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Auteur(s)
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Henri DOU : Professeur à l’université Aix-Marseille III CRRM
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Lire l’articleINTRODUCTION
Actuellement, le développement des sciences de l’information et des technologies associées, entre autres les réseaux rapides comme l’Internet, conduit à des changements importants dans l’accès et la divulgation des informations. C’est ainsi que les interfaces intelligentes permettent un accès rapide et performant aux bases de données commerciales, par exemple Dialog ou Questel. De ce fait, on assiste en veille technologique à un déplacement de l’accès aux informations, du documentaire vers une information plus vivante et plus « d’actualité » : l’information informelle. La globalisation a aussi introduit pour l’entreprise de nouvelles questions qui, sur le plan des technologies, posent le problème de leur impact sur la stratégie de l’entreprise, sur les activités des concurrents, sur les produits à créer pour satisfaire une nouvelle demande sociale. Ainsi, la profession de veilleur technologique est en train de changer, nécessitant une culture plus large que la simple culture technologique. Enfin, l’impact du temps devient de plus en plus fort. En effet, ce qui importe n’est plus de savoir ce que les gens pensaient il y a deux ans (lors des idées de base donnant naissance à des publications), mais ce qu’ils pensent maintenant. Cela va induire de nouvelles stratégies d’accès aux informations : le formel nous permettra de déterminer les centres d’intérêt, l’informel de savoir ce qu’il se passe sur ces points stratégiques. Enfin, il faut de plus en plus souligner que le travail du veilleur n’atteindra son plein effet que s’il est effectué en réseau. C’est ainsi que l’ère du veilleur solitaire, ou du veilleur spécialisé lisant un certain nombre de publications et en faisant la synthèse, est pratiquement révolue. Ce sont les systèmes de création de connaissance, les plates-formes permettant de partager, reformuler et créer une intelligence corporative qui deviennent incontournables. On peut donc formuler les nouvelles orientations de la veille de la façon suivante :
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De nouvelles questions plus larges et plus stratégiques sont posées au veilleur technologique, du fait de la globalisation et de l’internationalisation des productions, des produits et des technologies.
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L’information informelle a un impact important et vient compléter l’information formelle.
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Le temps est un facteur important. Dans les publications classiques, surtout dans le domaine scientifique (pour les brevets cela est lié au temps d’examen), les résultats apparaissent trop longtemps après les idées de départ qui leur ont donné naissance. Cela induit à prendre en compte de manière plus systématique les informations informelles.
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Les processus de création de connaissances conduisent à mettre en place des moyens de travail collectif, d’accès et de diffusion de l’information liés aux nouvelles technologies.
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La structure des entreprises se modifie (externalisation, travail en réseau, entreprises virtuelles, e-commerce, normes et standards, nouveaux matériaux, etc.). Cela doit être pris en compte dans les systèmes de veille.
Cet article se compose de trois parties :
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[Veille technologique- Méthodologie et collecte d’information] : Méthodologie et collecte d’informations ;
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[Veille technologique- Application au suivi des brevets] : Application au suivi des brevets ;
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[].
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- Version courante de janv. 2012 par Gilles BALMISSE
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Détermination des facteurs critiques de succès (FCS)4. Méthodologie de la veille technologique
Le développement d’un système de veille technologique, en prenant en compte les avancées dans la recherche, dans la technologie et souvent au plan économique, voire même géopolitique, bouleverse certaines habitudes dans l’entreprise. Ce service vient se greffer dans une arborescence existante et peut souvent faire l’objet de rejets. Mais cette attitude ne peut avoir qu’un temps, car les moteurs mêmes du développement industriel vont, de plus en plus, impliquer une attitude agressive au niveau de l’information et de son utilisation.
Nous allons examiner les différents points qui vont sous-tendre cette activité, de façon à les inclure au sein d’une méthodologie générale à laquelle on pourra faire référence.
4.1 La veille technologique vue comme un processus cyclique. Le cycle de l’intelligence
Nous avons vu l’importance de la veille technologique. Celle-ci induit le fait que les processus de veille sont cycliques. En fait, la veille ne doit pas s’arrêter, c’est-à-dire que, en fonction de l’environnement de l’entreprise (technologique, R&D, concurrentiel, fournisseurs, clients...), il faut se fixer une périodicité et conduire la veille de manière continue. Si l’on s’arrête, on n’est plus dans un processus de veille, mais dans un processus de création d’un dossier technique.
C’est pour cela que l’on considère que la veille va s’inscrire dans le cycle de l’intelligence, point de départ des systèmes de création de connaissance.
Donnons tout d’abord quelques précisions sur la création de connaissance :
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la connaissance ne se trouve pas dans les bibliothèques, ni dans les travaux de recherche, ni dans les brevets ;
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la connaissance doit être créée en fonction des actions à entreprendre. Elle doit être utilisée pour l’action (actionable knowledge ). Les processus de création de connaissance deviennent donc fondamentaux. La connaissance devient alors un capital intellectuel de plus en plus important dans les entreprises.
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En amont du processus. Il faut que l’entreprise ait une vision de ce qui est important et qui doit faire l’objet d’un travail de veille systématique (en effet, on ne peut pas tout regarder). La définition des facteurs critiques, des orientations stratégiques (c’est vrai sur le plan économique comme sur le plan technique) va permettre la mise en place du processus...
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