| Réf : M3000 v1

Chaîne des opérations à chaud et à froid
Procédés de mise en forme - Introduction

Auteur(s) : Éric FELDER

Date de publication : 10 sept. 2000

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RÉSUMÉ

Après avoir situé l'importance économique du domaine de la mise en forme des métaux, l'article présente l'ensemble des procédés de fabrication des pièces métalliques, puis décrit de manière détaillée les opérations de mise en forme par déformation plastique avec et sans enlèvement de matière. Il précise ensuite la géométrie et la cinématique des différents procédés, puis les phénomènes physiques fondamentaux mis en jeu dans la mise en forme, et les modalités de la mise en oeuvre pratique des procédés selon la température et la nature des principaux alliages (base fer, aluminium et cuivre).

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Auteur(s)

  • Éric FELDER : Maître de recherches, école des mines de Paris - Ingénieur civil des Mines de Paris, docteur ès sciences

INTRODUCTION

L’objectif premier de la mise en forme des métaux est de conférer à une pièce métallique des dimensions situées dans une fourchette de tolérance donnée. Les principaux procédés de mise en forme des métaux sont apparus progressivement, donnant naissance par la suite à diverses variantes, parfois très nombreuses. Les formes modernes des divers procédés sont le plus souvent apparues récemment pour assurer la production en grande série de pièces à faible coût. On note dans le tableau A quatre stades principaux d’émergence des divers procédés.

  • Dès les débuts de l’élaboration des métaux et alliages métalliques à partir de minerais sont pratiqués, semble-t-il, le moulage à partir de l’état liquide, le forgeage libre à chaud de pièces massives brutes de coulée ou réchauffées et le formage à froid de feuilles métalliques. Il s’agit en effet d’une extension assez naturelle du processus d’élaboration mettant en jeu des moyens simples : des moules, un outil de frappe et un support. Par la suite, il a fallu attendre 1940 pour que les Allemands inventent la forge à froid (extrusion) des aciers pour fabriquer des pièces d’armement en économisant des éléments d’alliage, et 1970 pour que, dans le cadre des politiques d’économie d’énergie, la coulée continue des demi-produits en acier prenne son véritable essor industriel.

  • Vers les premiers siècles de l’ère chrétienne, apparaissent les procédés d’étirage de fils à travers des plaques percées et d’usinage de pièces à l’aide de burins, forets, limes et scies. Petit à petit, ces procédés mécaniques d’usinage (dits traditionnels) se sont diversifiés en tournage, fraisage, perçage, rectification... procédés pratiqués sur diverses machines-outils spécialisées ; leur mise en œuvre et leurs performances ont considérablement évolué à partir de 1960 avec l’introduction de la commande numérique qui donne naissance, entre autres machines-outils polyvalentes, aux centres d’usinage. Il s’agit des procédés de mise en forme des métaux les plus importants d’un point de vue économique.

À la Renaissance, apparaissent le laminage, devenu depuis, du fait de sa très haute productivité et de sa grande polyvalence, le procédé de mise en forme sans enlèvement de matière le plus important, et le procédé de gravure par eau forte, devenu à l’ère moderne l’usinage chimique. Ce dernier procédé reste toutefois le procédé d’usinage non traditionnel le plus confidentiel, à côté des autres procédés développés à partir de 1945 : électroérosion, usinage électrochimique, au jet d’eau avec et sans abrasif, oxycoupage, avec un faisceau de lumière laser ou d’électrons, usinage par ultrasons... Ces procédés ont permis, entre autres applications, de résoudre les problèmes d’usinage des matériaux de faible usinabilité mécanique, comme les outils de mise en forme.

  • Au siècle dernier, apparaît le filage à chaud des alliages cuivreux rendu possible par la réalisation de presses hydrauliques de fortes capacités. C’est au Français Séjournet que revient le mérite de l’invention, vers 1945, de la lubrification au verre qui rend possible le filage à chaud des aciers et autres alliages de haute dureté.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m3000


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2. Chaîne des opérations à chaud et à froid

  • La chaîne des opérations de mise en forme d’un produit d’utilisation courante en acier est assez longue et complexe :

    • élaboration d’un demi-produit par coulée continue à une vitesse assez faible et une section assez grande, conditions imposées par la vitesse d’évacuation de la chaleur et la forte productivité nécessaire ;

    • diminution des dimensions transversales par laminage, procédé continu de forte productivité, à chaud, puis à froid pour les produits les plus minces ;

    • enfin mise à la forme définitive par des procédés spécialisés : travail des métaux en feuilles pour les produits plats (tôles) ; forgeage à chaud ou à froid, filage à chaud, tréfilage, usinage pour les produits longs (de section compacte) et/ou les pièces unitaires.

Une des caractéristiques majeures de cette chaîne d’opérations assez étendue est que la vitesse du métal lors de ses mises en forme successives augmente constamment afin de garantir une bonne productivité ; une brame, ébauche de produit plat, ou un bloom, ébauche de produit long, sont extraits de la lingotière à une vitesse de l’ordre du mètre par minute alors que la tôle fine est laminée à plus de 30 m/s ! Les produits non ferreux suivent des voies similaires, mais plus spécialisées dès l’origine, avec, par exemple, pour les alliages d’aluminium et de cuivre, une voie proportionnellement plus développée que dans le cas des aciers de mise en forme par filage à chaud, procédé semi-continu, à partir de produits coulés.

  • Les procédés de formage et d’usinage mécanique sont basés sur une propriété fondamentale des alliages métalliques solides : la plasticité.

La plasticité des alliages métalliques solides correspond à leur aptitude à présenter (après application d’un état de contrainte vérifiant le critère de plasticité dont la valeur critique est définie par la contrainte d’écoulement plastique σ0) une déformation permanente laissant invariant en première approximation leur volume.

La température de formage est un paramètre fondamental, car elle conditionne la valeur...

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