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1 - TECHNIQUES DE LA PIERRE AGRAFÉE

2 - RÉGLEMENTATION. ÉVOLUTIONS

3 - PATHOLOGIES SPÉCIFIQUES

4 - TECHNIQUES DE REMPLACEMENT ET DE CONSOLIDATION

5 - CONCLUSION

| Réf : C2120 v1

Pathologies spécifiques
Revêtements de façades en pierres agrafées

Auteur(s) : Gabriel BAJEUX, Bernard CHAGNEAUD

Date de publication : 10 févr. 2001

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Auteur(s)

  • Gabriel BAJEUX : Directeur au Centre expérimental de recherches et d’études du bâtiment et des travaux publics (CEBTP)

  • Bernard CHAGNEAUD : Chef du service Maçonneries - Monuments historiques du CEBTP

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INTRODUCTION

La pierre a toujours été, pour l’homme, synonyme de solidité, de pérennité, voire de luxe et de richesse (Il fallait « investir dans la pierre... »).

Le coût élevé de ce matériau, principalement dû aux difficultés d’extraction, de transport et de découpe, a progressivement conduit à une diminution de son emploi sous forme de pierre massive (pierre de taille), au profit de produits plus minces (généralement 2, 3 ou 4 cm) commercialisés sous forme de plaques de surface généralement inférieure au mètre carré.

Dans ces épaisseurs (inférieures à 7 cm), les matériaux ne peuvent pas être autoporteurs ; ils ont besoin de se fixer sur un support stable. Il a donc fallu mettre au point des systèmes particuliers d’accrochage, adaptés aux supports construits en matériaux économiques les plus couramment utilisés dans la construction contemporaine, c’est-à-dire la brique, le parpaing ou le béton.

Des règles, concernant la mise en œuvre de ces revêtements de façades en pierres minces agrafées, ont alors été édictées au début des années 1970, puis progressivement améliorées ou complétées jusqu’à ce jour. Sur le plan réglementaire, le DTU 55-2 « Revêtements muraux attachés en pierre mince » fait référence depuis décembre 1979, la norme NF P 65-202, y apportant cependant quelques améliorations.

Pour bien comprendre toutes ces techniques de pose relativement nouvelles ainsi que les pathologies qui leur sont associées, il est nécessaire de garder à l’esprit que la pierre n’y joue qu’un rôle d’habillage décoratif : elle ne constitue en aucun cas une paroi étanche, ni à l’eau, ni à l’air.

S’agissant cependant d’habillages « lourds », il est courant d’exiger, pour ces travaux, la même garantie décennale qui s’applique au gros-œuvre. Il sera intéressant de suivre les évolutions de la jurisprudence sur ce sujet.

Enfin n’oublions pas que la pierre est un matériau naturel avec possibilité d’hétérogénéité, ce qui la différencie des autres matériaux décoratifs tels que la céramique, la terre cuite, la pâte de verre, etc., et que les dimensions des plaques mises en œuvre (et donc leur poids) sont beaucoup plus grandes. Cette différence a longtemps exclu la fixation des pierres par simple collage, mais les progrès récents dans les performances de certaines colles bicomposants sont en passe de modifier les habitudes.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c2120


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3. Pathologies spécifiques

Certains sinistres, survenus sur des revêtements de façades en pierres agrafées de constructions célèbres, ont défrayé la chronique en semant le doute sur la fiabilité et la sécurité de ce type de technique de pose.

Il convient cependant de relativiser les risques car, dans nos villes, il est plus fréquent de voir chuter sur la voie publique des corniches de pierres massives ou des éclats de béton sous la poussée d’armatures corrodées, plutôt que des plaques de pierres agrafées.

Examinons cependant les principales pathologies qui peuvent affecter ce type de revêtement, que certains qualifient malicieusement de « pierre du pauvre », par comparaison avec la pierre massive.

3.1 Pathologies liées à la mise en œuvre

  • Joints insuffisants - Mise en compression (cales non retirées, etc.)

    Ce désordre peut affecter les 2 systèmes de pose (avec et sans polochons).

    • Pose avec polochons

      On distingue les joints courants entre plaques et les joints de dilatation et de fractionnement.

      Les joints courants entre plaques engendrent peu de désordres hors utilisation de mortiers trop dosés en ciment qui peuvent contribuer aux effets indiqués ci-après. Rappelons néanmoins l’interdiction de réalisation de joints « marbriers » (pierres en contact).

      Les joints de dilatation doivent être respectés de même que la pose d’une même plaque sur deux supports différents est interdite, mais ce sont les joints de fractionnement qui posent les problèmes les plus fréquents. Ils sont destinés à ménager une certaine liberté entre le support et le revêtement, permettant d’accepter des mouvements différentiels de différentes natures (thermique, retrait et fluage des bétons, légers mouvements de structures...).

      La réglementation prévoit des joints de fractionnement horizontaux (tous les 3 m) et verticaux (tous les 8 m) avec des valeurs restrictives pour des cas particuliers. Le non-respect de ces distances entre joints conduit à des mises en compression et ruptures par flambage telles que montrées sur la figure 16. Toutefois, et fréquemment, les joints, visiblement existants, ne remplissent pas leur rôle. En effet, ces joints doivent exister jusqu’au support, y compris dans le polochon. La difficulté de réalisation d’un tel joint conduit à ce que ce dernier « court-circuite »...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   « Roches de France ». Pierres, marbres, granits, grès et autres roches ornementales et de construction  -  . Syndicat national des Roches ornementales et de construction (juin 1990).

  • (2) - LOGEAIS (L.) -   L'étanchéité à l'eau des façades lourdes  -  . Collection Pathologie et recommandations. Agence Qualité Construction. 4 fascicules : — Exigences et moyens (oct. 1988) ; — Statistiques et pathologie (1re partie, juill. 1989) ; — Statistiques et pathologie (2e partie, janv. 1990) ; — Prévention et remèdes (juil. 1990).

  • (3) -   Conditions générales d'emploi des systèmes d'isolation thermique de façade par l'extérieur faisant l'objet d'un avis technique  -  . Cahiers du CSTB n 1833 (mars 1983).

  • (4) -   Exemples d'usages des propriétés certifiées des isolants thermiques du bâtiment  -  . ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants).

  • (5) -   Recommandations concernant les revêtements de façade extérieure...

NORMES

  • Aluminium et alliages d'aluminium – Profils obtenus à froid sur machines à galet et sur presses plieuses – Caractéristiques générales. - NF A 50-506 - Mars 1982

  • Aluminium et alliages d'aluminium – Profilés de section quelconque filés – Tolérances sur dimensions. - NF A 50-710 - Fév. 1981

  • Zinc et alliages de zinc. Pièces moulées. Spécifications (remplace NF A 55-010, juin 1987). Indice de classement : A 55301. - NF EN 12844 - Fév. 1999

  • Pierres calcaires – Vocabulaire. - NF B 10-101 - Juil. 1978

  • Roches marbrières – Vocabulaire. - NF B 10-102 - Juil. 1978

  • Granit – Vocabulaire. - NF B 10-103 - Juin 1982

  • Pierres calcaires – Caractéristiques géométriques. - NF B 10-401 - Mars 1981

  • ...

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