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RÉSUMÉ
La corrosion provoque souvent des avaries prématurées. Prendre en compte le comportement des matériaux, ou l'évolution de leur comportement, dans un environnement corrosif nécessite une analyse dès la conception des installations. Cette analyse est évidemment conduite lorsque le facteur corrosion est déterminant. Toutefois, dans des milieux peu agressifs, les choix de matériaux, de procédés, de suivi peuvent ne pas prendre en compte cette corrosion, ce qui ressort de beaucoup d'expertises. On constate, par exemple, dans les usines utilisant des procédés complexes que les problèmes se rencontrent le plus souvent au niveau des procédés annexes.
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Claude DURET-THUAL : Direction société CORREX - Professeur associé, département Science et génie des matériaux INSA (Lyon)
INTRODUCTION
L'analyse des avaries consécutives à la corrosion constitue un maillon essentiel dans l'ensemble de la chaîne qui permet d'optimiser le fonctionnement des installations et des procédés. Déterminer l'origine des avaries peut jouer un rôle très important pour préserver la sécurité des personnes et l'environnement. C'est aussi de plus en plus, aujourd'hui, un moyen, pour les différents organismes concernés, de rechercher les parts de responsabilités et d'établir le partage des coûts relatifs à un sinistre.
L'expertise est le point central de deux démarches. C'est l'aboutissement d'un travail d'enquête permettant de reconstituer, dans la mesure du possible, les causes de la dégradation de la pièce analysée. C'est également un point de départ puisque de l'analyse des causes vont découler des actions en matière de réparation, de suivi des installations mais aussi des améliorations dans la conception et le fonctionnement des installations.
L'expertise est le plus souvent mandatée lorsque l'avarie se manifeste dans une durée largement inférieure à la durée de vie attendue de l'installation. Toutefois, lorsqu'une avarie survient dans une durée compatible avec la durée de vie initialement envisagée, on peut aussi avoir envie de vérifier que c'est bien le facteur identifié comme limitant la durée de vie qui a été à l'origine de la casse. Si ce n'est pas le cas, les conclusions de l'expertise sont, bien sûr, extrêmement instructives.
Dans les processus entraînant des avaries prématurées, la corrosion tient une large place. Prendre en compte le comportement des matériaux, ou l'évolution de leur comportement, dans un environnement corrosif nécessite une analyse approfondie en amont, lors de la conception des installations. Si cette analyse est évidemment conduite lorsque le facteur corrosion est un facteur initialement déterminant pour la durée de vie de l'installation, en revanche, lorsque le milieu est réputé peu agressif, les choix de matériaux, de procédés, de suivi peuvent se révéler inadaptés. C'est le cas de beaucoup d'expertises. On constate, par exemple, dans les usines utilisant des procédés complexes que les problèmes se rencontrent le plus souvent au niveau des procédés annexes . Nous nous limiterons, dans ce dossier, à traiter des expertises sur les matériaux métalliques qui sont l'objet de la plupart des travaux d'expertise. Si la méthodologie est transposable aux autres matériaux, les méthodes d'analyse doivent être évidemment adaptées.
VERSIONS
- Version courante de févr. 2022 par Claude DURET-THUAL, Patrice CASTAGNA
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4. Importance de l'expertise : vers la solution du problème
L'organisme d'expertise remet un rapport dont les données d'entrée sont les faits, les constatations, les analyses, et dont la principale donnée de sortie est, si ce n'est la cause de l'avarie, l'émission d'hypothèses rendant compte de la dégradation. Si le scénario n'a pu être complètement établi, l'expertise permet au moins de disposer de pistes qui peuvent ensuite être explorées.
D'après la norme NF X 50-110, la fonction de l'organisme d'expertise s'arrête à la réponse à la question posée : cause de l'avarie. La proposition de solutions, si elle découle de l'expertise, constitue une activité distincte, de conseil. Faire cette distinction, dans les conclusions de l'expertise, n'est pas toujours très simple : l'attente du donneur d'ordre, surtout s'il s'agit d'une petite ou moyenne entreprise, est la solution du problème.
Les retombées sur la conduite de l'installation expertisée peuvent être multiples, concernant aussi bien le matériau que le milieu, en fonction de leur contribution dans le mécanisme proposé.
Quelquefois des constatations très simples émergent du travail d'expertise.
la cause de l'avarie découle d'un dépassement sur un paramètre pourtant contrôlé. On s'aperçoit bien souvent que la localisation du contrôle n'est pas adaptée ou qu'elle aurait dû changer suite à l'évolution du procédé.
la cause de l'avarie est liée à la gestion de l'arrêt de l'installation (introduction d'humidité provoquant la formation de milieux acides par hydrolyse de dépôts). Les procédures utilisées pour les arrêts et les démarrages sont alors à étudier.
Les conclusions de l'expertise revêtent donc une grande importance puisqu'elles vont alimenter les solutions proposées pour améliorer la conduite de l'installation. Si l'étendue de l'expertise s'arrête à la proposition du scénario, elle ne doit pas comporter que des constatations.
l'avarie est liée à une corrosion par piqûre. Si l'organisme d'expertise n'a pas les données nécessaires pour conclure, il peut tout au moins recenser les facteurs, en s'appuyant sur les données de la littérature, qui peuvent rendre compte de la corrosion observée.
Le travail d'expertise doit être mené avec rigueur et sincérité, car il peut servir...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - CETRE (Y.) - Communication personnelle - .
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(4) - AUDISIO (S.) - L'expertise en corrosion dans Prévention et lutte contre la corrosion, une approche scientifique et technique - , de NORMAND (B.), PEBERE (N), RICHARD (C.) et WERY (M.). Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 775 p. (2004).
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(5) - CARON (D.), RIVENEZ (J.), BRUEZ (B.) - Examens non destructifs pour la détection de la corrosion – 1ère partie dans Prévention et lutte contre la corrosion, une approche scientifique et technique - , de NORMAND (B.), PEBERE (N), RICHARD (C.) et WERY (M.). Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 775 p. (2004).
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(6) - * - http://www.cofrend.com
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