Présentation
Auteur(s)
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Robert HOUOT : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie - Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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Robert JOUSSEMET : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie - Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le criblage est une opération unitaire qui permet de séparer une population de fragments de matière suivant leur dimension en deux (ou plusieurs) parties. Pour cela, on utilise une surface perforée qui laisse passer les fragments de dimensions inférieures aux dimensions des perforations et qui retient les fragments de dimensions supérieures.
Tout ensemble de particules peut être justiciable d’un tel processus. Les particules peuvent être d’origine minérale (granulats ou roches fragmentées), végétale (grains, farines), naturelle ou artificielle (objets manufacturés divers).
Le but du criblage peut être variable :
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séparer les plus gros fragments avant de les retraiter pour améliorer une fragmentation insuffisante ;
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inversement, éliminer les fractions les plus fines qui peuvent être gênantes ou qui peuvent être traitées séparément (agglomération, par exemple) ;
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préparer des classes granulométriques en vue de répondre à des exigences commerciales (granulats, charbon) ;
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permettre une meilleure efficacité d’un procédé de traitement physique (gravimétrie, par exemple) ou physico-chimique (flottation, par exemple) par un choix judicieux des tranches granulométriques à traiter.
Les pourcentages indiqués dans ce texte sont, sauf indication contraire, des pourcentages massiques.
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3. Paramètres du criblage
3.1 Stratification
Du fait de la vibration de la surface criblante, le lit de matériau se comporte plus ou moins comme un lit fluidisé : les particules les plus grosses se retrouvent dans la partie la plus haute, tandis que les plus fines passent à travers les interstices et se concentrent dans la partie la plus basse du lit. Ce phénomène de différenciation se nomme stratification.
Sans stratification de la matière, la séparation n’est pas envisageable [4] [5]. Il est à noter qu’il existe une épaisseur optimale du lit de matière pour que la stratification intervienne dans les meilleures conditions : un lit trop fin (figure 2a ) entraîne une réduction de l’efficacité, tandis qu’un lit trop épais provoque l’altération de la stratification, amortit le mouvement du lit et diminue la précision de la coupure.
Après stratification, les particules les plus fines peuvent traverser la surface, les grosses venant alors obturer les orifices du crible. Il faut donc que, par rebonds successifs, toutes les particules de taille inférieure aux ouvertures aient eu la possibilité de se présenter en face d’un trou. Il peut arriver le plus que :
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plusieurs particules se présentent simultanément devant le même orifice, se gênent et ne puissent le traverser ;
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des plus grosses particules obturent les orifices (goujonnage) ;
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des particules fines obturent progressivement les ouvertures par suite de l’humidité (colmatage) et empêchent tout criblage ultérieur [7] ;
-
la fraction granulométrique critique (fraction des grains dont la dimension est comprise entre 0,70 et 1,5 fois l’ouverture) soit très importante, réduisant considérablement la capacité du crible, etc.
La figure 3 illustre les variations du taux relatif de passant à travers une surface criblante.
HAUT DE PAGE3.2 Capacité d’un crible
Dans tous les cas, il faut considérer séparément, pour chaque type de crible :
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sa capacité de transport, débit total admissible sur la surface criblante, fonction de l’épaisseur de la couche à traiter et de la vitesse de progression des produits ;
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sa capacité...
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