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1 - PRINCIPALES MATRICES ET FIBRES UTILISÉES

2 - MÉTHODES DE FABRICATION

3 - CARACTÉRISTIQUES D’UN PLI ÉLÉMENTAIRE

4 - PLAQUES MULTICOUCHES

5 - STRUCTURE SANDWICH

| Réf : BM5080 v1

Plaques multicouches
Structures en matériaux composites

Auteur(s) : Jean-Jacques BARRAU, Didier GUEDRA DEGEORGES

Date de publication : 10 janv. 2004

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Auteur(s)

  • Jean-Jacques BARRAU : Professeur à l’Université Paul-Sabatier Toulouse

  • Didier GUEDRA DEGEORGES : Chef du département Ingénierie des Structures Centre Commun de Recherche EADS

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INTRODUCTION

L’ingénieur désire dans un grand nombre de situations concevoir des structures présentant un rapport performance/masse le plus élevé possible. Cela est particulièrement vrai dans l’industrie aéronautique et spatiale. Pour obtenir ces performances, il recherche des matériaux ayant des caractéristiques spécifiques élevées. Les matériaux répondant à ce critère (verre, carbone, Kevlar, bore) présentent un défaut majeur : ils sont fragiles. Un petit défaut suffit pour amorcer la rupture totale de la structure. Pour pouvoir réaliser des structures suffisamment tolérantes aux dommages, il est nécessaire d’utiliser ces matériaux sous forme de fibres liées par une résine.

Considérons un ensemble de fibres unidirectionnelles, c’est-à-dire orientées toutes dans la même direction, assemblées par une résine. On est en présence d’un pli unidirectionnel. Ce matériau présente d’excellentes propriétés dans le sens des fibres, quoique moins bonnes que celles des fibres isolées, ce qui est normal puisque la résine apporte de la masse sans apporter d’amélioration des caractéristiques mécaniques supplémentaires. Ce matériau est :

  • globalement homogène du point de vue macroscopique (pour un volume élémentaire, les caractéristiques macroscopiques sont les mêmes) ;

  • anisotrope (les caractéristiques dépendent de la direction considérée).

À partir des résultats indiqués sur la figure 1 1 il semble qu’en utilisant ces nouveaux matériaux on pourra réaliser des gains de masse spectaculaires. Il ne faut pas oublier que ces matériaux ne résistent correctement que dans une seule direction : celle des fibres. S’il existe des sollicitations équivalentes dans les directions x et y, il faudra disposer des fibres dans ces deux directions. Sachant que les fibres orientées suivant l’axe x n’amènent aucune résistance suivant l’axe y, un matériau comportant 50 % de fibres à 0 o et 50 % de fibres à 90 o aura alors des caractéristiques spécifiques deux fois plus faibles que celles du matériau unidirectionnel (figure 1). S’il existe en plus des efforts à 45 o et – 45 o, il faudra disposer des fibres dans ces directions et cette fois les caractéristiques spécifiques seront presque divisées par quatre. Lorsque l’on a disposé des fibres avec le même pourcentage dans les directions 0 o, 45 o, – 45 o et 90 o, le matériau résultant a un comportement quasi isotrope dans le plan mais ses caractéristiques spécifiques ne sont guère plus importantes que celles que l’on peut obtenir avec des matériaux traditionnels.

En fait, dans la réalité les structures sont en général soumises à des efforts très différents suivant les directions et il ne sera donc pas nécessaire de disposer autant de fibres dans les quatre directions 0 o, 45 o, – 45 o, 90 o. Le travail de l’ingénieur consistera à choisir le drapage optimisé permettant de résister aux sollicitations extérieures. C’est cette optimisation du drapage qui permettra d’obtenir des structures présentant un rapport performance/masse élevé.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm5080


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4. Plaques multicouches

4.1 Présentation

  • Structures minces

    En superposant des couches dans lesquelles les fibres sont orientées suivant des directions préférentielles, il est possible de résister à des efforts complexes dans le plan. Par contre, des efforts s’exerçant perpendiculairement au plan des fibres ne peuvent être repris que par la matrice (on ne considère pas ici les composites carbone-carbone).

    Les structures pour lesquelles l’emploi des composites est très intéressant sont les structures minces (l’épaisseur est faible devant les dimensions caractéristiques de la structure).

    Les exemples les plus courants sont les plaques, les coques minces, les poutres à section mince (tube, section en I, en L, etc.). Toutes ces structures peuvent être considérées comme un assemblage de plaques. Il est ainsi possible de calculer les efforts s’exerçant sur chaque élément. Il faut ensuite, à partir de ces efforts globaux, déterminer les contraintes dans chaque couche pour connaître la résistance et la rigidité de la structure.

  • Orientation des fibres

    Les résultats du paragraphe 3 (tableau 2) montrent que des fibres unidirectionnelles noyées dans une matrice ne présentent une résistance importante qu’à des efforts de traction ou de compression dans le sens des fibres. Lorsqu’il s’exerce dans le plan des efforts suivant plusieurs directions, il est nécessaire de disposer les fibres suivant plusieurs orientations.

    Considérons le cas général où s’exercent des contraintes normales σx et σy et des contraintes de cisaillement τxy .

    • Pour résister aux contraintes normales σx et σy , il convient d’orienter...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BARRAU (J.-J.), LAROZE (S.) -   Calcul des structures en matériaux composites.  -  Eyrolles et Masson (1987).

  • (2) - ROUCHON (J.) -   Matériaux composites pour structures d’aéronefs.  -  Polycopié ENSICA (1987).

  • (3) -   Recent advances in composites.  -  ASTM 864 (1985).

  • (4) -   Failure mechanics of composites.  -  Handbook of composites, vol. 3 (1985).

  • (5) -   Environmental effects on composite materials.  -  Éd. George S. Springer (1985).

  • (6) -   Les matériaux composites.  -  Tomes 1, 2. Éd. l’Usine nouvelle (1983).

  • (7) - TSAI (S.W.) -   Introduction...

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