| Réf : TRI1800 v2

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Biolubrifiants

Auteur(s) : Mathias WOYDT

Date de publication : 10 mars 2014

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Auteur(s)

  • Mathias WOYDT : Diplômés en métallurgie et Science des Matériaux, Université technique de Berlin, - Docteur en Sciences des Matériaux - Directeur du laboratoire « Optimisation tribologiques ; Opérations tribologiques extrêmes » à l'Institut fédéral pour la recherche et l'essai des matériaux BAM, Berlin

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INTRODUCTION

Les huiles perdues, les fuites accidentelles et les lubrifiants perdus rejoignant les sols et les eaux (comme ce fut le cas pour le lac de Constance par exemple) sont l'un des points de départs de la mise en route des lubrifiants « neutres pour l'environnement ».

Même en prenant en compte les voies du recyclage, la combustion dans les moteurs et les fuites connues, environ 30 % (entre 20 % et 40 %, selon les études [1][2][3][4]) du volume de lubrifiants entrent dans l'environnement par des voies non maîtrisées ou sont probablement mis en décharge de manière illégale.

Avec de tels chiffres publics, les arguments des lobbyistes de l'industrie pétrochimique, affirmant que, dans la plupart des applications, les fluides sont enfermés dans des réservoirs clos et étanches, ne convainquent pas les politiques. C'est aussi peut-être parce qu'en Allemagne, environ 60 % des particuliers changent leur huile eux-mêmes.

Dans une année d'économie normale, environ 4,5 millions de tonnes de lubrifiants neufs sont vendues dans l'Europe des 15.

Au début des années 1990, un ensemble de lois et décrets sur l'environnement, ainsi que des normes techniques, ont été imposés en Allemagne, Autriche, Suisse, Suède et ont trouvé entre-temps leurs homologues européens. La tendance a été, dans un premier temps, de réduire les risques pour l'environnement et de protéger les ressources d'eau potable, les forêts et la nature contre des fluides hasardeux émis en cas de fuites, d'avaries et de vidanges par les industries, les particuliers et les chantiers de constructions.

Le « scope » de la norme ISO 15380 pour huiles hydrauliques souligne au niveau international cette approche.

Les huiles non dommageables pour l'environnement avaient, dès le début, retenu l'attention des ministères de l'agriculture plus par la vision « agrolube/agrilube », ou « biosourcés », que par le souci d'approvisionner le marché en « biolubrifiants ». Il s'agissait de maintenir une activité économique en agriculture, de créer et soutenir des emplois ainsi que d'assurer la gestion des territoires. En conséquence, les esters à base de ressources végétales étaient favorisés, même si les définitions de « biobasées » incluent les ressources végétales et animales ainsi que marines. Les huiles végétales se trouvent en abondance dans la nature sous formes d'esters gras appelés triglycérides tels que :

  • le colza et le tournesol (Europe) ;

  • le colza, le tournesol, le soja, le coco, l'olive, la palme (Chine, Malaisie, Thaïlande, Russie, Argentine, Philippines, Indonésie) ;

  • le jatropha (régions sémi-arides telles que l'Inde et l'Afrique)

  • les algues ;

  • les huiles alimentaires recyclées.

Les aspects scientifiques et technologiques, ainsi que les relations structure-propriété des huiles de base, répondant aux critères des « biolubrifiants », sont détaillés dans les références pour les esters, pour les polyglycols et plus généralement dans .

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-tri1800


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4. Applications

Tous les équipements fonctionnant en milieu naturel sont potentiellement générateurs d'une pollution de l'environnement par fuite d'huile accidentelle. Avec l'utilisation de biolubrifiants on peut parer à ces préoccupations. La pénétration des biolubrifiants reste aujourd'hui très faible, bien qu'il existe une offre étendue et que ce marché est perçu comme croissant dans un avenir proche. En Europe en général, seules quelques rares contraintes réglementaires réelles concernent des sites protégés tels que les chantiers HQE (haute qualité environnementale) qui présentent des contraintes plus grandes en matière de protection de l'environnement.

Aucune donnée précise n'est disponible actuellement pour quantifier le marché des lubrifiants d'origine végétale ou biolubrifiants, que ce soit au niveau européen ou national. Il n'existe toujours pas de réglementation européenne, qui impose directement des critères d'écocompatibilité pour les applications en lubrification !

L'impact pour l'utilisateur de la directive 2004/35/CE et la meilleure considération de l'image environnemental du produit vont contribuer à la promotion de l'utilisation de biolubrifiants.

Le marché mondial avait consommé, en 2006, 39 millions de tonnes de lubrifiants, soit 4,52 millions de tonnes pour l'Europe des 15 auxquelles il faut adjoindre environ 1,24 millions de tonnes pour les nouveaux pays membres.

Différentes sources estiment pour 2009 un marché européen d'environ 5 % de « biolubrifiants », marché concernant essentiellement l'utilisation sur véhicules neufs (première monte).

L'Europe des 15 avait consommé, en 2006, 103,1 millions de tonnes d'essence et 277,1 millions de tonnes de diesel. Le calcul donne un rapport global entre le lubrifiant et le carburant de 1 pour 84. Cela indique que le volume existant des ressources en matières renouvelables est plus facilement intégrable dans les lubrifiants, que dans le carburant avec sa « valorisation énergétique », bien que les lubrifiants offrent en supplément, pendant l'usage, une valorisation énergétique par frottement réduit.

4.1 Huiles hydrauliques

Les huiles hydrauliques pour engins terrestres représentent le plus grand marché pour les « biolubrifiants » avec une part d'environ 11 % sur la totalité (ou environ 16 % pour tous les circuits hydrauliques), car ils sont plus directement concernées par les législations. Aujourd'hui,...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KOLSHORN (K.-U.), WIESERT (P.), GÖTZ (R.) et RIPPEN (G.) -   Ermittlung von Ölvermeidungspotentialen (Détermination des potentiels pour réduire les huiles usagées),  -  Forschungsbericht 103 60 11 (rapport de recherche), UBA-FB 97-034, Texte du Umweltbundesamt 16-97, ISSN 0722-186X.

  • (2) - TOCCI (L.) -   Rerefinninǵs next wave,  -  LubeśńGreases, May 1999, p. 28-33.

  • (3) - PEDENAUD (M.) et al. -   Collection and disposal of used lubricating oil,  -  Report no. 5/96, CONCAWE, Brussels, November 1996.

  • (4) - LECOINTRE (E.) -   La filière huiles usagées  -  Bilan de ĺannée 2008 ADEME, juillet 2009.

  • (5) - RANDLES (S.J.) -   Esters,  -  In : Synthetics, Mineral Oils and Bio-Based Lubricants, chapter 3, Taylor&Francis, ISBN 1-57444-723-1.

  • (6) - RANDLES (S.J.) et WRIGHT (M.) -   Environmentally...

1 Sites internet

http://wwwbiolubricantseu

Ce site Web fournit des informations neutres et objectives sur l'utilisation des huiles hydrauliques et les lubrifiants qui sont plus respectueux de l'environnement que les produits conventionnels à base d'huiles minérales

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