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Auteur(s)
-
- Groupe d’ingénieurs des Tréfileries de Conflandey
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Mise à jour du texte de Guy SIMONNET
Connu depuis la plus haute antiquité, le tréfilage permet d’obtenir des fils métalliques de section et de forme bien déterminées.
Le principe du tréfilage est défini dans l’étymologie du mot, qui fait appel à deux notions : celle de « traction » et celle de « fil ». Il s’agit d’un procédé de transformation à froid consistant à faire passer le métal à travers un orifice calibré, appelé « filière », sous l’action d’une traction continue.
Cette technique utilise l’aptitude à la déformation plastique du métal.
Les mécanismes structuraux de cette déformation et les lois de comportement de la mise à froid sont examinées dans ce traité [10] et [11].
Nous rappelons brièvement que la déformation plastique se fait à « volume constant » et qu’elle est « inhomogène ».
Nous précisons aussi que les aciers sont des alliages comportant diverses impuretés et inclusions, et qu’il s’agit donc de systèmes hétérogènes dont les propriétés varient fortement d’un point à un autre.
Il importe donc, lors de la mise en œuvre, de connaître la structure du matériau de départ et l’histoire antérieure de la déformation, éléments jouant sur la « contrainte d’écoulement ».
Enfin, il faut noter que, selon les conditions opératoires lors du tréfilage, des structures différentes en résulteront.
Les fils obtenus par tréfilage (diamètre couramment compris entre 0,10 et 20 mm) ayant :
-
une forme définie et régulière ;
-
une section précise ;
-
des caractéristiques mécaniques adaptées
;ont gagné progressivement les divers secteurs de l’activité humaine et constamment contribué à leur développement.
Utilisés en l’état, ils seront pour :
-
les clôtures ;
-
le palissage de la vigne ;
-
les ligatures ;
-
l’armature du béton (fils à haute adhérence, fils de précontrainte) ;
-
les électrodes de soudage.
Assemblés, ils donneront :
-
des grillages ;
-
des ronces artificielles ;
-
des câbles ;
-
des armatures pour le béton (treillis soudés, torons de précontrainte) ;
-
des armatures et carcasses de pneumatiques ;
-
des armatures de sièges, etc.
Par transformation, ils serviront à la confection de :
-
pointes ;
-
agrafes ;
-
vis et boulons ;
-
chaînes ;
-
ressorts ;
-
aiguilles et épingles ;
-
anneaux, boucles, crochets, etc.
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1982 par Guy SIMONNET
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Tréfilage
3.1 Préparation de la surface
Nous avons vu 2.3 que le fil machine, après laminage, est recouvert d’une couche d’oxydes métalliques. La dureté, l’absence de plasticité de ceux-ci imposent qu’ils soient éliminés de la surface du fil avant l’opération de tréfilage. Par ailleurs, les états de surface réguliers accroissent l’aptitude à la déformation.
Cette préparation de surface s’effectue :
-
par des moyens mécaniques (décalaminage) ;
-
par des moyens chimiques (décapage) ;
-
par la combinaison des deux systèmes.
Enfin, très souvent, le tréfileur profite de cette première opération indispensable pour déposer sur le fil un premier film lubrifiant ou un support pour les lubrifiants ultérieurs.
HAUT DE PAGE
Pour des épaisseurs de calamine non décomposée supérieures à 10 µm, soit un taux massique de 5 ‰ sur du fil machine ∅ 5,5 mm, un allongement du fil provoque l’éclatement et le décollement des couches d’oxyde.
Si l’on fait subir un allongement de 6 % à un fil machine recouvert d’un taux de calamine de 5 à 6 ‰, après cette opération le taux de calamine dite résiduelle est de l’ordre...
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