Présentation
Auteur(s)
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Gabriel BAJEUX : Directeur au Centre expérimental de recherches et d’études du bâtiment et des travaux publics (CEBTP)
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Bernard CHAGNEAUD : Chef du service Maçonneries - Monuments historiques du CEBTP
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Lire l’articleINTRODUCTION
La pierre a toujours été, pour l’homme, synonyme de solidité, de pérennité, voire de luxe et de richesse (Il fallait « investir dans la pierre... »).
Le coût élevé de ce matériau, principalement dû aux difficultés d’extraction, de transport et de découpe, a progressivement conduit à une diminution de son emploi sous forme de pierre massive (pierre de taille), au profit de produits plus minces (généralement 2, 3 ou 4 cm) commercialisés sous forme de plaques de surface généralement inférieure au mètre carré.
Dans ces épaisseurs (inférieures à 7 cm), les matériaux ne peuvent pas être autoporteurs ; ils ont besoin de se fixer sur un support stable. Il a donc fallu mettre au point des systèmes particuliers d’accrochage, adaptés aux supports construits en matériaux économiques les plus couramment utilisés dans la construction contemporaine, c’est-à-dire la brique, le parpaing ou le béton.
Des règles, concernant la mise en œuvre de ces revêtements de façades en pierres minces agrafées, ont alors été édictées au début des années 1970, puis progressivement améliorées ou complétées jusqu’à ce jour. Sur le plan réglementaire, le DTU 55-2 « Revêtements muraux attachés en pierre mince » fait référence depuis décembre 1979, la norme NF P 65-202, y apportant cependant quelques améliorations.
Pour bien comprendre toutes ces techniques de pose relativement nouvelles ainsi que les pathologies qui leur sont associées, il est nécessaire de garder à l’esprit que la pierre n’y joue qu’un rôle d’habillage décoratif : elle ne constitue en aucun cas une paroi étanche, ni à l’eau, ni à l’air.
S’agissant cependant d’habillages « lourds », il est courant d’exiger, pour ces travaux, la même garantie décennale qui s’applique au gros-œuvre. Il sera intéressant de suivre les évolutions de la jurisprudence sur ce sujet.
Enfin n’oublions pas que la pierre est un matériau naturel avec possibilité d’hétérogénéité, ce qui la différencie des autres matériaux décoratifs tels que la céramique, la terre cuite, la pâte de verre, etc., et que les dimensions des plaques mises en œuvre (et donc leur poids) sont beaucoup plus grandes. Cette différence a longtemps exclu la fixation des pierres par simple collage, mais les progrès récents dans les performances de certaines colles bicomposants sont en passe de modifier les habitudes.
VERSIONS
- Version courante de mai 2021 par Ludivine MOUATT
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4. Techniques de remplacement et de consolidation
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Technique de la patte « en culotte » ou du « portemanteau »
Lorsque l’agrafage sur les chants est impossible, comme dans le cas du remplacement d’une pierre isolée après tronçonnage des ergots, par exemple, des trous borgnes inclinés (agrafes en « culotte ») peuvent être exécutés sur la face arrière de la pierre. L’attache « en culotte » est une attache ayant son extrémité inclinée pour pénétrer dans le dos de la plaque et la supporter à la manière d’un « portemanteau ».
L’inclinaison de l’attache est comprise entre 45o et 60o. La longueur de pénétration de l’attache dans la plaque doit être au minimum de 25 mm pour des plaques de 30 mm et de 17 mm pour des plaques de 20 mm. Un minimum de 10 mm de pierre doit subsister en fond de culotte.
Le logement de l’attache dans la plaque est réalisé par perçage ou par sciage suivant que l’attache est cylindrique ou de section rectangulaire. Il est dépoussiéré.
Les attaches devant être scellées dans le mur support sont préalablement assemblées aux plaques par collage à la résine de synthèse ou par scellement au mortier colle. Les attaches, préalablement fixées au mur support, nécessitent un ajustage soigné et une mise en place avant remplissage du logement au dos des plaques par un produit de collage non coulant et cela avant mise en place des plaques sur les attaches.
Le croquis de la figure 20 illustre ce mode de pose qui ne doit cependant être utilisé qu’exceptionnellement, compte tenu des aléas liés à sa mise en œuvre.
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Technique de l’« ergot coulissant » ou « retroussé »
Il n’est pas rare de rencontrer une technique astucieuse, mise au point par les poseurs et qui ne présente pas les inconvénients du système de la patte « en culotte ». C’est la technique de l’« ergot coulissant ».
Cette technique remplace les ergots sciés par des ergots neufs que l’on escamote tout d’abord dans les pierres latérales au fond de trous percés plus profondément, avant de les ramener par coulissement dans les trous de la pierre de remplacement. Il est alors intéressant de remplacer les ergots lisses par de la tige filetée en acier...
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Techniques de remplacement et de consolidation
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - « Roches de France ». Pierres, marbres, granits, grès et autres roches ornementales et de construction - . Syndicat national des Roches ornementales et de construction (juin 1990).
-
(2) - LOGEAIS (L.) - L'étanchéité à l'eau des façades lourdes - . Collection Pathologie et recommandations. Agence Qualité Construction. 4 fascicules : — Exigences et moyens (oct. 1988) ; — Statistiques et pathologie (1re partie, juill. 1989) ; — Statistiques et pathologie (2e partie, janv. 1990) ; — Prévention et remèdes (juil. 1990).
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(3) - Conditions générales d'emploi des systèmes d'isolation thermique de façade par l'extérieur faisant l'objet d'un avis technique - . Cahiers du CSTB n 1833 (mars 1983).
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(4) - Exemples d'usages des propriétés certifiées des isolants thermiques du bâtiment - . ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants).
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(5) - Recommandations concernant les revêtements de façade extérieure...
NORMES
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Aluminium et alliages d'aluminium – Profils obtenus à froid sur machines à galet et sur presses plieuses – Caractéristiques générales. - NF A 50-506 - Mars 1982
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Aluminium et alliages d'aluminium – Profilés de section quelconque filés – Tolérances sur dimensions. - NF A 50-710 - Fév. 1981
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Zinc et alliages de zinc. Pièces moulées. Spécifications (remplace NF A 55-010, juin 1987). Indice de classement : A 55301. - NF EN 12844 - Fév. 1999
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Pierres calcaires – Vocabulaire. - NF B 10-101 - Juil. 1978
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Roches marbrières – Vocabulaire. - NF B 10-102 - Juil. 1978
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Granit – Vocabulaire. - NF B 10-103 - Juin 1982
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Pierres calcaires – Caractéristiques géométriques. - NF B 10-401 - Mars 1981
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