Présentation
Auteur(s)
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Nicolas EUSTATHOPOULOS : CNRS-INP Grenoble, Laboratoire de Thermodynamique et Physico-Chimie Métallurgiques ENSEEG, D.U.
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Enrica RICCI : Consiglio Nazionale delle Ricerche, Istituto di Chimica Fisica Applicata dei Materiali, Gênes (Italie)
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Béatrice DREVET : CEA Grenoble, DTA/CEREM/Département d’Étude des Matériaux
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Lire l’articleINTRODUCTION
La tension de surface des métaux et alliages liquides est un paramètre important intervenant dans de nombreux procédés d’élaboration et de mise en forme des matériaux.
Ainsi, cette grandeur influence l’aptitude d’un liquide à mouiller la surface d’un solide. Les phénomènes de mouillage sont d’une grande importance dans le procédé de galvanisation des aciers par immersion et dans l’élaboration des matériaux composites par des techniques d’infiltration d’un liquide dans une préforme constituée du matériau de renfort. De même, ces phénomènes sont essentiels dans l’assemblage de pièces solides par des alliages de brasure.
Les variations de tension de surface en fonction de la température et/ou de la composition du liquide entraînent des mouvements convectifs dans le liquide, connus sous le nom de convection Marangoni. Ce type de convection devient prédominant dans le cas de films minces (de l’ordre du millimètre) et, pour cette raison, détermine la forme du cordon de pénétration en soudage. Dans cette opération, le rôle des impuretés tensioactives s’avère décisif, dans la mesure où elles modifient sensiblement la tension de surface. De même, dans l’élaboration et l’affinage de l’acier par exemple, la convection Marangoni est à l’origine d’une corrosion préférentielle des réfractaires ayant lieu aux lignes de rencontre des trois phases solide/bain fondu/gaz.
Par ailleurs, il existe tout un ensemble de procédés dans lesquels on cherche à disperser un métal ou un alliage sous forme de gouttelettes (techniques d’atomisation par jet de gaz, disque tournant, électrode consommable tournante...). Une fois formées, ces gouttelettes peuvent être soit solidifiées pour obtenir une poudre, soit projetées sur une surface pour créer un revêtement. Le point commun de ces procédés est la création d’une grande quantité de surface libre du métal liquide, et la tension de surface est, à ce titre, un facteur clef dans la formation et la distribution de taille des gouttes.
Cet article présente une revue des résultats expérimentaux de la littérature pour la tension de surface et le coefficient de température des métaux purs. Notre travail est fortement inspiré de la revue de L.D. Lucas publiée dans ce traité en 1984. Dans sa compilation, Lucas a pour l’essentiel rapporté les résultats des travaux de la période 1960-1980, motivés le plus souvent par les applications des phénomènes de surface en sidérurgie d’élaboration et en fonderie. Plusieurs de ces travaux ont été réalisés dans les pays de l’Est, principalement en Ukraine et en Russie, mais aussi dans la remarquable École de capillarité formée à l’IRSID autour du Professeur Kozakevitch, dont Lucas faisait précisément partie.
Depuis une quinzaine d’années, notre connaissance des propriétés énergé-tiques des surfaces métalliques liquides a progressé grâce, notamment, aux nombreuses études effectuées dans le cadre des recherches sur le comportement des fluides en microgravité. Les déterminations les plus récentes de tensions de surface et de leur évolution en fonction de la température ont pu, en particulier, bénéficier des progrès sensibles réalisés dans le contrôle de l’atmo-sphère des installations expérimentales, et dans l’acquisition et le traitement des résultats expérimentaux.
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 1984 par Louis-Didier LUCAS
- Version courante de sept. 2017 par Nicolas EUSTATHOPOULOS, Béatrice DREVET
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Données
Le tableau 1 contient pour 66 métaux ou semi-métaux purs les valeurs expérimentales de la tension de surface à la température de fusion TF et du coefficient de température . Pour chaque élément (sauf Fe et Si qui seront discutés plus loin dans ce paragraphe), nous donnons une seule valeur de et de , les deux valeurs étant issues d’une même étude expérimentale dont nous précisons la technique utilisée et la référence bibliographique.
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Pour les éléments pour lesquels plusieurs valeurs de ont été publiées, la sélection du travail expérimental a été faite à partir des critères suivants.
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Pour les métaux à basse température de fusion, en particulier lorsqu’ils sont oxydables (exemple : Na), on préfère, dans la mesure du possible, des valeurs obtenues par la pression maximale de bulle.
Pour les métaux à température de fusion modérée (exemples : Cu, Au, Ag...), des valeurs obtenues par la méthode de la goutte posée sont privilégiées.
Enfin, pour les métaux réfractaires (exemples : Ti, Zr, W...), la méthode du poids d’une goutte formée à l’extrémité d’un barreau métallique placé dans un gradient de température est généralement choisie ; pour ces métaux, il n’existe évidemment pas de valeurs expérimentales de ...
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Données
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - EUSTATHOPOULOS (N.) - * - La Revue de Métallurgie, CIT/Science et Génie des Matériaux, septembre 1995, p. 1 083.
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(2) - MORTENSEN (A.) et JIN (I.) - * - International Materials Reviews 37 1992 p. 101.
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(3) - MORET (F.) et EUSTATHOPOULOS (N.) - * - J. Phys. IV, Colloque C7, suppl. J. Phys. III, vol. 3 novembre 1993 p. 1 043.
-
(4) - MILLS (K.C.) et KEENE (B.J.) - * - International Materials Reviews 35 1990 p. 185.
-
(5) - DOMERGUE (L.), CAMEL (D.), TISON (P.) ET MARYA (S.) - * - Proceedings of the 4th Decennial International Conference on Solidification Processing, Sheffield (UK) 7-10 juillet 1997, Édité par J. Beech et H. Jones, p. 665.
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(6) - MUKAI (K.) - * - ISIJ Int. 42 1992 p. 19.
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