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1 - POURQUOI MESURER LES ODEURS ?

2 - MESURES À LA SOURCE

3 - MESURES DANS LE MILIEU RÉCEPTEUR

4 - CONCLUSION

| Réf : G2940 v1

Mesures à la source
Mesurer les odeurs

Auteur(s) : Christian ROGNON, Lionel POURTIER

Date de publication : 10 juil. 2001

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Auteur(s)

  • Christian ROGNON : Docteur ès sciences Chimie des odorants - Ingénieur d’étude à la société Études Olfactométriques Guigues (EOG)

  • Lionel POURTIER : Docteur ès sciences - Directeur de la société Études Olfactométriques Guigues (EOG)

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INTRODUCTION

L’odeur est une sensation résultant de nombreux processus physico-chimiques, mnésiques, cognitifs, etc. Il est donc indispensable de différencier l’odeur d’un mélange gazeux de sa composition chimique. Ainsi, l’odeur doit être mesurée en tant que telle avec, si nécessaire, un complément d’information par des mesures physico-chimiques.

On différencie deux types de mesures : les mesures dans le milieu émetteur, c’est-à-dire au niveau des sources d’émission et les mesures dans le milieu récepteur, c’est-à-dire au niveau des populations riveraines.

Les mesures d’odeurs dans le milieu émetteur consistent en une évaluation des niveaux, des intensités et de la qualité olfactive, selon des protocoles normés. Elles sont effectuées pour vérifier la conformité des installations sur le plan législatif, hiérarchiser les sources, orienter et définir les solutions de traitement.

Les mesures dans le milieu récepteur sont réalisées pour qualifier les odeurs perçues par les riverains et caractériser les nuisances qui en découlent. Réalisées par des experts ou par des jurys de riverains, elles constituent une description objective de l’évolution des odeurs et de la gêne pour vérifier, par exemple, l’efficacité des actions entreprises par l’industriel sur le confort olfactif des riverains. Elles permettent également d’établir des relations entre les perceptions olfactives des riverains et le mode de fonctionnement du site émetteur, pour rechercher des solutions de réduction des émissions, en intervenant directement sur le procédé d’exploitation.

Parallèlement, les mesures d’odeurs à l’émission associées à la qualification du milieu récepteur représentent des sources d’informations indispensables pour mettre en œuvre des modèles mathématiques calculant l’impact olfactif d’une installation, tout en tenant compte des phénomènes complexes de dispersion des odeurs dans l’atmosphère. Cette modélisation permet de répondre aux prescriptions législatives en déterminant, par exemple, l’impact olfactif dans l’environnement d’une installation future soumise à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-g2940


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2. Mesures à la source

Des mesures sur le site, au niveau des ouvrages susceptibles d’émettre des odeurs, sont particulièrement indiquées pour :

  • diagnostiquer, en dressant un bilan des émissions odorantes, en hiérarchisant les différentes sources d’odeurs et en qualifiant les odeurs émises par le site ;

  • contrôler les rendements d’abattement olfactif des dispositifs de désodorisation installés sur le site ;

  • vérifier la conformité des rejets vis-à-vis de la réglementation en vigueur ;

  • orienter les améliorations techniques à effectuer sur les ouvra-ges ;

  • modéliser l’impact olfactif du site, en constituant une base de données initiales, indispensables à la mise en œuvre de modèles mathématiques permettant de rendre compte de la dispersion des odeurs dans l’atmosphère.

Selon les objectifs à atteindre, les mesures à la source portent sur le niveau de l’odeur, son intensité ou sa qualité. Elles peuvent également être complétées par des mesures physico-chimiques qui renforcent alors la dimension quantitative des mesures et orientent le choix des solutions de traitement à mettre en œuvre.

Cependant, comme dans tout problème analytique, la qualité des résultats dépend de la représentativité et de la reproducti-bilité des prélèvements lors de la préparation des échantillons d’analyse.

2.1 Prélèvements

Les mesures d’odeurs à la source impliquent de prélever des échantillons d’air à partir desquels les analyses olfactométriques et physico-chimiques sont réalisées.

Selon les cas, ces prélèvements doivent être effectués avec ou sans préconcentration de l’atmosphère étudiée. Le choix est alors dicté par la technique d’analyse qui sera ensuite utilisée. Pour une analyse olfactométrique, le prélèvement est impérativement effectué sans préconcentration préalable. Par contre, dans le cadre d’analyses physico-chimiques, si les concentrations des constituants du mélange gazeux sont inférieures ou proches du seuil de sensibilité de l’appareil de mesure, une préconcentration de l’atmosphère s’impose. Elle consiste à fixer les polluants par transfert gaz-liquide...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - EOG S.A -   Étude de l’émission d’odeurs par des sources surfaciques passives.  -  Thèse de l’université Aix-Marseille I, soutenue par Carole Leyris (10 mars 2000).

  • (2) - CHASTRETTE (M.) -   L’art du parfum.  -  Questions de Sciences, Hachette (1995).

  • (3) - JAUBERT (J.N.) -   Surveillance des ambiances odorantes dans une zone urbanisée.  -  Actes des conférences Eurodeur 98, Paris (1998).

  • (4) - LE CLOIREC (P.), LEMASLE (M.), MARTIN (G.) -   Mesure des odeurs de divers effluents, un protocole d’analyse des concentrations dans divers effluents.  -  Pollut. Atm., 3, p. 284-288 (1988).

  • (5) - GUERIN (H.) -   Traité de manipulation et d’analyse des gaz.  -  2e édition, Masson, Paris (1981).

  • (6) - HEAVNER (D.I.), OWEN (M.W.), NELSON (P.R.) -   Multisorbent thermal desorption/gas chromatography/mass...

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