biogaz issu de méthanisation est un mélange inflammable composé principalement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2). Valorisé, ce biogaz est une source d’énergie renouvelable dans la mesure où il est issu de matières organiques d’origine végétale ou animale, dont les cycles de renouvellement sont courts. Utilisée au service de l’Homme, la méthanisation s’avère être un outil efficace de réduction des pollutions organiques et de production d’énergie.

Sa première application, qui reste à l’heure actuelle la plus importante en nombre d’unités, fut la valorisation énergétique à la ferme des sous-produits d’élevage. Des pays tels que l’Allemagne ou la Chine comptent de très nombreuses sources délocalisées d’énergie sous forme de biogaz agricole. Depuis le début des années 1970, de nombreux travaux de recherche et de développement dans le domaine de la méthanisation ont contribué à une application toujours plus performante du processus à l’épuration et à la valorisation des effluents industriels chargés en matière organique. Le succès de l’application de la méthanisation au traitement des eaux usées industrielles tient particulièrement au fait qu’elle engendre une production nette d’énergie, contrairement aux procédés d’épuration aérobies classiques, dont l’aération requiert de fortes dépenses électriques. Un autre avantage de la méthanisation est la faible production de boues comparativement aux stations aérobies. Enfin, le traitement anaérobie des effluents s’effectue généralement à plus forte charge que les procédés aérés classiques, ce qui permet une réduction de l’encombrement et des ouvrages.

Le présent document aborde dans un premier temps les aspects théoriques de la méthanisation des effluents industriels, en détaillant les processus réactionnels associés. La seconde partie présente les critères technologiques de choix du procédé de méthanisation en fonction des caractéristiques de l’effluent à traiter. Certaines technologies de méthanisation y sont présentées, avec leurs avantages et inconvénients respectifs. Enfin, la dernière partie décrit la mise en œuvre d’une unité industrielle de méthanisation. Le dimensionnement et les principaux choix sont détaillés, que ce soit pour le réacteur anaérobie lui-même, le contrôle, ou les aspects de valorisation du biogaz produit. Des exemples de réalisations industrielles illustrent les différentes options de mise en œuvre.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-j3943


Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(361 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

2. Technologies de méthanisation des effluents industriels

2.1 Contraintes de mise en œuvre de la méthanisation

HAUT DE PAGE

2.1.1 Type d’effluents

La digestion anaérobie est une réaction de dégradation de la pollution organique. Par matière polluante organique, on entend matière constituée de molécules contenant des liaisons carbone- hydrogène (C—H). Plus particulièrement, la méthanisation s’applique avec succès aux matières organiques d’origine végétale ou animale. La méthanisation n’a aucun impact dépolluant sur les effluents caractérisés par des pollutions inorganiques telles que métaux lourds, chlore, sulfates, etc.

De façon plus précise, la méthanisation des effluents industriels sert à l’abattement de la pollution carbonée. En effet, elle consiste principalement en la transformation de la charge organique en biogaz constitué de dioxyde de carbone et de méthane. En particulier, les réactions de nitrification et de déphosphatation conduisant à l’abattement de la pollution azotée ou phosphorée n’ont pas lieu dans les réacteurs anaérobies et requièrent, pour s’effectuer, des milieux aérés caractérisés par des potentiels d’oxydo-réduction plus élevés. Le seul impact de la méthanisation sur les pollutions par l’azote et le phosphore est lié à la consommation de ces polluants pour la formation des bactéries (boues) anaérobies. Étant donné les faibles taux de croissance des micro-organismes anaérobies et les faibles proportions d’azote (rapport C/N compris entre 20 et 30) et de phosphore (rapport N/P égal à 7), on estime l’impact dépolluant de la seule méthanisation sur ces pollutions inférieur à 5 % de la demande biologique en oxygène (DBO5) éliminée. Cependant, il a été montré que les flores anaérobies présentent certaines capacités dénitrifiantes, ce qui peut permettre de réaliser des couplages réacteur anaérobie/station aérobie avantageux du point de vue du traitement de l’azote.

Les applications principales de la méthanisation sont liées au traitement des pollutions issues d’industries agroalimentaires, papetières, chimiques ou cosmétiques. Des exemples d’industries et d’effluents...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(361 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Technologies de méthanisation des effluents industriels
Sommaire
Sommaire

1 Données économiques

Les tableaux  et  donnent le nombre de méthaniseurs installés dans le monde suivant le type d’industrie en 2000.

HAUT DE PAGE

2 Bibliographie

ERICKSON (L. E.) - FUNG (D. Y-C.) - Handbook on anaerobic fermentations. - Marcel Dekker, Inc (1988).

FERRERO (G. L.) - FERRANTI (M.P.) - NAVEAU (H.) - Anaerobic digestion and carbohydrate hydrolysis of waste. - Elsevier applied science publishers Ltd (1984).

KASHYAP (D. R.) - Biomethanation under psychrophilic conditions : a review. - Bioresource Technology, 87, p. 147-153 (2003).

LA FARGE (B. de) - Le biogaz, procédé de fermentation méthanique. - Masson (1995).

MACARIE (H.) - Overview of the application of anaerobic treatment to chemical and petrochemical wastewaters. - Water Science and Technology, vol. 42, No 5-6, p. 201-214.

MALINDA (J. F.) - POHLAND (F. G.) - Design of anaerobic processes for the treatment of...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique

(361 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS