Sélection d'un biosolvant
Biosolvants

3.1 Démarche de substitution

De manière générale, la substitution est une méthode de prévention consistant à éliminer l'utilisation d'une substance dangereuse pour l'homme et l'environnement en la remplaçant par une substance moins nocive, en modifiant ou non le procédé qui la met en œuvre. L'élimination d'une substance dangereuse ne signifie pas nécessairement la suppression de tout danger. En effet, à une nouvelle substance et/ou à un nouveau procédé sont généralement associés de nouveaux risques ; c'est pourquoi, lors de la sélection d'une alternative, puis au cours de la mise en œuvre de la solution choisie, il faut procéder à une analyse comparative des situations avant et après substitution. Dans de nombreux cas, il est nécessaire d'adopter des compromis conduisant fréquemment à échanger un danger contre un autre (moindre) et à devoir investir dans de nouvelles mesures de prévention [33].

Dans tous les cas, des précautions doivent être prises lors de la sélection d'un biosolvant. En effet, certains effets toxiques ne sont découverts qu'après usage. Cela a été le cas de certains éthers de glycol (introduits notamment dans de nombreuses formulations aqueuses) ou de la N-méthylpyrrolidone (NMP) dont la reprotoxicité s'avère aujourd'hui un problème majeur. Cela renforce la notion d'exigence en ce qui concerne les tests toxicologiques que doivent subir les nouvelles substances avant d'être introduites dans le milieu du travail ou dans l'environnement.

La démarche de substitution peut se décomposer en sept étapes schématisées sur la figure 2.

Cette approche est utilisée en entreprise comme dans les laboratoires de recherche.

3.2 Critères de sélection

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