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1 - CHANGEMENTS MONDIAUX. IMPORTANCE DES TECHNOLOGIES

2 - POURQUOI FAIRE DE LA VEILLE TECHNOLOGIQUE

  • 2.1 - Différents niveaux d’information
  • 2.2 - Insertion des informations dans les processus de développement
  • 2.3 - Intégration des développements dans ses propres réalisations

3 - TYPOLOGIE ET RÉPARTITIONS DES INFORMATIONS

4 - MÉTHODOLOGIE DE LA VEILLE TECHNOLOGIQUE

5 - DÉTERMINATION DES FACTEURS CRITIQUES DE SUCCÈS (FCS)

6 - MATRICES D’INFORMATION

7 - AU-DELÀ DU FORMEL

8 - IMPORTANCE DES RÉSEAUX

9 - MATÉRIEL DU VEILLEUR TECHNOLOGIQUE

10 - CONCLUSION

| Réf : AG2050 v1

Matrices d’information
Veille technologique - Méthodologie et collecte d’information

Auteur(s) : Henri DOU

Date de publication : 10 juil. 2004

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Auteur(s)

  • Henri DOU : Professeur à l’université Aix-Marseille III CRRM

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INTRODUCTION

Actuellement, le développement des sciences de l’information et des technologies associées, entre autres les réseaux rapides comme l’Internet, conduit à des changements importants dans l’accès et la divulgation des informations. C’est ainsi que les interfaces intelligentes permettent un accès rapide et performant aux bases de données commerciales, par exemple Dialog ou Questel. De ce fait, on assiste en veille technologique à un déplacement de l’accès aux informations, du documentaire vers une information plus vivante et plus « d’actualité » : l’information informelle. La globalisation a aussi introduit pour l’entreprise de nouvelles questions qui, sur le plan des technologies, posent le problème de leur impact sur la stratégie de l’entreprise, sur les activités des concurrents, sur les produits à créer pour satisfaire une nouvelle demande sociale. Ainsi, la profession de veilleur technologique est en train de changer, nécessitant une culture plus large que la simple culture technologique. Enfin, l’impact du temps devient de plus en plus fort. En effet, ce qui importe n’est plus de savoir ce que les gens pensaient il y a deux ans (lors des idées de base donnant naissance à des publications), mais ce qu’ils pensent maintenant. Cela va induire de nouvelles stratégies d’accès aux informations : le formel nous permettra de déterminer les centres d’intérêt, l’informel de savoir ce qu’il se passe sur ces points stratégiques. Enfin, il faut de plus en plus souligner que le travail du veilleur n’atteindra son plein effet que s’il est effectué en réseau. C’est ainsi que l’ère du veilleur solitaire, ou du veilleur spécialisé lisant un certain nombre de publications et en faisant la synthèse, est pratiquement révolue. Ce sont les systèmes de création de connaissance, les plates-formes permettant de partager, reformuler et créer une intelligence corporative qui deviennent incontournables. On peut donc formuler les nouvelles orientations de la veille de la façon suivante :

  • De nouvelles questions plus larges et plus stratégiques sont posées au veilleur technologique, du fait de la globalisation et de l’internationalisation des productions, des produits et des technologies.

  • L’information informelle a un impact important et vient compléter l’information formelle.

  • Le temps est un facteur important. Dans les publications classiques, surtout dans le domaine scientifique (pour les brevets cela est lié au temps d’examen), les résultats apparaissent trop longtemps après les idées de départ qui leur ont donné naissance. Cela induit à prendre en compte de manière plus systématique les informations informelles.

  • Les processus de création de connaissances conduisent à mettre en place des moyens de travail collectif, d’accès et de diffusion de l’information liés aux nouvelles technologies.

  • La structure des entreprises se modifie (externalisation, travail en réseau, entreprises virtuelles, e-commerce, normes et standards, nouveaux matériaux, etc.). Cela doit être pris en compte dans les systèmes de veille.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag2050


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6. Matrices d’information

Dans le cadre de la veille technologique, on peut s’inspirer des travaux de Zwicky pour développer une réflexion basée sur une matrice d’information [4]. Dans ce cas, on travaille toujours par une mise en place du DGI, puis par son analyse par les experts, mais on complète la réflexion des experts par la constitution d’une matrice de réflexion.

Pour cela, une technique proche du brain storming est utilisée. Nous la présentons brièvement.

  • Analyse du problème

    Quand on doit analyser un problème, celui-ci peut être présenté suivant un ensemble de couple de faits. Chaque partie du couple sera afférente à une direction de réflexions homogènes.

    Par exemple, supposons que, dans le cadre d’une action de veille technologique, on veuille se focaliser sur les possibilités de développement d’une détection au travers d’une paroi opaque. On peut présenter ce thème en utilisant différents couples de faits (tableau 3).

  • Matrices d’information

    On va alors construire à partir de chaque couple de faits une matrice (tableau 4) qui comprendra en colonne le premier couple, en ligne le second par exemple (la matrice est incomplète).

    Si on examine maintenant chaque case, et que l’on analyse le contenu informatif de la paire ainsi réalisée (papier-visible, eau-ultrasons), on aboutit au concept d’ombre chinoise pour la première, de détection des sous-marins par sonar pour la seconde. Chaque case peut contenir les éléments d’information les plus importants. Le fait qu’il y ait déjà des informations pertinentes indique que le domaine a été étudié, par qui, comment, etc. Le fait qu’il n’y ait pas d’information laisse planer un doute et, sans rejeter la paire considérée, mérite une analyse plus complète.

    Cette technique, proche de celle des grilles de dépouillement, est parfois très utile. C’est un mode de réflexion qui permet une optimisation de la recherche des informations, sans a priori. Dans certains cas, les cases sont triviales ou impossibles à prendre en compte ; dans d’autres, elles peuvent être innovantes, etc.

    Bien entendu, il faudra réduire le nombre de cases à un volume acceptable pour pouvoir renseigner chacune d’entre elles de façon pertinente.

...

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