Présentation
Auteur(s)
-
Henri METIVIER : Docteur ès sciences - Directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique - Assistant du directeur de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire - Membre de la Commission internationale de protection radiologique
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Il y a un siècle, fin 1895, Konrad Rœntgen découvrait les rayons X ; quelques mois plus tard, en mars 1896, Henry Becquerel décrivit pour la première fois la radioactivité. On mesure depuis les découvertes de ces deux hommes leurs conséquences pour l’histoire de l’humanité : la radiographie médicale a fait rapidement progresser la médecine, l’énergie nucléaire est aujourd’hui la source principale d’électricité de notre pays.
Rapidement, on a su que les rayonnements avaient des effets sur l’homme. Ainsi, trois mois après la découverte des rayons X, on décrivait leur effet irritant pour l’œil. Peu de temps après a sa découverte, Becquerel s’aperçut qu’un tube de matière radioactive gardé dans la poche de sa veste lui avait provoqué un érythème de la peau, comparable à un coup de soleil. Vinrent ensuite les effets néfastes observés chez les radiologues et, dès lors, il apparut le besoin de réglementer l’utilisation des rayonnements ionisants. Dès 1913 en Allemagne et 1915 en Grande‐Bretagne, on parla de réglementation pour protéger les patients et le corps médical, mais ce n’est qu’en 1925 (Londres) et 1928 (Stockholm) que l’on créa, lors des congrès internationaux de radiologie, deux commissions internationales chargées :
-
l’une, la Commission internationale pour les unités de rayonnements et leur mesure (CIUR), de définir les unités concernant la radioactivité et leur effets avec la matière ;
-
l’autre, la Commission internationale de protection radiologique (CIPR), de définir des règles de radioprotection.
Aujourd’hui, ces deux commissions existent toujours ; la CIPR a régulièrement émis des recommandations généralement reprises dans les réglementations nationales. Depuis l’origine, les réglementations sont devenues de plus en plus contraignantes, pour que l’utilisation des rayonnements ait le moins de conséquences possible sur l’homme et son environnement.
Au niveau de leur application, les réglementations s’appuient sur des concepts qui nous permettent d’évaluer les risques que courent les hommes au contact de ces rayonnements et, connaissant ces risques, d’établir des normes tant pour les travailleurs que pour le public. Nous allons expliquer dans le présent article les principes et normes de la radioprotection tels qu’ils sont définis dans la Publication 60 de la CIPR, repris aujourd’hui par la Directive européenne concernant la protection des travailleurs et du public, adoptée en 1996 par l’Union européenne.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Génie nucléaire
(170 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
5. Conclusion
Dans ses nouvelles recommandations, la CIPR a réaffirmé les principes à la base du système de radioprotection : justification, optimisation et limitation. Elle a clarifié la terminologie et la définition des normes, revenant à des définitions plus naturelles comme la dose équivalente et la dose efficace. Elle a actualisé les facteurs de pondération des rayonnements WR aggravant d’environ un facteur 2 la nocivité des neutrons. Les facteurs de pondération tissulaires W T ont été modifiés, prenant en compte l’apparition de nouveaux cancers parmi la population des survivants des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, et la diminution de la probabilité d’apparition d’effets héréditaires. Se basant notamment sur les travaux de l’UNSCEAR ou du comité américain BEIR, la Commission a proposé d’abaisser les limites de doses, aussi bien pour les travailleurs que pour le public.
Depuis la publication en 1990 de ces recommandations, son comité 2 a considérablement remanié les limites secondaires 3.5. Les modèles dosimétriques ont été pour la plupart entièrement repensés. La notion de LAI a été modernisée et devient plus pragmatique ; elle devient un instrument d’incitation à l’amélioration de la radioprotection dans les ateliers où l’exposition découle de l’incorporation par inhalation de radionucléides. Les doses aux populations sont calculées pour différentes tranches d’âge, du nourrisson à l’adulte.
En conclusion, on peut affirmer que, modernisé, le nouveau système de protection est à la fois plus rigoureux et plus souple.
L’Union européenne a adopté, début 1996, une nouvelle directive fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants. Cette directive vise à...
Cet article fait partie de l’offre
Génie nucléaire
(170 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Conclusion
Cet article fait partie de l’offre
Génie nucléaire
(170 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive