Présentation
Auteur(s)
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Jean-Louis CROLET : Ingénieur Civil des Mines, Docteur ès Sciences - Expert à la Société Elf-Aquitaine
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les désignations d’alliages sont exprimées, dans la mesure du possible, dans les termes prévus par les normes françaises. Lorsque cela est impossible ou inusité, il est parfois fait appel à certaines marques commerciales passées dans le langage commun.
Les pourcentages sont, sauf mention spéciale, systématiquement exprimés en masse.
Les principaux moyens de lutte contre la corrosion ont été décrits dans le chapitre Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages de ce traité Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages ; rappelons-les pour mémoire :
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revêtements protecteurs (en bain métallique fondu, par voie chimique ou électrochimique, par projection), faisant l’objet de la rubrique M5 Traitements de surface ;
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utilisation de métaux et alliages passivables ;
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protection électronique (cathodique ou anodique) ;
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action sur le milieu (élimination de l’oxydant, utilisation d’inhibiteurs ou de passivateurs) ;
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action sur la conception et la construction de l’appareillage.
C’est à la deuxième méthode qu’est consacré le présent chapitre : emploi de métaux et alliages dont le domaine de passivité est suffisamment étendu dans un ensemble de milieux où ils peuvent donc être utilisés sans protection surajoutée.
Le but de ce chapitre est de donner un fil directeur permettant de lever les deux difficultés fondamentales suivantes :
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hiatus entre les exposés généraux sur la corrosion, tel le chapitre Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages de ce traité et les données techniques précises sur chaque famille d’alliages, données figurant dans les chapitres de ce traité :
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choix des familles d’alliages : ce choix est, en effet, souvent plus difficile que le choix de l’alliage lui-même au sein d’une famille donnée. Ainsi, paradoxalement, les alliages les plus résistants sont en fait les moins employés, car ils sont exclus de bon nombre d’emplois par des alliages moins coûteux. Des emplois types pour chaque famille seront donc donnés.
Le volume relativement important du paragraphe Généralités est ainsi destiné à éclaircir les nombreux malentendus qui règnent souvent dans le domaine de la corrosion.
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 1978 par Jean-Louis CROLET
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1. Généralités
1.1 Place des problèmes de corrosion dans le monde moderne
Les hommes se sont trouvés confrontés à des problèmes de corrosion depuis apparemment fort longtemps. Ainsi, les Romains avaient identifié et résolu certains problèmes de corrosion galvanique dans la construction navale en bois.
clous en acier plantés à travers une rondelle d’appui en cuivre, au VIe siècle avant J.-C. ; clous et rondelles en cuivre au IIIe siècle avant J.-C. Les Romains ne savaient pas le pourquoi ni de cette corrosion, ni de sa solution, mais ils avaient néanmoins trouvé la solution.
Au XXe siècle, les problèmes de corrosion ont vu leur importance grandir considérablement, spécialement durant les quatre dernières décennies. Par les coûts qu’elle occasionne, la corrosion a alors pris un poids économique qui ne peut plus être négligé. Les estimations chiffrées sont toujours difficiles, mais elles atteignent régulièrement des dizaines de milliards de francs par an dans les principaux pays industrialisés où de telles estimations ont été tentées. Dans les grandes entreprises chimiques mondiales, le coût de la lutte contre la corrosion représente régulièrement plusieurs pour-cent du chiffre d’affaires annuel.
Le développement des besoins de résistance à la corrosion a entraîné le développement d’un très grand nombre de matériaux qui n’existaient pas auparavant, en particulier, d’alliages métalliques. En retour, ce développement des matériaux a multiplié les cas de figures, et augmenté par là même le nombre et la diversité des problèmes de corrosion. Il en résulte qu’à l’heure actuelle la résolution, et la nature même des problèmes de corrosion, sont intimement liées aux choix des matériaux.
Cela ne signifie d’ailleurs pas que la résistance à la corrosion soit nécessairement le paramètre déterminant dans le choix d’un matériau donné. Un tel choix doit, en effet, permettre de remplir au meilleur compte une ou plusieurs fonctions technologiques, et il est bien évident que, dans ces conditions, les propriétés mécaniques des matériaux, leurs propriétés de mise en œuvre, leur prix ou leur disponibilité sont bien souvent des paramètres tout aussi déterminants dans le choix que leur seule résistance à...
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BIBLIOGRAPHIE
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