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RÉSUMÉ
L’échange de données informatisé (EDI) installé depuis de nombreuses années constitue encore la plus grande partie des échanges électroniques, dès l’instant où ces échanges sont répétitifs et justifient d’être dématérialisés et automatisés. Pour le moment, la montée en puissance de l’Internet ne menace pas l’EDI, qui n’affiche aucune perte de vitesse avec le développement du commerce électronique et de la société de l’information, bien au contraire. Pourtant, la présence de XML dans toutes les fonctions du système d’information des entreprises et organisations finira par se traduire dans un nouvel EDI, même si cette migration reste lente.
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Claude CHIARAMONTI : EDItorialiste de la lettre VendrEDI - Membre d’honneur d’Édifrance
INTRODUCTION
Au début des années 1990, l’EDI était le sigle à la mode, porteur de la modernité d’une informatique qui devenait un outil de communication standardisé entre entreprises. Le sigle EDI, « Electronic Data Interchange », se conserve en français avec comme traduction Échange de Données Informatisé : à noter que c’est l’échange qui est informatisé, pas seulement les données. Ne serait-ce cette préoccupation de conserver le sigle anglais, on pouvait plus simplement parler d’échange électronique de données.
On ne parlera pas ici des échanges de données techniques qui ont leur sigle, EDT, leur norme, STEP, et leur problématique propre, pour s’en tenir aux échanges électroniques de données structurées relatives à l’administration, au commerce et au transport, selon la déclinaison d’origine du sigle Edifact, Electronic Data Interchange For Administration, Commerce and Transport.
Avec Internet, le Web et XML, l’EDI, jusqu’à présent centré sur les grands comptes donneurs d’ordres, va pouvoir pénétrer le tissu des PME et, après avoir été le précurseur du B2B, en rester l’épine dorsale pour être le « back office » du commerce électronique.
Car la fonction de l’EDI, rationaliser, codifier et automatiser des transactions répétitives entre applications d’entreprises différentes, ne peut que prendre de l’importance avec le commerce électronique et la société de l’information.
L’EDI classique installé va continuer à se renforcer en continuant à utiliser la norme Edifact. Mais si XML devient le liant entre tous les types d’applications, il sera de plus en plus difficile de ne pas passer de la syntaxe Edifact au métalangage XML.
Cette migration sera d’autant moins coûteuse pour les quelques 40 000 entreprises françaises déjà « édifiées » qu’elle préservera l’acquis d’Edifact : l’analyse des processus d’affaires et la sémantique des codifications utilisées.
Passer à XML et à ses outils apportera deux grands bénéfices : d’une part intégrer l’EDI, jusqu’ici marginalisé, parmi les outils de communication de l’entreprise, y compris places de marché et catalogues électroniques, d’autre part ouvrir l’EDI sur de nouveaux partenaires sur le Web.
Reste à XML à stabiliser les spécifications de ses outils et aux utilisateurs à enregistrer leurs profils de mise en œuvre pour concilier la liberté « eXtensible » de XML avec la possibilité de réutiliser ce qui existe déjà.
Reste aussi aux utilisateurs à choisir sous quelle forme ils souhaitent prolonger l’EDI classique : un framework « top down » de type ebXML, RosettaNet etc. ou le cadre plus souple des Services Web basé sur les standards SOAP, WSDL, UDDI et BPEL.
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3. Approche XML partant de l’utilisateur (bottom up)
Développé par le W3C (World Wide Web Consortium dirigé à l’époque par l’INRIA), XML, eXtensible Markup Language, est un métalangage de description et d’échange sur le Web de données structurées : on voit immédiatement que l’EDI relève de XML ! Issu comme HTML de SGML, qui est une norme très complexe et ancienne de l’ISO, XML structure le document ou fichier à transmettre par des balises qui encadrent chacun des éléments du document.
Voir le site du W3C : http://www.w3.org/xml
La définition des balises et l’organisation de la structure, si nécessaire, sont externes au document et précisées préalablement dans une définition type ; Document Type Definition (DTD), ou maintenant schéma. Les balises indiquent le nom de l’élément et fournissent des informations complémentaires dans des attributs, comme des valeurs, des renvois à des références, etc.
XML n’étant par lui-même qu’un métalangage, le choix des noms et définitions des balises est libre : tout ensemble de balises et de contraintes constitue en fait un langage XML sous réserve qu’il respecte des règles sur les caractères, etc.
Les règles fondamentales sont simples :
-
tout élément est encadré par une balise de début et une balise de fin ;
-
les éléments peuvent s’imbriquer mais jamais se chevaucher ;
-
la structure fondamentale de tout document XML est donc un arbre, et tout document est contenu dans un élément racine unique, qui contient tous les autres.
À noter que le grand progrès de XML par rapport à HTML a été de libérer les balises des attributs de formatage, donc de séparer contenu et présentation, ce qui rend XML tout à fait adapté à l’EDI.
Voir la recommandation du W3C : http://www.w3.org/TR/1998/REC-xml-19980210
Il faut bien voir que XML n’est pas limité au Web, même s’il en est originaire : sa souplesse lui permet d’irriguer tout le système d’information des entreprises dont il deviendra la lingua franca, le format standard structurant chaque type d’application. L’EDI étant le format d’échange automatisé entre applications...
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