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Auteur(s)
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Jean-Paul VENTÈRE : Ingénieur des travaux publics de l’État - Chargé des écobilans et des écolabels au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement
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Lire l’articleINTRODUCTION
L‘ambition de cet article est de dresser la « cartographie » des diverses démarches possibles pour la conception de produits plus respectueux de l’environnement. Dans un contexte concurrentiel où l’environnement a désormais sa place, il importe en effet que chaque entreprise puisse déterminer quelle est la démarche qui lui convient pour intégrer l’environnement dans la conception de ses produits.
Rigueur et pragmatisme sont les deux mots d’ordre en la matière. Et il ne s’agit plus de les opposer de façon stérile, car il existe des démarches rigoureuses qui sont aussi pragmatiques (grâce à l’informatique) et des démarches pragmatiques qui sont aussi rigoureuses (l’essentiel étant de savoir ce que l’on fait).
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que les industriels français ont découvert, au début des années 1990, la méthodologie de l’analyse du cycle de vie des produits (ACV) et les débats se sont considérablement apaisés. En témoigne la mise au point du document normatif français X 30-310 sur la prise en compte de l’environnement dans la conception des produits. Ce texte indique que l’on peut procéder avec ou sans ACV, ou à tout niveau intermédiaire entre les deux. Il indique également quel est le raisonnement commun qui doit présider à toutes les démarches de conception. Le présent article expose et commente ce raisonnement commun.
Cet article n’aborde que les notions de base de l’ACV, afin de dégager une compréhension d’ensemble. Les lecteurs intéressés par davantage de développements sont invités à consulter l’abondante littérature internationale traitant de ce sujet (cf. Pour en savoir plus) ou les prochains articles spécialisés de cette rubrique.
En revanche, cet article insiste sur un aspect particulier qui touche le travail du concepteur, à savoir la visualisation des résultats de l’évaluation écologique d’un produit. Pour le concepteur qui va chercher à optimiser ses choix en intégrant plusieurs dimensions (qualité, coûts, sécurité, santé, environnement, etc.), il est en effet crucial de pouvoir appréhender d’un seul coup d’œil les divers paramètres pertinents de la dimension « environnement ».
VERSIONS
- Version courante de juil. 2012 par Jean-Paul VENTÈRE
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4. Réduction des impacts négatifs
Dans leur diversité, les démarches qui seront présentées au paragraphe 6 ont toutes le même objectif : la réduction des impacts négatifs sur l’environnement occasionnés par le produit. C’est donc essentiellement une approche préventive qui est proposée ici : limiter les impacts grâce aux choix de conception. Elle est d’ailleurs proposée dans une optique de progrès : en concevant la nouvelle version d’un produit, c’est par rapport à l’ancienne que l’on va chercher à réduire les impacts.
Le plus souvent, on raisonne à usage équivalent. Toutefois, il est envisageable de remettre en discussion les caractéristiques d’usage du produit, que ce soit dans le sens du « plus d’usage » ou dans celui du « moins d’usage ». Soulignons à ce propos l’intérêt de la notion du « juste nécessaire », qui se situe au confluent des préoccupations économiques et écologiques : la surenchère qui conduit à la surqualité, outre les surcroîts d’impacts qu’elle implique, entraîne aussi des surcoûts.
Une fois les caractéristiques d’usage bien arrêtées, on s’intéresse au service rendu par le produit, afin de le quantifier. On retrouve ici la problématique de l’unité fonctionnelle, à propos de laquelle règne une certaine confusion. Comme indiqué au paragraphe 3.1, une unité fonctionnelle correcte est l’expression quantifiée d’une unité de service. Or il s’agit d’un principe dont on s’écarte souvent dans la pratique, en raison des grandes difficultés à traduire concrètement et complètement cette notion théorique si riche. Nombre d’études d’ACV sont ainsi commencées sur la base d’une unité fonctionnelle incorrecte (ou « unité fonctionnelle par défaut »), afin de pouvoir passer au recueil des données de l’inventaire du cycle de vie. Cela ne présente pas d’inconvénient...
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Réduction des impacts négatifs
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BLOUET (A.), RIVOIRE (E.) - L’écobilan. Les produits et leurs impacts sur l’environ-nement. - 214 p. 1995 Dunod Éditeur.
-
(2) - VENTÈRE (J.-P.) - La qualité écologique des produits. Des écobilans aux écolabels. - 184 p. 1995 Éditions AFNOR et Sang de la terre.
-
(3) - DUBOTS (P.) - Un outil d’aide à la conception des produits. - G 6 100, janv. 1998. Traité Environnement. Éd. Techniques de l’Ingénieur.
-
(4) - * - The International Journal of Life Cycle Assessment (4/an).
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(5) - * - LCA News (bimen.).
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(6) - * - Way Beyond, United Nations Environment Programme. Working Group on Sustainable Product Development (3/an).
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NORMES
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Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Principes et cadre. Indice de classement : X 30-300. (remplace : NF X 30-300 : 1996-04). - NF EN ISO 14040 - sept. 1997
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Management environnemental. Prise en compte de l’environnement dans la conception des produits. Principes généraux et application. Lignes directrices. - FD X 30-310 - mai 1998
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Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Principes et cadres. - ISO 14040 - 1997
-
Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Définition de l’objectif et du champ d’étude et analyse de l’inventaire. - ISO 14041 - 1998
-
Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Évaluation de l’impact du cycle de vie. - ISO 14042 - 2000
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Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Interprétation du cycle de vie. - ISO 14043 - 2000
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Management environnemental. Analyse du cycle de vie. Exemples d’application de l’ISO 14041 traitant de la définition de l’objectif et du champ d’étude...
ANNEXES
Association française de normalisation AFNOR. Direction de la certification, pôle environnement. http://www.afnor.frAgence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ADEME. Cellule écocritères. http://www.ademe.frMinistère de l’aménagement du territoire et de l’environnement MATE. Direction de la prévention des pollutions et des risques. Sous-direction des produits et des déchets. Bureau de la qualité écologique des produits. http://www.environnement.gouv.fr/
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