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Auteur(s)
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Michel NEY : Professeur à l’École Nationale Supérieure des Télécommunications ENST Bretagne - Directeur du laboratoire d’électronique et des systèmes de télécommunications (LEST) à Brest
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Lire l’articleINTRODUCTION
Avec l’augmentation de la complexité des circuits en hyperfréquences et en ondes millimétriques et dans tous les dispositifs électroniques en général, il est devenu nécessaire pour les ingénieurs de conception, de prédire le comportement de ces systèmes avec des modèles rigoureux. Ces derniers sont basés sur les équations qui régissent le champ électromagnétique et qui ont été établies par Maxwell au XIXe siècle. La préoccupation a longtemps porté sur la recherche de solutions de ces équations en présence de géométries quelconques. Si certaines méthodes numériques étaient connues depuis longtemps, leur utilisation était très vite limitée par les faibles moyens de calcul qui existaient alors. Avec le développement rapide des ordinateurs, ces méthodes ainsi que de nouvelles approches ont reçu beaucoup d’attention. Leur développement permet maintenant la résolution de problèmes où la géométrie et les milieux peuvent être quasi arbitraires avec, cependant, des limitations.
Les outils numériques de calcul électromagnétique sont l’élément indispensable à la conception de dispositifs. En effet, ils sont capables de prendre en compte tous les effets de couplage et rayonnement électromagnétique, du moins de façon la plus rigoureuse possible, effets qui ne sont généralement pas négligeables en électrodynamiques. Par conséquent, ils doivent intervenir dans la boucle d’une procédure d’optimisation débouchant sur une solution optimale d’un dispositif. Cependant, les ordinateurs ont une puissance de calcul limitée et le coût de calcul croît de façon rapide avec la taille électrique des structures étudiées. Il est encore difficile d’inclure l’analyse électromagnétique directement dans la procédure de conception assistée par ordinateur (CAO). Certes, nous vivons une croissance rapide de la puissance de calcul des ordinateurs qui pour l’instant double tous les six mois. Malheureusement, cette croissance est toujours compensée par l’augmentation de la complexité des systèmes à étudier. On notera que ce constat favorise l’activité de recherche sur l’amélioration de l’efficacité des méthodes de modélisation numérique.
Il serait ambitieux d’établir un survol critique de toutes les méthodes existantes et d’émettre un classement suivant leurs avantages et inconvénients. Nous nous limiterons donc à mentionner les méthodes principales, qui sont le moteur des logiciels commerciaux les plus connus pour l’analyse électromagnétique des dispositifs. Nous pourrions nous demander pourquoi il est nécessaire d’étudier plusieurs méthodes alors que toutes recherchent le même objectif, c’est-à-dire, la résolution des équations de Maxwell. En fait, il se trouve que souvent les équations de Maxwell sont d’abord manipulées pour déboucher sur une équation mieux adaptée au type de problème. Cette étape importante s’appelle la formulation du problème. Ensuite, cette équation est résolue par l’application d’une méthode numérique qui n’est rien d’autre qu’une application de l’analyse numérique. Par conséquent, les avantages d’une méthode par rapport à d’autres dépendent beaucoup du type de problème à résoudre. Principalement, la complexité de la géométrie, les effets non linéaires, la dispersion, l’anisotropie, la taille de la structure relativement à la longueur d’onde sont des critères qui vont influer sur son choix. De plus, l’excitation et la grandeur ou le paramètre désiré (distribution des champs ou de courant, rayonnement lointain, fréquence de coupure de guides, etc.) sont aussi des facteurs importants. Par conséquent, la réussite dans la recherche de « la méthode championne » est aussi hypothétique que celle dans la quête du Graal et les classements que l’on pourrait lire dans certains articles relèvent plutôt d’une argumentation de type publicitaire.
Ce dossier s’articule avec les autres dossiers du même volume :
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Bases de l’électromagnétisme « Bases de l’électromagnétisme » ;
-
Structures de guidage HF- Modélisation et calculs « Structures de guidage HF. Modélisation et calculs » ;
-
Simulation électromagnétique- Modèles et optimisation « Simulation électromagnétique. Modèles et optimisation ».
VERSIONS
- Version courante de août 2013 par Michel NEY
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1. Formulations d’un problème
La formulation du problème est une étape incontournable qui précède l’application de la méthode numérique de résolution. Elle demande une bonne connaissance de l’électromagnétisme et, dans une certaine mesure, une connaissance mathématique approfondie sur la manipulation et les propriétés d’opérateurs. En effet, les équations mathématiques qui décrivent un phénomène physique peuvent être directement résolues ou être manipulées afin d’éliminer certaines grandeurs inconnues. Dans les deux cas, la ou les équations doivent être résolues le plus souvent numériquement. Il est important de souligner que la formulation dicte les avantages, les inconvénients et les limitations de la procédure numérique qui sera ensuite appliquée. On verra aussi que le choix d’une ou des inconnues impose le type d’échantillonnage spatial qui sera imposé par la formulation. Par exemple, l’équation intégrale sera en termes de sources (courants réels ou fictifs ou charges associées). Par conséquent, la procédure numérique ne s’appliquera que sur le domaine de calcul où ces sources existent. On parle alors de méthodes 2,5-dimensionnelles dans le sens que bien que l’échantillonnage spatial soit surfacique, la résolution est celle d’un problème tridimensionnel. D’une autre manière, si l’opérateur est différentiel comme pour les équations rotationnelles de Maxwell, la procédure numérique s’applique aux champs qui existent dans tout l’espace de calcul. On parle alors de méthodes volumiques. On voit ici poindre la difficulté avec ce type de formulations, lorsqu’elles s’appliqueront aux problèmes ouverts sur l’espace libre dans lequel les champs s’étendent théoriquement jusqu’à l’infini.
En général, la résolution d’une ou plusieurs équations décrivant un problème par une procédure numérique peut déboucher sur deux étapes différentes :
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la génération d’un système d’équations linéaires ou non linéaires ;
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la forme explicite des inconnues qui permet une solution itérative.
Dans le premier cas, l’étape finale consiste à appliquer des procédures spécialisées dans la résolution de systèmes d’équations ou d’inversion de matrice. Dans ce qui suit, nous...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - NEY (M.) - Bases de l’électromagnétisme. - Techniques de l’ingénieur. Traité Électronique, Bases de l’électromagnétisme (2004).
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(2) - HÉLIER (M.), NEY (M.), PICHOT (Ch.) - Structures de guidage HF. Propagation et géométrie. - Techniques de l’ingénieur. Traité Électronique, Structures de guidage HF- Propagation et géométrie (2003).
-
(3) - MIKHLIN (S.G.) - Variational methods in mathematical physics. - Macmillan, New York (1964).
-
(4) - HARRINGTON (R.F.) - Field Computation by Moment Method. - Macmillan, New York (1968).
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(5) - BREBBIA (C.A.) - Boundary Element Techniques : Theory and Applications in Engineering. - Springer-Verlag, New York (1984).
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(6) - SILVESTER (P.P.), FERRARI (R.L.) - Finite elements for electrical...
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